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traversay1
3 803 abonnés
4 925 critiques
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4,0
Publiée le 16 octobre 2019
Ce sont des femmes impeccables, parfaites maîtresses de maison et exquises invitées. Cela, c'est quand tout va bien car quand le vernis craque. Las niñas bien, le deuxième long-métrage de la cinéaste mexicaine Alejandra Marquez Abella, est d'une cruauté sans nom pour décrire cette élite frappée de plein fouet par la crise économique dans le Mexique des années 80. Tout dans ce microcosme n'est que luxe, calme et volupté et l'élégance de la mise en scène traduit bien cette apparence sophistiquée qui dissimule arrogance, morgue et, si l'on creuse un peu, comme un parfum entêtant de pourriture. A l'image de son héroïne, divinement jouée par Ilse Salas, le film conserve presque en toutes circonstances un flegme à tout épreuve, sauf quand tout déraille et que le couvercle saute. Pour autant, le film n'accable pas les femmes oisives et superficielles qu'il décrit : elles ne sont que les victimes d'une culture sociale qui les réduit à cet état ornemental.
nous sommes au Mexique à l ' époque de la crise économique des années 80 , le scénario nous montre la bonne société mexicaine et particulièrement les femmes oisives et leurs fêtes , leurs loisirs , tennis , piscine et papotages fielleux entre ces soi-disant amies .quelle sera leur réaction quand la crise les atteint ? le sujet aurait pu être intéressant , mais le film est lent , comment se passionner pour ces femmes futiles ou leurs compagnons pour qui seul l ' argent compte !l ' ennui vient très rapidement et la fin ambiguë ne rachète rien
Ce film est une petite pépite qui dresse un tableau, une fable sociale, de la (haute) bourgeoisie Mexicaine, dans les années 80. Alejandra Marquez Abella impressionne par sa mise en scène et par le travail sur le son, ce dernier permet une restitution d'ambiances flottantes avec les non-dits et les mensonges. C'est du cinéma abouti, avec des dialogues précis, jamais bavards, une direction percutante des actrices et acteurs, et une scenario qui fait monter un suspens psychologique très efficacement. Il s'agit de sauver avant tout les apparences.
Sofia (Ilse Salas) mène une vie de grande bourgeoise. Les confortables revenus de son mari Fernando l'ont tenue à l'abri du besoin. Thé entre amies, parties de tennis, shopping dans les meilleures boutiques, son quotidien est oisif. Mais la crise financière qui frappe le Mexique en 1982 menace cet équilibre. Fernando perd son emploi et s'écroule. Sofia doit sauver la face devant ses amies qui ne sont pas dupes.
Anti-Ken Loach. Librement adapté d'une série de nouvelles titrées "Las Niñas bien" ("les filles bien nées"), "La Bonne Réputation" traite d'un sujet avec lequel il est difficile d'être spontanément en empathie. Les pauvres qui galèrent façon Ken Loach émeuvent ; les riches moins. Même si l'esprit de 1789 ne nous anime plus, on ne compatit pas à la fin de leurs privilèges.
Récemment, un autre film venu d'Amérique latine traitait un sujet similaire. Sorti en France en novembre 2018, "Les Héritières" avait pour héroïnes un couple de femmes paraguayennes vieillissantes et désargentées. "La Bonne Réputation" filme Sofia avant la chute. Elle mène encore grand train. La caméra raconte son quotidien soyeux et ouaté.
On n'est pas loin de "Roma", ce quartier de Mexico où Alfonso Cuarón se remémore son enfance. Mais à la différence de ce chef d’œuvre - que je n'avais pas aimé mais qui n'en reste pas moins un chef d’œuvre - "La Bonne Réputation" ne touche jamais. En voulant dépeindre un quotidien glacé, sans âme, sans chaleur, Alejandra Marquez Abella signe un film qui manque désespérément de chair.
“La bonne réputation” est une satire sociale qui met en exergue la vie d’une bourgeoise mexicaine qui mène une vie de luxe grâce aux rentes de son mari. Mais la crise économique frappe le pays au début des années 1980 et madame tentera de sauver les apparences alors qu’elle est en train de perdre son statut. Alejandra Marquez Abella signe un film cruel qui n’a pas pitié de son protagoniste. Cette dernière va devoir apprendre ce qu’est la pauvreté et c’est très certainement le mal le plus difficile pour un riche. Ne plus connaître l’amour ou ne pas avoir de véritables amis semble secondaire pour cette femme oisive et obsédée par les belles choses. Si certaines séquences comme les aboiements au restaurant font froid dans le dos, la réalisatrice ne va peut-être pas assez loin dans la dénonciation d’une société qui pourrait voir le monde se retourner un jour contre elle. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Une fois de plus, un sujet intéressant gâché par la réalisation ! Intéressant a priori ce séjour dans une famille de la grande bourgeoisie mexicaine alors qu'arrive la crise financière de 1982. Jusqu'alors, Sofia vivait dans le luxe, l'insouciance, l'oisiveté, dans un monde où le "paraître aux yeux des autres" revêt une importance énorme. Comment faire face quand, petit à petit, tout s'écroule, quand les paiements par carte bancaires sont rejetés, quand on subit l'échec des chèques qui ne peuvent plus être honorés. Intéressant a priori ce séjour, ... sauf que la réalisation du film, outrageusement maniérée, totalement hors sujet, réduit à pas grand chose l'intérêt sociologique, politique et historique qu'on devrait porter au film, le rendant insipide et ennuyeux.
Lors de la crise économique des années 80, une famille mexicaine qui menait grand train, voit sa vie basculer. En dépit d'un scénario assez inabouti, une satire sociale sarcastique et cruelle qui dénonce le monde des apparences de la bourgeoisie mexicaine, incarnée parfaitement par Ilse Salas.
Excellemment mis en scène, bien soutenu par son actrice principal la bonne réputation souffre à mes yeux du fait que je n’ai eu aucune empathie pour ses personnages. Un film qui souffre du syndrome « pauvre petite fille riche » honnêtement j’ai eu du mal à m’intéresser à cette femme dont la vie se résume au shopping, aux après midi en club privé et en réception et ou la principale question de son existence est « qu’est ce que je vais bien pouvoir mettre ce soir? ». Je ne me suis pas non plus délecté de la chute sociale de ce couple car comme je viens de le dire ils ne m’intéressaient pas, ils m’ont laissé indifférent. En revanche j’ai trouvé assez réussi la manière de dépeindre les regards entre toutes ses femmes parvenues, qui épient et se délectent des déboires des autres tout en arborant des sourires de façade, le côté artificiel et superficiel de tout cet univers est lui très bien croqué.
C’est un film qui n’a l’air de rien et qui vous donne très vite envie de fuir quand se profile le genre « True little lies » voire « Desperate housewives » ! Mais il va bien au-delà dans sa critique formelle de la société mexicaine dans les années quatre-vingt. La bourgeoisie de l’époque s’appuie alors encore sur l’histoire de ses conquistadors pour régenter une économie qui lui échappe de plus en plus. A travers les retrouvailles fréquentes de quelques femmes de la haute, la réalisatrice dresse ainsi le constat d’un échec de société marqué par un racisme latent, ( et tout aussi historique ) , une domesticité d’autrefois, une fracture sociale de plus en plus évidente … Un ferment de révolution qu’elle met en scène de manière délicate et feutrée, pas de cris, de larmes ou de violence, si ce n’est dans les tensions secrètes entre ces femmes qui ne sont que frivolité et insouciance. Alejandra Marquez Abella filme les apparences avec sobriété et intelligence. Il est tellement vrai ce film . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Luxe, calme et oisiveté au Mexique dans les années 80. Survient la crise... Film flaneur et mou, ne suscitant ni intérêt ni empathie pour ses personnages. Futilités, insignifiances et absurdités spoiler: (Ah, la scène, répétée, du riche mari ruiné jouant avec une voiture radioguidée au bord de sa piscine...)