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Danygermaine
41 abonnés
12 critiques
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4,5
Publiée le 21 septembre 2019
Un film superbe et assez bouleversant que l'on garde en soi longtemps. Oui il y a des longueurs, mais qui servent plutôt le propos : lentement, au rythme de l'action et du rapprochement des deux personnages, on se laisse emporter par cette histoire d'amour pure et impossible. La scène finale est une apothéose, un grand moment de cinéma.
On passera rapidement sur les actrices qui n’ont plus besoin de faire leurs preuves selon moi, Haenel nous ayant déjà montré une grosse palette de bons rôles, Noémie Merlant ayant déjà fait ses preuves dans « Le Ciel attendra ». (Petit écart cependant sur Luàna Bajrami qui commence à faire son petit bonhomme de chemin, sachant incarner froidement mais avec humanité un rôle discret mais important). Leur jeu se veut théâtrale, de par l’époque où se situe l’action, et elles savent très bien le faire, l’alchimie est là, on y croit. Passons donc au vif du sujet, le scénario (Prix du Scénario à Cannes, enfin Sciamma consacrée) : la première heure du film semble traîner en longueur, troublantes lenteurs de plans et d’action qui accentuent la découverte des deux personnages (notre découverte d’elles, et leurs découvertes entre elles). Le temps long est camouflé par une image et des cadrages à couper le souffle, très précis, qu’on peut sentir millimétrés. Sciamma est une grande scénariste et on ne peut à présent plus douter de ses talents de réalisation. Si la première heure paraît lente, la deuxième passe en un éclair. La passion se concrétise, les destins sont bouleversés, les symboles sont posés et explicités. Sciamma réécrit le mythe d’Orphée et Eurydice d’une façon moderne et décalée, se risquant à cet exercice déjà pratiqué par Demy et Cocteau dont on sent d’ailleurs l’influence dans certains dialogues et certains plans (la vision d’Héloïse en robe blanche éclatante au fond d’un couloir noir nous rappelle La Belle dans « La Belle et la Bête »). L’histoire s’égare peut-être un peu spoiler: avec le sujet de l’avortement, qui aurait mérité un film entier, mais finalement cet événement rapproche les trois femmes de cette demeure, formant une petite famille dont on nous montre les moments d’intimités et de joie simple. Le plan final sur Adèle Haenel, qui résume à lui seul l’histoire d’amour entre ces deux femmes, donne des frissons et concrétise le film, effaçant toute trace de langueur qui aurait pu nous rester en arrière goût.
C'est un film sensible, sensuel et touchant. J'ai apprécié la délicatesse de jeux des deux comédiennes et de la réalisation. Il y a par moments des baisses de rythme mais globalement c'est bien. Ce film pourrait être adapté en pièce selon moi.
Au XVIIIe siècle, Marianne, jeune peintre, est engagée pour réaliser le portrait d’Héloïse, promise à un homme qu'elle ne connait pas et à qui le portrait doit être envoyé.
Les superlatifs se bousculent pour dire la charge émotionnelle portée par ce film. La beauté et la délicatesse sont partout.
Dans la photographie d'abord. Majesté des paysages baignés de lumière, harmonie des couleurs, mystère des intérieurs d'une grande simplicité tamisée, éclairage des visages, des regards et des corps. Dans la mise en scène ensuite, à la fois vive et en retenue, qui montre et laisse deviner.
Dans les dialogues aussi qui en peu de mots, simples et subtils, disent tout. Dans les silences et les sons, du frottement du fusain sur le papier, aux crépitements du feu des cheminées jusqu'aux rythmes des respirations. Dans la fluidité du récit astucieux qui ne découvre pas tout et laisse volontiers imaginer, deviner.
Dans la tonalité d'un clavecin qui ne joue que quelques notes éparpillées d'une mystérieuse musique qu'on reconnait pourtant. Dans un "je ne sais pas" qui dit précisément le "je ne sais pas" qu'il veut dire. Dans le pinceau qui dévoile la texture d'une peau, les traits d'un visage, la colère d'un regard.
Dans l'interprétation de Luana Bajrami, touchant oiseau tombé du nid et combattante. Dans celle de Valeria Golino, dont le regard perdu et la voix voilée portent merveilleusement le spleen de son personnage. Dans le duo fusionnel formé par Adèle Haenel intense et Noémie Merland touchée par la grâce.
Par les sujets abordés, de la condition des femmes, qu'elles soit bien nées, bonnes ou artistes, de la création, fragilité et puissance de l'artiste et de celles de son modèle, de la naissance d'un amour guidant vers l'émancipation. De la portée du souvenir.
Tout est délicatesse et beauté, jusqu'à ce titre merveilleusement romanesque : "Portrait de la jeune fille en feu".
C'est un film vraiment superbe sur tous les plans. Quand je lis certaines mauvaises critiques, je suis assez estomaquée. En tout cas, j'ai été très passionnée par ce récit dramatique et d'une grande émotion.
Un joli film toute en délicatesse... mais aussi en lenteur, pour ne pas dire en longueur (classicisme?). On cherche en vain un brin d'émotion; elle affleure au bout d'une bonne heure. Les deux héroïnes, au sens premier du mot, sont belles et touchantes en fin de compte, abstraction faite des jeux de regards sensés chargés de sens, mais qui en réalité comblent un certain vide d'une mise en scène qui ne sait pas, elle, où regarder. Et le ridicule n'est pas toujours loin. Sciamma est meilleure lorsqu'elle nous parle de notre temps avec des images d'aujourd'hui, sur des gens d'aujourd'hui.
Quel ennui..rien ne m a intéressé dans ce film et je suis complètement stupéfaite de lire tous ces éloges et admirations exprimés par snobisme et qui m ont trompé sur la qualité de ce film Par contre excellent somnifère si vous souffrez d insomnies
Un film dit souvent tout dès ses premiers plans: son rythme, sa mise en scène, ses angles de vue. L'histoire devient souvent superfétatoire et c'est encore plus vrai avec "le portrait de la jeune fille en feu" qui glisse sur une intrigue minimaliste. Longs plans très démonstratifs, tendance à vouloir tout esthétiser, le film repart heureusement de l'avant avec l'apparition d'Adèle Haenel, décidément excellente quelque soit le rôle qu'on lui attribue. Quelques bons passages réveillent un peu le spectateur.. mais que ce film est long, beaucoup trop long! 1h30, plus de densité, moins d’afféteries et d’autosatisfaction: on aurait eu un très bon film en lieu et place d'un film aujourd'hui très exagérément surcoté, thématique à la mode oblige.
J'adore les films qui se passent à une époque révolue, j'adore les films qui sont lents et contemplatifs et j'adore les films qui parlent d'une histoire d'amour. Ce film réunit les trois. Sincèrement, comment ne pas être conquis, charmé par cette histoire remarquable ?
C'est un film réussi, maîtrisé à la perfection, excellent. Il a reçu un prix à Cannes et c'est entièrement mérité. On sent la qualité de la réalisation et de l'interprétation. C'est un vrai plaisir de regarder ce chef d'oeuvre.
Un film d'une grande finesse et d'une grande beauté. Sans oublier beaucoup de délicatesse. Les deux actrices sont magnifiques et vraiment épatantes. J'ai apprécié aussi le rôle de la jeune domestique qui apporte une petite histoire complémentaire.
Je suis charmée et conquise par ce film très beau et très émouvant. C'est un petit bijou visuel; dramatique et émotif ce film. La toute dernière scène (gros plan sur le visage d'Adèle Haenel) est renversante.
Voici une œuvre particulière qui ne peut rencontrer qu'un public cinéphile et exigeant. Un film où chaque plan ressemble à un tableau, ou la lumière magnifie les visages et les corps. Beaucoup de pudeur dans le traitement de cette histoire d'amour, de la lenteur aussi, mais Quelle beauté ! Une mise en scène remarquable et une musique économe qui lorsqu' elle se déploie nous fait vibrer à l'unisson de ses 2 interprètes