Cette année, le film "les garçons sauvages " de Bertrand Mandico était une véritable révélation, un film pas comme les autres à la sensibilité plastique rare. Malheureusement, son court métrage Ultra Pulpe m'a semblé bien moins accessible. Les actrices ne sont pas si bien dirigées, j'ai parfois était gênée pour elles. Sincèrement l'histoire est incompréhensible et mériterait sûrement plusieurs visionnage pour qu'on y adhère, parce que c'est un film très bavard sur tous les plans. Bref, trop d'expérimental tue l'expérimental; L'univers reste néanmoins fidèle à ce qu'on connait de Mandico et ne déçoit pas, ça fourmille d'idées et un des talents du réalisateur est de frôler l'obscénité sans jamais être vulgaire, il arrive toujours à imager les choses sans montrer telles qu'elles sont. Le deuxième court métrage était aussi inventif, nous entraînant dans une spirale inattendue, à caractère pornographique, osé. Les premières images sont aspirantes, le cadres est serré et les corps sont auréolées d'un flou lumineux qui nous embarque dans la scène et dans la fin des années 80. On appréciera d'ailleurs le caractère désuet des trois propositions. Sur mon siège, j'étais littéralement partie dans une autre époque. Le premier court métrage était sans conteste mon préféré. Le format court lui correspond bien, les personnages portent une étrangeté inexplicable en eux, les lumières sont gérées à merveille, ainsi que les décors et les ellipses temporelles, quand on voit le groupe jouer en pleine nature, c'est magique et l'histoire, cette petite histoire, cette parenthèse est vraiment forte. Rien que cette première proposition valait le déplacement !