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weihnachtsmann
1 191 abonnés
5 205 critiques
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3,0
Publiée le 24 janvier 2021
Le récit est froid dans ce qu’il raconte et le style est plutôt carré et sans effets. Se concentrant sur trois parties: la performance du jeune, sa rapide désillusion et son désir craintif d’en finir. C’est comme si sa jeunesse lui revenait en tête. Échapper à ce monde détestable et poursuivre son enfance insouciante peut-être. Il n’est donc pas si insensible que ça. Le titre russe est aussi un saut dans la conscience.
Quelle claque que ce film passé inaperçu à sa sortie car très peu distribué. Denis a un don qui le rend insensible à la douleur et son entourage, et en premier lieu sa mère qui l'a abandonné à sa naissance, vont se servir de cela pour faire chanter des hommes puissants (pratique courante en Russie). L e rapport mère/fils est assez ambigu et on est souvent à la limite d'une relation incestueuse. C'est un petit film assez saisissant qui dénonce la corruption en Russie et on ne peut que s'attacher à cet adolescent se jetant sur les voitures pour gagner l'amour de sa mère. Une belle surprise.
Denis est atteint d’une maladie rare qui le rend insensible à la douleur. Abandonné par sa mère, le jeune garçon a grandi dans un orphelinat. Un jour, sa mère débarque et l’emmène à Moscou. Embrigadé dans un gang de fonctionnaires corrompus, elle demande à son fils de sauter sur des voitures en pleine route dans le but de soutirer de l’argent aux conducteurs. “L’insensible” est un film très dérangeant car l’ensemble des protagonistes se sert du jeune homme par intérêt. Les onces d’espoirs d’amour qui se dégageaient au début du film s’estompent au fur et à mesure que Denis doit se blesser pour quelques billets. Filmé sans pathos “L’insensible” est le cri d’une jeunesse oubliée cantonnée à devoir vivre sans aspiration sociale et politique. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Enfin un sujet non rebattu, original bien que très vraisemblable et très bien traité. Film passionnant, très bien joué. Une réussite, une pépite qui mériterait une plus grande diffusion au niveau national.
j'ai aimé ce film "russe", pour plusieurs raisons, La première, la réalisation est très propre, que ce soit le rythme du film ou la photographie dans Moscou la nuit, dans l'appartement de sa mère….Il y a visiblement du soin. l'alliance avec la musique, fait que l'on est vite en immersion avec le jeune homme, l'insensible (terme que l'on peut lire sous divers aspects) ...D'ailleurs le titre original est JUMP (le saut ) spoiler: car le jeune homme se jette devant des voitures pour obtenir des profits dans des procès ….L'ambiance est très réaliste, immersive presque...Le deuxième atout du film est le jeu des acteurs (que ce soit le héros (un peu masochiste), son associé pourri, le flic, ou sa mère hyper sexy, voire provocante dans des tenues "inqualifiables" (au sens étymologique)…Pas le temps de s'ennuyer donc devant le péripéties, les exploits nocturnes, t les situations équivoques avec sa mère….Les dialogues sont bons, et je me répète la réalisation fait que l'on sort du film avec beaucoup de satisfaction….Je conseille, ce petit film original….
Encore un film surprenant sur les névroses et la corruption de la société de russe. Le scénario est séduisant sur le papier mais une sécheresse et un détachement empêchent une adhésion totale.
Le jeune cinéaste russe Ivan I. Tverdovsky montre depuis ses débuts une certaine attirance pour les personnages en marge, rejetés par la société, à l'image de son héroïne dotée d'un appendice caudal dans l'étrange Zoologie. Dans son troisième film, Jumpman, c'est un adolescent, sorti de l'orphelinat, qui devient le complice d'une vaste arnaque destinée à faire chanter des citoyens pleins aux as. Cette fois-ci, le portrait du personnage principal, peu accentué du point de vue psychologique, et c'est son point faible, laisse beaucoup de place pour une critique assez radicale de la corruption des systèmes policier et judiciaire russes. Mais Tverdovsky ne le fait pas à la façon d'un Zviaguintsev ou d'un Bykov, son cinéma est plus allusif, presque onirique, par instant, et en tous cas rarement explicite. C'est ce qui fait la fragilité de Jumpman mais aussi sa force, un film jamais appuyé et qui laisse de la place à l'imagination. Cependant, le constat est glacé : le jeune garçon est plus heureux dans l'environnement de l'orphelinat, où il trouve au moins un compagnonnage solidaire, que dans l'immensité moscovite où tous ceux qu'il côtoie sont impitoyables et cupides, à commencer par sa mère qui semble dénuée de tout sentiment d'affection. Est-ce la société qui en a fait des êtres insensibles ou leur caractère qui a rendu la société aussi dépourvue d'humanité ?