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SuperJS
32 abonnés
218 critiques
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4,0
Publiée le 27 septembre 2019
Romantisme exacerbé (super, ça correspond bien à l’époque de l’histoire !), où les sentiments, les émotions sont magnifiés par de belles images, un jeu d’actrices très crédible, et un scénario dramatique et captivant, avec un zeste de féminisme. Quelques longueurs, un clin d’œil incompréhensible à la Dame Blanche (enfin, les apparitions m’ont fait penser à ça mais ça n’avait sûrement rien à voir ?!?), et une fin qui nous laisse un peut trop... sur notre faim ! Mais un film fort bien réussi qui se laisse regarder si on aime ce genre-là.
Désolé mais ce film m'a profondément ennuyé Je pense qu'il doit être de bon ton d'apprécier ce genre de film sous peine d'être accusé d'h ... eh bien tant pis j'en prends le risque : film à éviter sous peine d'ennui mortel - 2 heures de vide sidéral !
Très bon film. Malgré sa lenteur, ce film de Celine Sciama traite avec justesse d'un sujet spoiler: (l'homosexualité au 18ème siècle) avec brio, sans jamais tomber dans la facilité ou dans le voyeurisme. Les prestations des 2 actrices principales sont réellement excellentes, ainsi que pour la troisième qui interprète la domestique qui se révèle etre une grande actrice en devenir. Malgré quelques longueurs, on trouve ici une belle histoire d'amour interdit, dépeinte avec élégance.
Un film en vase clos, deux jeunes femmes que tout oppose et qui pourtant se retrouvent ds ce XIIIeme siecle qui les enfere dans leurs rôles de femmes soumises. Une passion amoureuse breve, intense et sans lendemain. Un film sec, sans fioritures, presque sans musique, porté par ses 2 comediennes. Aurait merité d'etre plus tenu, moins long, les 2 epilogues n'apportent rien, sauf le plan final qui consacre Adele Haenel en tres grande comedienne.
Un film magnifique une photographie délicate de très bons acteurs au service d une histoire d amour ephemere entre deux très jolies femmes qui se regardent
Magnifique. Tout dans ce film est empreint d'intelligence et de sensibilité, au service d'un lyrisme épuré. Cette histoire d'amour entre deux femmes est un beau récit initiatique, une éducation sentimentale et sensuelle, qui reposent d'abord sur une poétique du trouble et du désir, à la fois subtile et intense, puis sur l'expression d'une passion amoureuse, vraiment émouvante. Il est aussi question de solidarité féminine, via le personnage de la jeune servante, et plus largement de la condition féminine au XVIIIe siècle, dans les campagnes, dans les milieux aristocratiques, dans la sphère artistique. Céline Sciamma réussit donc un tableau à la fois intime et social, toujours juste et pertinent. Son scénario, primé à Cannes, est parfait, truffé de détails et de symboles qui se répondent en écho, traversé en filigrane par le mythe d'Orphée et d'Eurydice, maîtrisé du début à la fin. Bref, finement écrit. Et finement réalisé. Les compositions sont picturales sans êtres ostentatoires. La mise en scène est très précise. Et les actrices donnent le meilleur d'elles-mêmes : Adèle Haenel, dans un registre dramatique auquel elle n'était pas habituée ; Noémie Merlant, révélation du film. Cerises sur le gâteau, deux séquences musicales qui donnent le frisson : une réunion nocturne de femmes, autour d'un feu, à la campagne, et le dénouement. On peut placer ce Portrait de la jeune fille en feu parmi les plus beaux films d'amour français, aux côtés de La Vie d'Adèle et de Lady Chatterley.
long très long, l'intimité de ce film ne m'a absolument pas touchée ☹ je m'y suis ennuyée. Des gros plans en permanence qui passe de l'une à l'autre pour ce face à face qui n'en finit plus.
Tout est esthétique dans le film de Céline Sciamma. Les décors, extérieurs -des côtes bretonnes rocheuses d'une saisissante beauté- comme intérieurs, superbement éclairés pour créer une ambiance à la Le Nain. Il y a une remarquable recherche dans l'évocation de l'époque; les bougeoirs; les feux dans l'âtre; les lents déshabillages, jupons, corset.... Tout est juste dans la naissance de cet amour improbable entre Marianne, peintre parisienne, mondaine peut on dire et Héloïse, sauvageonne ilienne tirée du couvent pour faire le mariage qui permettra enfin à sa comtesse de mère (Valeria Golino) de fuir son enfermement. Marianne doit faire le portrait à envoyer au futur pour achever de le décider; Héloïse refuse d'être peinte parce qu'elle refuse le mariage. Ce sentiment qui les pousse l'une vers l'autre, elles mettront un certain temps à lui donner un nom, parce que ni leur époque, ni leur milieu, ni leur environnement ne le leur permettent! Ce sont par des regards, par des sourires au fur et à mesure qu'une certaine complicité se crée, mais jamais par des gestes, qu'elles vont s'apprivoiser -apprivoiser le sentiment impossible, innommable qui monte en elles... La brune Noémie Merlet et la blonde Adèle Haenel sont magnifiques. Il y a aussi une réflexion intéressante sur l'acte créatif. Les différentes étapes du travail de Marianne pour aboutir à ce portrait qui doit être réaliste, mais flatteur, des plis du satin de la robe jusqu'au teint de la jeune fille, tout en respectant les régles du portrait mondain de l'époque. Dommage donc que Sciamma n'ait pas, par contre, soigné le contexte de cette belle histoire d'amour car là rien ne se tient, à commencer par l'existence de ce château perdu au milieu de la mer, assez loin des côtes, et entretenu par une seule petite bonne, Sophie (Luana Bajrami). Laquelle de plus est enceinte (le saint Esprit? vu qu'il n'y a pas un homme à l'horizon) et amenée à avorter; les manoeuvres abortives et le passage chez la faiseuse d'ange sont aussi traités de façon intéressante -sur le lit où la femme charcute la pauvre Sophie, il y a un bébé, crasseux mais rondouillard et heureux de vivre... - mais cassent l'atmosphère du film. Et puis, au delà de la solidarité féminine, le véritable "copinage" entre les trois jeunes femmes laissées seules au château est, pour l'époque, invraisemblable. Enfin, il y a une scène ridicule de fête sur la plage autour du feu où les villageoises (rien que des femmes là encore) chantent dans une espèce de transe... Comme si la réalisatrice avait voulu en faire trop....
Esthétiquement superbe. La photographie est sublime. Le rythme lent, très lent. Pas de musique sauf à la fin, le tonitruant printemps de Vivaldi apportant la vie là où elle allait déserter. La séduction opère entre les 2 actrices très sensuelles et nous, le public. La demeure est à peine meublée, les vêtements simples. Tout est dans la lumière, les regards, les gestes qui osent..ou pas.
1770 sur une île bretonne, une jeune peintre de talent doit réaliser un portrait à l'insu du modèle, une jeune femme tout juste sortie de l'ordre des bénédictines pour être mariée contre son gré en Italie. Ce drame historique intimiste est porté par deux actrices véritablement en état de grâce : Noémie Merlant et Adèle Haenel. Le scénario est un petit bijou d'orfèvrerie pour ce qui est de la montée émotionnelle et passionnelle, il a d'ailleurs été récompensé au Festival de Cannes 2019. Les scènes de peinture sont subtiles et délicates, les rares passages musicaux sont intenses et envoutants. Le format un peu long (2h00) permet certes de s'immerger profondément dans cette ambiance feutrée et artistique, mais frustre également un peu le spectateur tant il ne passe pas vraiment grand chose pendant plus d'une heure. Raffiné et ardent à la fois, une oeuvre touchante et troublante. Site www.cinemadourg.free.fr
Une belle lumière. Une belle image. Des plans qui se veulent des tableaux. La montée interminable du désir... à l'ennui. Un univers clos entre femmes où les hommes "toiles de fond" n'apparaissent que dans les dernières scènes pour bien marquer le trait sur la place injuste des femmes dans le domaine de l'art...Une mayonnaise qui malheureusement ne prend pas, malgré la pertinence du propos. Quand la beauté de l'art pour l'art en fait perdre la trace et quand les causes les plus nobles deviennent caricaturales... le temps s'éternise dans l'attente du clap de fin. Quel dommage !
La réalisatrice tournait jusqu'à présent des histoires de notre siècle, dans le quotidien ouvert et populaire de nos cités urbaines. Elle nous montre que son talent s'étend au drame historique dans un quasi huis-clos enfermé par la mer. Les quatre actrices principales sont excellentes. La réalisation est magnifique, avec une qualité photographique mais également sonore extraordinaire. Sur un beau scénario, des images magnifiques, des instantanés superbes, une intensité de la condition féminine intemporelle, le poids du destin d'un monde ancien encore proche que la situation sociale ne distingue finalement pas tant que cela. Une nouvelle tranche d'un répertoire sur les ambiguïtés féminines. Mme Sciamma, continuez à prendre votre temps pour faire des films. Et continuez à en faire !
Ce film plutôt académique pourra rebuter certains (en particulier le début). Mais si on accepte d'entrer dans l'oeuvre, elle finit par envoûter, en partie grâce aux deux actrices. Evidemment on pense à La leçon de piano, qui n'est pas forcément une grande référence. C'est toujours le problème des films "propres sur eux" abordant des sujets un peu "sulfureux" (ici les amours saphiques): l'ensemble paraît bien "corseté". Mais la façon dont les deux jeunes femmes se "découvrent", et se mettent enfin à sourire, est assez remarquablement rendue. Sans être exceptionnel (critiques un peu trop dithyrambiques), le film est tout à fait plaisant.