Pour son premier film Costa-Gavras signe un polar très verbeux à l’intrigue assez banale et aux rebondissements attendus. Il se suit sans déplaisir mais s’oublie aussitôt malgré une course poursuite finale bien emballée.
Pourquoi ce film, si médiocre, a-t-il eu tant de succès? Pour sa distribution, peut-être, même si le personnage central, Y. Montand, cabotine, fait son Montand et imite laborieusement l' accent provençal; la musique de ce film est braillarde et insupportable. L' intrigue est sans queue ni tête, invraisemblable et le film se termine de la façon la plus abracadabrante qui soit: sans avoir même été interrogé par la police, le suspect -Trintignan-, avoue TOUT: et hop! Costa Gavras se débarasse en un tour de main de son film. Tout est bien qui finit bien... Les acteurs qui se sont commis dans ce semi nacet sauvent ce qui peut l' être.
Polar mené avec vivacité et dynamisme, sans temps morts. Mais il apparaît que le film n’est qu’un exercice de style où Costa-Gavras, débutant, veut démontrer sa maîtrise, aux dépens de toute vraisemblance et de toute cohérence. En plus du rythme et d’une mise en scène léchée, on a heureusement le plaisir de voir une kyrielle de grands acteurs des années 60.
Pour son premier film, Costa-Gavras signe un polar classique mais rondement mené. Une femme est retrouvée morte dans un train, et quelqu'un commence à supprimer les passagers du compartiment, tandis que la police patauge. Le film bénéficie en premier lieu de son étonnante et impressionnante distribution : outre Yves Montand en inspecteur désemparé et Simone Signoret en vedette de théâtre, on y retrouve Pierre Mondy en commissaire inquiet, Jean-Louis Trintignant en amant froid, Charles Denner en suspect cynique à l'accent parisien prononcé, Michel Piccoli en voyageur pervers, et bien d'autres. Ceux-ci permettent de donner du corps et de la classe à tout un panel de personnages qui sont développés de manière intéressante. Par ailleurs, les dialogues sont jolis, amenant occasionnellement une touche d'humour. Enfin, la réalisation s'avère travaillée, avec des séquences de meurtres au montage et aux plans percutants, une poursuite finale très dynamique, et un noir et blanc bien équilibré. Ainsi, "Compartiment Tueur" est peut-être moins connu que les œuvres politisées du réalisateur, il n'en demeure pas moins un début prometteur pour sa carrière.
En 1965, sort le premier film d’un jeune cinéaste de 32 ans : Costa-Gavras. Ce nouveau venu dans le paysage cinématographique réussit l’exploit de réunir un casting extrêmement impressionnant (Yves Montand, Jacques Perrin, Catherine Allégret, Pierre Mondy, Jean-Louis Trintignant, Simone Signoret, Charles Denner, Michel Piccoli, Bernadette Lafont, Daniel Gélin…). Ce film policier est fortement inspiré du film noir américain (par l’utilisation de la voix-off par exemple) et de la Nouvelle Vague (travail sur le son où les bruits de fond sont parfois mixés plus forts que les dialogues des personnages principaux). Malgré ses inspirations, Costa-Gavras n’hésite pas à heurter le spectateurspoiler: (montage saccadé pour montrer la personnalité perturbée de René Cabourg, élimination progressive des premiers suspects, multiplication des voix-off…) et fait preuve d’une réalisation dynamique et aérienne porté par la musique à la fois légère et rythmée de Michel Magne qui donne un réel style au film. Pour un coup d’essai, Costa-Gavras a bel et bien signé un coup de maitre.
Que c'est lent . L'enquête est plutôt sympathique , mais ça bouge pas beaucoup c'est terne . Moyen . Pourtant vu la distribution je m'attendais à autre chose .
Dans un wagon lit entre Marseille et Paris, une jeune femme est retrouvée morte à l’arrivée du train. La police se met à la recherche des autres voyageurs, mais ils sont exécutés les uns après les autres avant même qu’elle ait eu le temps de les interroger. Le jeune grec émigré Costa-Gavras franchement sorti de l’IDHEC (Femis d’aujourd’hui) fait ses premières armes avec ce polar tendu, adapté par lui-même d’un roman. Son film restitue bien l’ambiance des romans noirs de gare de l’époque. Vif et rythmé, il travaille sur la dynamique de la mise en scène et la mécanique complexe du scénario. Et pour faire ses armes, grâce à l’amitié partagée avec Montand et Signoret (présents dans le film), il parvient à réunir un casting incroyable pour un premier film : Piccoli, Trintignant, Denner, Catherine Allégret, Bernadette Lafond,… Sa carrière est lancée, il retrouvera bon nombre d’entre eux dans ses meilleurs films… il reste la référence du cinéma politique français des 70’s. Ajoutons à cela la musique entrainante et envoutante de Michel Magne. Bon premier film, loin malgré tout des chefs d’œuvre à venir.
Pour un premier film, Costa Gravas ou plus exactement Konstantinos Gravàs a presque réussi un coup de maître : il a attiré (malgré une affiche détestable) plus d'un million d'entrées en salles dans une période pourtant néfaste pour le cinéma, pour cause de développement de la concurrence TV ! Il a fait la réalisation et le scénario de cette aventure, et on sent tout le travail de préparation réalisé en amont. Il a su choisir un roman digne d'un Simenon qui se déroule dans un lieu confiné où pourtant on n'a pas l'habitude de voir se dérouler des crimes, et il a su habilement tirer parti de l'intrigue ! Et puis,je ne sais qui a dirigé le casting, mais c'est une merveille ! Il y a là la famille Montand au grand complet avec Simone Signoret et Catherine Allégret, et par ailleurs Charles Denner dans un rôle truculent. Mais toute la distribution est admirable, même jusqu'aux seconds rôles dont certains vont devenir célèbres par la suite. Tous les rouages du succès sont réunis et la mécanique se met en marche. On se laisse emmener par cette histoire trépidante, pleine de rebondissements, menée à un train qui n'a rien de sénateur, avec un zeste de suspense. C'est tellement bien fait que sur France 2 "Les témoins" programmés le même soir n'avaient plus qu'à aller se rhabiller couverts de ridicule malgré leur ribambelle d'épisodes creux... On l'a échappé belle : wagons-lits et voitures couchettes n'existent plus à la SNCF de nos jours ! Un crime dans un TGV serait loin d'être aussi angoissant que l'espace confiné d'un compartiment de six personnes ! willycopresto
Pour un premier film, Costa-Gavras s'en tire par le haut, avec ce polar sombre non dénué d'humour. Le classicisme de l’œuvre est compensé quelque peu par un vrai sens de l'image et de la direction d'acteurs. Au passage, soulignons que pour un premier film, on a quand même droit à un casting impressionnant... Les voix off et flashbacks sont utilisés avec une certaine maestria, générant fausses pistes et coups de théâtre. Pas encore totalement abouti, le style commence toutefois à s'affirmer et annonce de fort belles choses pour la suite. Ni complètement novateur ni vraiment parfait, ce Compartiment Tueurs reste du bon polar à la française habile et retors.
Le premier film de Costa-Gavras est un film policier rondement mené servi par une magnifique brochette d'excellents comédiens. Aucun seconds roles, chaque personnage est aussi bien développé que l'autre et chacun posséde sa petite histoire. Dans une belle photo en noir et blanc et avec un scénario malin tiré d'un roman de Sebastien Japrisot, Costa-Gavras signe un premier film réussi. Ainsi reconnait-on Jacques Perrin et Catherine Allegre tout juste la vingtaine d'années et qui forment un couple très energique, la mère de cette dernière, Simone Signoret et son compagnon Yves Montand, flanqué de Pierre Mondy interrogeant Charles Denner defendant Pascale Roberts peut-etre assassinée par Michel Piccoli...que du beau monde et chose très étonnante pour un premier film. Certaines scènes ont quelque peu vieillies, nottament au début du film, jouant sur l'innocence des deux jeunes interprètes mais le film dégage encore un charme indéniable. La poursuite finale dans Paris est magistralement filmée. Un bon suspense constamment ponctué d'humour, d'excellents numéros d'acteurs, superbe musique de Michel Magne, à revoir !
En 1965, après des années à œuvrer en tant qu’assistant de réalisation, Costa-Gavras réalisait son premier long-métrage. Il s’était emparé auparavant du roman éponyme de Sébastien Japrisot, l’avait adapté lui-même et avait réussi à déployer une production avec un casting royal. Coup d’essai, coup de maître. Et gros succès en France et aux États-Unis, qui lança la carrière du cinéaste. Ce Compartiment tueurs, loin du sillon que Costa-Gavras creusera plus tard (le thriller politique engagé), est un très bon polar, un très bel exercice de style. Petit bolide virtuose : mise en scène dynamique et inventive, acteurs au taquet, dialogues mitraillettes, montage étourdissant. Tout cela sert un registre qui mêle drame et touches d’humour piquantes, visions subjectives (avec voix off) et visions objectives. Le noir et blanc s’inscrit dans une belle tradition de film noir, captant une ambiance parisienne effervescente, avec quelques notes jazzy en accompagnement. Sur le fond, l’idée de meurtres « leurres », pour dissimiler l’identité de la victime principale, est originale.
Un meurtre est commis dans le compartiment d’un train de nuit, et peu à peu, pendant l’enquête des policiers, les témoins potentiels sont abattus un par un. C’est l’occasion de voir évoluer un grand nombre d’acteurs de renom (ce qui est toujours un plaisir) : Simone Signoret, Jacques Perrin, Michel Piccoli, Yves Montand, etc. On va de (petits) rebondissements en (petits) rebondissements en passant par des fausses pistes, on ne s’ennuie pas même si j’ai trouvé la fin un peu tirée par les cheveux. Globalement pas mal mais pas non plus un gros suspense, ni une grosse tension.