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🎬 RENGER 📼
7 226 abonnés
7 515 critiques
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3,0
Publiée le 25 mai 2020
Pour son second long-métrage, Linus de Paoli nous plonge au cœur de l’horreur, qu’il nous distille lentement mais sûrement.
Un thriller minimaliste (quasi huis-clos, avec très peu de personnage) où l’on fait la connaissance de Piet (Adam Ild Rohweder), un brillant étudiant en informatique, mais totalement inadapté socialement, tellement timide qu’il est dans l’incapacité de sortir de chez lui. Son quotidien monotone s’en retrouve chamboulé le jour où il fait la rencontre de Klara (Paulina Galazka) une étudiante qui souhaite s’associer avec lui sur un projet. La jeune & jolie jeune femme va alors sans le savoir troubler Piet et s’engager vers un point de non-retour.
Linus de Paoli prend le temps de nous dépeindre Piet, son quotidien fade et son inexpérience sexuelle (qui se caractérise par des visio-chat tarifés à travers lesquels il assouvit ses besoins et sa frustration sexuelle). On imagine alors aisément comment sa rencontre impromptue avec Klara va le chambouler…
Passer les présentations, c’est réellement là que le film va opérer un virage à 180°C, entraînant Piet dans son obsession pour Klara, virant dans l’horreur pure spoiler: lorsque ce dernier décide de la violer (en ayant une relation sexuelle alors qu’elle est inconsciente).
La puissance du film réside dans ses personnages, Adam Ild Rohweder incarne à la perfection ce geek en manque d’affection et obnubilé par sa frustration sexuelle. Aux côtés de la ravissante Paulina Galazka et Amanda Plummer que l’on ne présente plus.
A Young Man with High Potential (2019) oscille brillamment entre le thriller et l’horreur. Si le film écope d’une interdiction aux moins de 18ans dans certains pays, c’est dû à deux séquences susceptibles de choquer le public spoiler: (une scène de viol frontal, ainsi qu’une scène d’éviscération et de démembrement). Certes, on est tout de même loin de l’horreur craspec comme savent si bien le faire les américains, ici le réalisateur a su modérer et rester crédible.
Malgré ces séquences d’horreur particulièrement graphique, le film n’en reste pas moins beau visuellement, le réalisateur a su dépeindre à la perfection un antihéros frustré, amoureux et dépassé par un enchaînement de situations qui lui échappe totalement.