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steevevo
6 abonnés
516 critiques
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3,0
Publiée le 5 novembre 2019
Un joli film toute en délicatesse... mais aussi en lenteur, pour ne pas dire en longueur (classicisme?). On cherche en vain un brin d'émotion; elle affleure au bout d'une bonne heure. Les deux héroïnes, au sens premier du mot, sont belles et touchantes en fin de compte, abstraction faite des jeux de regards sensés chargés de sens, mais qui en réalité comblent un certain vide d'une mise en scène qui ne sait pas, elle, où regarder. Et le ridicule n'est pas toujours loin. Sciamma est meilleure lorsqu'elle nous parle de notre temps avec des images d'aujourd'hui, sur des gens d'aujourd'hui.
Céline Sciamma nous offre un film d'une rare modernité, sur la naissance du désir et la beauté du souvenir. Son long-métrage est caractérisé par un travail sur la retenue, qui permet d'instaurer une tension érotique et sexuelle des plus étouffante. C'est un film sur l’éclosion de l’amour entre deux femmes, qui n'ont pas le droit de s'aimer, de part leur condition : ce sont des femmes. L'oeuvre de Céline Sciamma est subtilement féministe et visuellement époustouflante. La superbe composition des cadres met en valeur les corps par un jeu de couleurs dans l’espace. La photographie et l'esthétique sont maitrisées. La réalisatrice fabrique des images éternelles, construites comme de véritables tableaux de maître. C'est un film pictural, mais littéraire aussi. En effet, le métrage connait un style très théâtral et littéraire, notamment dans ses dialogues, qui ne donnent pas l'impression d'être naturels ou spontanés. Bien entendu cette démarche est voulue par la réalisatrice mais cet aspect peut diviser. Le long-métrage est touchant, érotique, mais semble être timide...ou trop sage. La passion est là, ces femmes sont en feu, mais l'amour sexuel des corps manque à l'appel.
N'en reste pas moins un film beau, dans le fond comme dans la forme qui fait du bien au cinéma français.
Un film d'une beauté extraordinaire, qui dépeint un amour magnifique et sensuel. J'ai lu quelqu'un comparer ce film à La vie d'Adèle, et je ne peux que le contredire, tant l'écart de magnificence est gros entre ces deux films.
Tout simplement magnifique, sur tout point de vue. Un scénario brillant, un jeu d'acteur sublime, des images très belles et puissantes. Un film d'une rare intensité.
Ce qui transparaissait dans les premiers films de Céline Sciamma touche ici un lumineux aboutissement. A travers sa caméra, tout est magnifié dans un jeu d’ombres, de couleurs et de lumières : le mouvement des corps, l’hésitation d’un sourire, le trouble sur un visage, l’éclat d’un regard. « Portrait de la jeune fille en feu » nous entraîne comme à l’intérieur même d’un tableau vivant, dont la beauté picturale saisissante sublime les sentiments, les regards et les corps. Porté par Adèle Haenel et Noémie Merlant, magnifiques d’intensité et de justesse, le film saisit à merveille la naissance du désir amoureux dans toute ses nuances de passion et de douceur, et sa montée en puissance, à l’image du film lui-même, en une communion intellectuelle et sensuelle. Il est aussi un vibrant hommage aux femmes, à la douceur et la force de la sororité qui se noue autour d’une condition féminine partagée, à la lutte pour, le temps d’une étreinte ou d’une peinture nocturne, d’une évasion musicale ou d’une baignade dans les eaux glacées de l’océan, échapper au destin que d’autres nous imposent et vivre pleinement. « Ne regrettez rien : souvenez-vous ! » : de la danse du pinceau sur la toile au chant envoûtant de femmes qui résonne a capella, des dessins esquissés au fusain à la lecture du mythe d’Orphée, Céline Sciamma entremêle les arts pour nous parler d’amour et de colère, de solitude et de liberté, et de la beauté de la poésie qui fait revivre le souvenir. Et c’est un régal !
Vu aujourd'hui a la première séance de la matinée, j'avais de grandes attentes envers ce film. Pourtant 2h plus tard je ne retire de ce film qu'un profond ennui. Le film est magnifique c'est un fait. La relation entre les deux protagonistes est belle et bien ficelée. Pour autant l'ensemble plutôt froid ne m'a pas emporté. Je n'ai été ni ému ni touché par cette relation impossible même si le parallèle fait avec le mythe d'Orphée et d'Eurydice est bien trouvé. Les dernières scènes sont magnifique et apporte une vrai profondeur au film sans pour autant réussir à le sortir de sa profond morosité et de l'ennui qu'il m'a provoqué
Très mauvais oui et très choqué aussi de voir tous ces commentaires élogieux... on s'ennuie ferme et on peut noter quelque chose d'assez objectif : le film s'intéresse à une peintre... qui peint des croûtes, qui n'a aucun talent. C'est moche, mais moche, super-moche!!! Rien que ça mérite un retournage complet... c'est pas mal joué, y'a une ambiance froide et glaciale, comme ça, pour passer le temps, mais bon... bof bof bof, pauve cinéma français
Beau sujet mais traitement pas loin de la caricature du cinema français : phrasé qui ressemble au sketch des Inconnus sur la comédie française, métaphores bien parpaing quand même, et une émotion qui est plus "dite" voire dissertée que ressentie. Reste une magnifique photo qui ne parvient pas toujours à faire passer la longueur.
Un film en costume (1770), même s’il est parfois dévêtu.
La qualité de la photo est très soignée, à la juste mesure de la trame de l’histoire, la peinture d’un portrait ; Noémie Merlant -la peintre- est notamment très bien filmée, assez expressive.
Le scénario est original et pourrait être séduisant, pour autant on a du mal à s’intéresser à l’histoire, à y croire.
Le film raconte une histoire d’amour entre deux femmes, mais il est plus militant lesbianiste/féministe que sensuel. Parti pris artificiel, les hommes sont absents de l’image, sauf quelques rameurs vus de dos au début du film et un porte-faix à la fin, mais ils sont évoqués en négatif : le fiancé que l’une des deux héroïnes cherche à fuir, le vil engrosseur d’une soubrette obligée d’avorter (scène inutile à l’histoire si ce n’est au propos militant du film)…
On peut regretter que Céline Sciamma n’ait pas choisi une ambiance (éclairages notamment) de huis-clos où elle aurait pu nous faire partager l’intimité de ses deux personnages principaux. Une scène nocturne éclairée à la chandelle évoquant la peinture flamande nous fait espérer entrer dans cet univers plus chaleureux mais nenni, ça n’est qu’un plan furtif…
Les scènes sur la plage -dont une ne semble pas ‘’raccord’’-, même si elles sont belles, nous éloignent encore d’un univers intime…
Assez bizarrement, j’ai regretté de ne pas ‘’vivre’’ un décor comparable à celui dans lequel Raja Amari avait placé son film ‘’Les Secrets’’.
Un pari risqué que ce film en costumes minimaliste (un lieu unique, quatre personnages, des décors presque nus) avec Adèle Haenel en jeune fille fraîchement sortie du couvent. Le résultat fonctionne bien, grâce à une très belle photographie, quelques plans magnifiques, des dialogues très bien écrits et surtout une Haenel surprenante de nuance. Il y a quand même quelques longueurs (ça ne mérite clairement pas deux heures), quelque chose de statique dans la réalisation et un peu de lourdeur dans la façon de souligner la symbolique du regard par des références appuyées et peu originales au mythe d'Orphée. Heureusement, les moments de drôlerie sauvent le film de sa propre froideur et on ressort avec quelques belles scènes en tête, comme ce magnifique chant nocturne et féminin autour d'un feu.
J'adore les films qui se passent à une époque révolue, j'adore les films qui sont lents et contemplatifs et j'adore les films qui parlent d'une histoire d'amour. Ce film réunit les trois. Sincèrement, comment ne pas être conquis, charmé par cette histoire remarquable ?
Un film lumineux, à la fois beau et intelligent, romantique et politique. Je n'avais pas été aussi touchée à la fin d'une projection au cinéma depuis longtemps... Courez le voir!