Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 août 2011
Le premier grand film de Mankiewicz, et sans doute mon préféré. Il n'a certes pas la brillance de la Comtesse aux pieds nus, autre chef d'oeuvre, ni le suspense de Soudain l'été dernier, ni non plus l'élégance d'Eve, mais il rend pour l'époque un ton curieux, neuf, disséquant avec ironie la vie de la classe moyenne et haute d'une petite ville près de New York. A la fois mélodrame et comédie de moeurs, Chaînes Conjugales s'appuie sur des dialogues étincelants (Mankiewicz est le plus grand dialoguiste du cinéma américain avec Billy Wilder) et une interprétation d'une grande qualité : il donne à trois actrices méconnues probablement leurs meilleurs rôles. La fragilité juvénile de Jeanne Crain fait merveille, l'élégance tendue d'Ann Sothern est inoubliable, et Linda Darnell, femme à la beauté ravageuse, mi pute mi reine, est tout simplement sublime. Chez les hommes, on peut certes oublier un Jeffrey Lynn un peu fade pour s'intéresser aux deux Douglas, Kirk et Paul, tous deux aussi prodigieux que leurs partenaires féminines. Le discours de Kirk sur la publicité est un vrai régal, tout comme les joutes oratoires de Paul avec Linda, savoureuses et dignes d'une screwball comedy ! On accompagne réellement ces trois femmes dans leur combat quotidien du maintien de la vie de couple, profondément moderne, aussi bien dans sa description des héroïnes (Rita qui gagne plus que son mari, Deborah qui change soudainement de milieu social, Lora Mae qui a lutté pour améliorer sa vie) que dans la description de la vie des Américains à cette époque ! Un vrai bijou, sur lequel Marc Cherry a dû délirer tant ou peut penser à Desperate Housewives avec cette sublime voix off qui commente l'action, ce portrait de l'Amérique...
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 6 juillet 2016
L'une des grands films de Joseph L. Mankiewicz! Le film raconte brillamment l'histoire de trois femmes (inoubliables Jeanne Crain, Linda Darnell et Ann Sothern) qui, pendant une journèe, se demandent lequel de leurs èpoux est parti avec une rivale! spoiler: Elles s'aperçoivent en fin de compte que les trois maris sont restès fidèles , ce qui ne fait que renforcer leurs mènages! Cet hommage au couple est bien sûr supèrieur à l'ènoncè de cette intrigue boulevardière, somme tout assez banale! A l'arrivèe, "A Letter to Three Wives" est une rèussite qui a reçu l'Oscar du meilleur rèalisateur et du meilleur scènario! Y a pas à dire mais c'est dans le genre « moralisant » de la comèdie de moeurs que ce diable de Mankiewicz excella! Marivaudage, malentendus, quiproquos...rien ne manque ici pour passer un bon moment...
Mankiewicz signe là un film qui repose avant tout sur son scénario, parfaitement écrit avec de brillants dialogues (la tirade de Kirk Douglas contre la radio) et nous livre une étude critique non dénuée de cynisme des mœurs américaines au travers de trois flash-backs montrant les parcours de différents couples. La mise en scène est d'une admirable perfection et les acteurs sont exceptionnels.
Un jeu de cache cache amoureux au travers de trois flash back savoureux! Un dialogue habilement ciselé qui permet de donner toute sa force à une interprétation de haut niveau! La rivale jamais montrée est plus forte que les trois femmes qui se sentent perdues devant des hommes volages auprès de leur fantasme!
Un film qui a le charme de son époque mais qui voit déjà poindre les futures tares de notre société que sont le cloisonnement qu'offre le couple et la société de consommation, agréable.
Bon film, bon scénario, bons acteurs, très intéressant, très bien mis en scène, que demander de plus ? Mankiewics joue avec son spectateur, le fait sourire, le fait douter, espérer. On est comme ces femmes dont on explore le vécu. De plus la narration est pas mal du tout. Des bonnes idées à la pelle.
J'ai bien aimé le concept de la femme fatale qui envoûte les maris de ses amis et qui par la même occasion les rend folles et provoque chez elles une violente prise de conscience les poussant à faire une sorte de travail psychologique sur elle-même. On ne voit jamais Addie Ross ce qui renforce encore plus le côté mystérieux de la personne. La réalisation est pas mal et le scénario de base est solide donc forcément le film se tient. Les acteurs jouent bien et par conséquent on a un film qui tient parfaîtement la route même si ce n'est pas ce que j'ai préféré dans tous les films que j'ai vu. J'espère ne pas l'oublier trop vite.
En adaptant le roman A Letter to five wives de John Klempner, Joseph L. Mankiewicz ne se doutait pas qu’il obtiendrait enfin la consécration avec ce film pour lequel il remporta les Oscars du Meilleur Réalisateur & du Meilleur Scénario. Une comédie dramatique qui nous fait étrangement penser à une série télévisée à succès. En effet, on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour Desperate Housewife, car dans le film comme dans la série, il est question de femmes, toutes amies et n’ayant aucun problème financier mais qui pourtant, doivent faire face à divers problèmes. L’élément qui nous pousse à faire ce rapprochement est aussi la voice-over qui durant tout le film nous raconte l’histoire qui noue ces femmes les unes entre elles. Le scénario est malin et nous pousse à en savoir d’avantage minutes après minutes. Les rôles sont bien écrit et certains personnages se détachent du groupe et parviennent plus à nous intéresser. Les interprétations sont parfaites et notamment un certain Kirk Douglas !
Toute la classe, la finesse et l'élégance dont savait faire preuve le grand Joseph L. Mankiewicz dans ses meilleurs films sont présentes que ce soit dans la réalisation, l'écriture ou les dialogues de ce chef d'oeuvre. Déjà avec cette voix-off mystérieuse, Mankiewicz sait attirer l'attention du spectateur dès la première seconde pour ne l'a relacher que quand les mots "The End" apparaîssent. Il dirige en plus admirablement un très beau trio d'actrices composé des excellentes Jeanne Crain, Ann Sothern et Linda Darnell, actrice à la beauté sublime, on ne le dira jamais assez. Et les acteurs Kirk Douglas et Paul Douglas font preuve d'une présence forte indéniable. Un film définitivement intemporel qui compte parmi les plus grandes réussites du cinéaste, ce qui n'est pas un mince compliment.
Desperate Housewives avant l'heure !! Mankiewicz signe là l'un de ses plus grands films. Un scénario parfait qui fait la part belle à l'intelligence, des dialogues étincelants, des portraits de femmes ciselés au scalpel, une mise en scène inventive avec en prime cette voix off qui vient rehausser l'intérêt du film... Que dire de plus ? Chaînes conjugales est un vrai petit bijou, salué comme il se doit par le tout Hollywood. Un grand film.
Il est riche en enseignement de consulter le « bonus » proposé sur la nouvelle version du dvd de « Chaînes Conjugales ». Les commentaires qu’y font les cinéastes français interrogés sur ce film sont fort intéressants car ils révèlent une extraordinaire vanité typiquement française à toujours rattacher les « bons côtés » de l’art américain à un référent français. Démontrer par exemple qu’il y a du « Maupassant chez Joseph L. Mankiewicz », revient à ne voir l’art des autres que par le prisme de sa propre culture. Mankiewicz certes traite des thèmes présents aussi chez des auteurs français, mais ce qu’il fait est en droite ligne d’une tradition d’auteurs typiquement américains (Steinbeck, Fitzgerald, Tennessee Williams, entre autres…). En fait, le traitement de Mankiewicz pour ses personnages est si intellectuel, la critique de sa société est si affûtée, que les chauvins que nous sommes n’y voient qu’une influence française. Comme si le « bourrin » produit par Hollywood était américain et le raffiné était européen, voire français. Mentalité aussi pathétique que l’est notre incompétence à fidèlement traduire les titres de films. Transformer « A Letter To Three Wives » en « Chaînes Conjugales », au secours !
Un bon film, qui au début peine toutefois à prendre ses aises et à devenir enfin réellement captivant. Mais une fois les personnages et l'intrigue solidement établis, j'ai pris plaisir à suivre les tourments des trois héroïnes, affolées à l'idée de perdre leur mari. Si certains couples sont plus captivants que d'autres, le personnage interprété par Linda Darnell est remarquablement bien joué. Le jeu du chat et de la souris entre elle et son soupirant, de même que le rôle de l'argent qui interfère dans les relations amoureuses sont bien dépeints. Le film est comme souvent chez Mankiewicz assez sombre, désabusé, mais ce grand cinéaste s'en tire par une pirouette finale qui redonne espoir dans la vie (de couple). Assez bon film, donc.
Un classique totalement dans le vrai loin d'être totalement inutile à la vision & qui ne jouit pas de ce fameux Blanc et Noir puritain et un peu facile: Pour nos amis manquants de conversation...