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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 septembre 2011
Le film s'ouvre sur une rue déserte et la voix d'une femme conte l'intrigue qui suivra : ouverture qui ne doit pas être étrangère au choix de la structure narrative de la série "Desperate Housewives". Mais on est loin de Wisteria lane et de ses intrigues amoureuses rocambolesques; ici pas d'exagération. Une lettre informe trois femmes que l'époux de l'une d'entre elles est parti. Chacune va alors se remémorer son histoire maritale et être amenée à explorer ses sentiments réels à l'égard de son compagnon. Pas de lenteur et une manière originale de traiter de la fragilité du couple et de l'incertitude des émotions qu'il suppose parfois. Le tout servit par des acteurs interprétant leurs rôles avec justesse et une réalisation soignée. Excellent.
Un film qui a le charme de son époque mais qui voit déjà poindre les futures tares de notre société que sont le cloisonnement qu'offre le couple et la société de consommation, agréable.
Un grand film, qui commence avec une intrigue entraînante : avec lequel des maris de ses amies Addie s'est-elle enfuit? à travers 3 flash backs qui correspondent à ses trois amies, nous nous demanderons tout le long du film, lequel d'entre elle va être malheureuse. Superbement interprétés !
Encadrant un groupe de jeunes enfants en excursion sur un bateau, et quelques minutes avant le largage des amarres, trois femmes mariées reçoivent une lettre d'une amie commune, Addie Ross, leur annonçant avoir quitté la ville avec l'époux – sans le nommer - de l'une d'entre elles. Une fois à bord, dans l'incapacité de réaliser la trahison de l'un des trois conjoints, Rita Phibbs (Ann Sothern) Lora Mae Hollingsway (Linda Darnell) et Deborah Bishop (Jeanne Crain), appuyées sur le bastingage du navire, les regards préoccupés et pleins d'appréhension, arborent ostensiblement cette réserve qui participe autant de la retenue que de l'inquiétude. Bien qu'issues de milieux différents – Deborah et Lorae Mae viennent d'un milieu social défavorisé - ces trois femmes sont parvenues, grâce à leur mariage et son travail pour Rita, à faire leur place dans la société aisée d'une petite ville des États-Unis dont nous ne saurons pas le nom.
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film: https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/04/la-lettre-chez-joseph-l-mankiewicz.html
Trois épouses reçoivent une lettre (cf titre original) dans laquelle une amie leur apprend qu'elle est partie avec le mari de l'une d'elles. Chacune s'inquiète et s'interroge ... Avec Jeanne Crain, Ann Sothern, Linda Darnell (les 3 épouses) et Jeffrey Lynn, Kirk Douglas, Paul Douglas (aucun lien de parenté). Le casting est bon et il y a un petit suspense, mais comme souvent avec Mankiewicz, c'est bavard
Un film de haute volée, signé du maître des dialogues. Mankiewicz avait compris que l'intérêt dramatique d'une scène n'a nul besoin de poursuites de voitures, ce dont feraient bien de s'inspirer nombres de tâcherons actuels. La structure en flash-back est un modèle du genre. Les seconds rôles sont fantastiques: Thelma Ritter, Florence Bates ( la scène de la réception chez les Phipps est un régal). L'ironie désabusée de Linda Darnell, le cynisme lourdaud de Paul Douglas, la magistrale utilisation de la voix off de Celeste Holm ... tout concourt à faire de cette bande un chef-d'oeuvre indémodable.
LA leçon de scénario et de construction narrative d'Hollywood. Si on y ajoute trois incroyables actrices et une compréhension aigüe de la relation amoureuse... ça donne un chef-d'oeuvre.
Comédie avec un second degré délicieux et un esprit des plus sarcastique. Des dialogues ciselés qui font mouche viennent compléter le tout. Un magnifique Mankiewicz !
Chaines conjugales s'ouvre sur une présentation en voix off d'une petite ville provinci1ale américaine. Le ton railleur de cette voix féminine donne la tonalité satirique au film et soulève aussitôt une interrogation sur la place qu'elle occupe dans l'histoire. Véritable personnage principal des trois récits en flash back qui se succèdent, on ne verra pourtant jamais ses traits. On pense immédiatement à la série Desperate Houswives et à la femme au foyer désespérée dont la voix hante le feuilleton, en moins brillant et plus convenu, et lui donne sa cohérence. Toutefois,cette virulente satire de la bourgeoisie provinciale américaine risque à chaque instant de verser dans la vulgarité qu'elle prétend dénoncer. Heureusement, l'ensemble est tellement brillant qu'on en oublie la médiocrité de cette bonne société.