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Cinéphiles 44
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2,5
Publiée le 2 novembre 2018
« Ultra Rêve » est un programme de trois courts-métrages centrés sur le fantasme. « After School Knife Fight » met en scène quatre étudiants qui se retrouvent lors d’une dernière répétition de leur groupe de musique. En effet, Laëtitia part loin pour ses études. Ils n’ont pas envie de se dire au-revoir alors la mélancolie les hante avant même leurs séparations. La jeune fille va alors créer un souvenir avec son téléphone en prenant ses copains en photo et leur annoncer que si jamais elle leur manque, qu’ils leur envoient cette photo et elle viendra. Un joli film sur l’amitié. C’est ensuite au tour de Yann Gonzalez, metteur en scène du film « Un couteau dans le cœur » avec « Les Îles ». La patte du cinéaste est bien présente avec sa douceur poétique, son érotisme sensuel, ses visages pleins de candeurs et ses transgenres mystérieux. Bertrand Mandico conclue cette odyssée chimérique avec « Ultra Pulple ». Tout comme « Les Garçons Sauvages », il nous donne sa vision de la pornographie avec des couleurs hypnotiques et des scènes troublantes. En mêlant le fantastique, le gore et le sexe, il confond encore ses propres désirs malsains avec l’obscénité gratuite. « Ultra Rêve » est un programme inégal qui se dégrade à mesure qu’il défile. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un groupe de musique joue une dernière fois ensemble avant de se séparer. Un homme, une femme et un monstre au visage difforme font l'amour sur une scène de spectacle. Une réalisatrice, amoureuse de son actrice, lui raconte son prochain film pour la convaincre de ne pas la quitter.
La société de production Ecce Films sort dans quelques cinémas confidentiels un programme de trois moyens métrages. Formule audacieuse tant ce format semble avoir perdu le chemin des salles.
L'attelage est étrange. Le premier des trois ne ressemble guère aux deux suivants. Il est l’œuvre de deux réalisateurs inconnus qui filment un groupe d'adolescents (une fille, trois garçons) dans une plaine glacée, à l'orée d'un bois, dont on comprend qu'ils se réunissent une dernière fois pour interpréter une de leurs chansons avant leur inéluctable séparation. On dirait un long clip de vingt minutes filmé sans imagination ni talent.
Les deux autres sont bien différents. Ce sont l’œuvre de deux réalisateurs confirmés : Yann Gonzalez et Bertrand Mandico. Le premier des deux vient de signer "Un couteau dans le cœur" ; le second "Les Garçons sauvages". J'ai déjà dit ici tout le mal que je pensais et de l'un et de l'autre.
Rien de surprenant donc à ce que je n'ai guère goûté "Les Îles" (Yann Gonzalez) et "Ultra Rêve" (Bertrand Mandico) qui en reproduit les tics et le toc. Les deux creusent la veine de l'anti-naturalisme et du kitsch sur fond de couleurs criardes et de musique électro. Gonzalez filme un jeune couple qui invite un monstre au sexe turgescent à leurs ébats, deux amants qui font l'amour dans un parc sous le regard de voyeurs onanistes, une jeune femme qui enregistre la scène et se masturbe en la réécoutant... Mandico fait lui aussi de l'erotico-gore. "Les Garçons sauvages" était un pastiche de film de pirates ; "Ultra Pulpe" est, de l'aveu même d'un des personnages, de la "science-fiction-frisson-nichon".
Si les deux moyens métrages de Gonzalez et Mandico avaient été complétés d'un troisième qui partage avec eux la même esthétique, on aurait, à la limite, saluer la cohérence de l'ensemble, à défaut d'en comprendre le sens. Mais la présence pataude du moyen métrage de Poggi & Vinel au générique nous prive de cet unique argument pour sauver "Ultra Rêve".
Difficile d'imaginer que ce cinéma puisse plaire à qui que ce soit ! A part le 1er (mais il n'a rien d'exceptionnel non plus ). Ultra rêve est très mal choisi. C'est ultra navrant !
Cette année, le film "les garçons sauvages " de Bertrand Mandico était une véritable révélation, un film pas comme les autres à la sensibilité plastique rare. Malheureusement, son court métrage Ultra Pulpe m'a semblé bien moins accessible. Les actrices ne sont pas si bien dirigées, j'ai parfois était gênée pour elles. Sincèrement l'histoire est incompréhensible et mériterait sûrement plusieurs visionnage pour qu'on y adhère, parce que c'est un film très bavard sur tous les plans. Bref, trop d'expérimental tue l'expérimental; L'univers reste néanmoins fidèle à ce qu'on connait de Mandico et ne déçoit pas, ça fourmille d'idées et un des talents du réalisateur est de frôler l'obscénité sans jamais être vulgaire, il arrive toujours à imager les choses sans montrer telles qu'elles sont. Le deuxième court métrage était aussi inventif, nous entraînant dans une spirale inattendue, à caractère pornographique, osé. Les premières images sont aspirantes, le cadres est serré et les corps sont auréolées d'un flou lumineux qui nous embarque dans la scène et dans la fin des années 80. On appréciera d'ailleurs le caractère désuet des trois propositions. Sur mon siège, j'étais littéralement partie dans une autre époque. Le premier court métrage était sans conteste mon préféré. Le format court lui correspond bien, les personnages portent une étrangeté inexplicable en eux, les lumières sont gérées à merveille, ainsi que les décors et les ellipses temporelles, quand on voit le groupe jouer en pleine nature, c'est magique et l'histoire, cette petite histoire, cette parenthèse est vraiment forte. Rien que cette première proposition valait le déplacement !
Pas très cohérent, la programmation des trois films, si ce n'est qu'on sent quelquechose "à la mode". Belle lumière et belle musique, surtout chez Mandico, mais ça se regarde beaucoup le nombril...
Ultra Rêve est une extase cinématographique, les 4 cinéastes nous portent dans un océan d'émotions, de lyrisme et de folie. Un vent frais d'ivresse souffle sur le cinéma français, n'en déplaise aux peine-à-jouir. Enfin l'émergence d'un cinéma libéré et fougueux.
j'avais bien aimé Les garçons sauvages (quoique un peu redondant) donc j'y suis allée sans me rendre compte qu'il y avait aussi un court du monsieur qui a fait le navet avec Vanessa Paradis... du coup ça m'a gâché la séance... globalement cela ne vaut pas le détour, même pour un 15 aout à Paris, au final tout ça est trop vain, trop déjà vu (Pink Narcissus date de 1971 !!!), trop déconnecté du monde alors qu'aujourd'hui il vaudrait mieux ouvrir bien les yeux et que le cinéma nous montre la société actuelle et pas des délires de bobo branchouille