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    Portrait de la jeune fille en feu
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    Théo Pouillet
    Théo Pouillet

    6 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2019
    Touché par la grâce, ce film est l'illustration même du désir et de la passion, au travers de deux femmes dont les destins vont se croiser. Un comte artistique dans un premier temps, puis une romance charnel par la suite. Bref, une pure merveille, remplie de beauté, de tendresse et surtout de deux actrices extraordinaires qui portent cette histoire comme rarement on à pu le voire.
    MarieV
    MarieV

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2019
    Attention chef d'oeuvre ! Tout en retenue et pudeur, le jeu des 2 actrices est infiniment émouvant. Quelle belle histoire d'amour !
    Jaglion
    Jaglion

    3 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 octobre 2019
    J'ai beaucoup aimé ce film.
    D'abord, il y a un gros travail de photographie avec des plans magnifiques, immersif. Un très bon jeu d'actrices. Enfin, un scénario simple mais non sans subtilité, charmant mais pas mièvre, qui fonctionne parfaitement.
    Et dans tout ça, un regard intéressant sur la vie de cette époque. Le tout est bien rendu, en particulier la dimension artistique de l'histoire. La fin est très émouvante.
    C'est finalement un film sans prétention, très bien tourné, qui raconte une romance, humaine, vraie.
    Ce retour au simple et à l'authentique, à notre époque, m'a fait le plus grand bien. Merci !
    THE-CHECKER
    THE-CHECKER

    111 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 février 2020
    Dis moi Céline, qu'est elle donc devenue, cette Jeune fille en feu qu'on n'a jamais revu? Ainsi pourrait-on résumer cette énième exploration de nombril de la championne en titre toute catégorie confondue qui n'aura eu de cesse de nous expliquer en long, en large mais surtout en travers, le pourquoi elle préfère les femmes plutôt que les hommes (parce que c'est super important en fait). Car si l'expérience des années passées aura quand même fini par avoir quelque impact "positif" sur la réalisation de la Sciamma (d'un point de vu strictement esthétique), nul doute que ce pseudo plaidoyer militant pour la condition de la femme ne sert en réalité que de prétexte au nouvel étalage narcissique d'une parvenue ayant depuis bien longtemps compris l'intérêt de lier valorisation d'égo avec posture mondaine pour upper class déconnectée. En cela, inutile de dire combien ce film enfonce avec force toutes les portes ouvertes de la nouvelle doxa en vigueur dans sa façon d'intimer aux vils gueux de se pâmer devant la souffrance d'une pauvre femme (Adèle Haenel) obligée de se soumettre aux injonctions sociétales de sa pauvre condition d'aristocrate sexuellement refoulée (ou comment s'attirer la sympathie des bourgeoises l'air de rien), la malheureuse n'ayant personne à qui confier sa soif de liberté, jusqu'à l'arrivée d'une peintre (Noémie Merlant... frit) venue lui tirer le portrait et par la même occasion la tirer tout court. Confondant comme à l'accoutumée son propos avec sa vie intime, Céline Sciamma ne raconte rien de plus que l'échec de sa relation sentimentale avec son actrice principale, véritable objet filmique (au propre comme au figuré) bassement exploité par une réalisatrice adoubée par une industrie faussement glamour, s'accommodant bien facilement du sordide du moment qu'il sert la cause d'un système toujours prompt à recycler ses propres abjections pour mieux s'en disculper sur fond de performance "hors normes" (n'y a t-il que moi pour voir qu'Adèle Haenel ne simule pas sa souffrance?). Car qu'on se le dise, si les récentes déclarations publiques de la jeune fille en feu donnent en effet un début d'explication quand à son attitude pour le moins hallucinée (son rôle dans les petits diables de Christophe Ruggia), force est de constater que personne ne semble s'émouvoir de la manipulation exercée sur cette dernière tant que celle-ci est le fait d'une personne de même genre (Naissance des pieuvres ne racontant au final que la revanche bien réelle d'une ex jeune ado au physique ingrat devenue réalisatrice, réussissant finalement à conclure avec la fille de ses rêves). Du coup, il ne serait pas étonnant que la jeune fille entièrement consumée soit in fine érigée au rang de martyre, avec tout ce que cela occasionnera comme unes médiatiques et procès en sorcellerie en tout genre, justifiant par là même un nouveau métrage de la "veuve" éplorée dont on entend déjà les critiques dithyrambiques se lamenter sur la disparition prématurée de le plus grande actrice de sa génération... On prend les paris?
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    54 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2019
    Vu le 20190916, avis le 20190917


    Agréable, bien fait, intéressant


    J ai noté quelques phrases qui m ont plu au début.
    "C est un sentiment doux que l’égalité." "Il faut être deux pour être drôle" "J ai senti que vous me manquiez". C est délicat, intéressant.


    Cependant, globalement, j ai l impression de ne pas avoir compris le film, de ne pas avoir su - réussi à l apprécier.
    Pour commencer, j ai trouvé très artificiel le début. Je trouvais très moyens ces premiers jets de mouvements sur des toiles. Cela me semblait abscons, sans intérêt -meme pas de beaux premiers mouvements (trait). La répétition de premier geste m a semblé une entame artificielle de film. Je pensais qu il s agissait de la peintre et que le film essayait de me raconter que la peinture est expérimentée. Cette entame m a déplu : artificielle, incompréhensible, inintéressante. Ensuite on voit la modèle, Ma première réaction lorsque j ai compris que le modèle était le professeur à été de me dire : super, je n ai jamais vu ça, effectivement cela semble logique que cela se fasse, ... mais l enseignement proféré ne me plaisait pas, il ne me semblait pas bien pertinent. Ensuite, on en arrive à la question du professeur sur ce qu il voit et sa réponse finale. Cela m a semblé ridicule et décidément que le film commençait bien mal, de façon hyper classique mais maladroite et artificielle.

    La boite au fond de la barque m a fait le même effet : artificiel, pas crédible, une volonté trop marquée de faire du signifié, de chercher a avoir quelque chose à dire dans le scénario pour le rendre inutilement plus complexe.

    Rien de bien grave, rédhibitoire, mais un sentiment de déception certain. La bande annonce insiste bien sur la difficulté de peindre Héloïse, pourtant je n ai pas eu l impression de voir la femme revêche, méfiante, en révolte que le synopsis ou la bande annonce peignent. Alors oui elle ne sait pas que marguerite essaie de la peindre, elle n a donc pas de raison de la craindre, mais je n ai pas été bien convaincu, en particulier par ce rideau dans la chambre de marguerite - bien pratique pour le film.

    D après une discussion promotionnelle du film entendue après que j ai vu le film, j ai découvert assez surpris que la scène où marguerite est couchée dans son lit, couvertures remontées, était une scène qui évoque les douleurs menstruelles. C est sûrement une représentation qui a sa vérité mais la aussi je ne suis pas du tout convaincu par la scène, le visage, le mouvement des mains. A moins que tout n ai justement été prévu pour ne pas être clairement identifiable par tous.
    Il y a maintes choses ainsi pour lesquelles j ai des doutes.

    En revanche, il y a aussi de bonnes choses : le modèle qui voit le peintre, la relation avec la servante dont on se soucie, l isolement de la maison et les loisirs de l époque : lecture, broderie, promenade, cartes. J ai trouvé plus d intérêt à la partie film d époque qu à la partie : amour féminin. La première fois que marguerite revoit Héloïse est superbe, même si peu après avoir vu comment se présentait la rencontre, j avais envisagé ce qui la termine.
    La seconde rencontre m a fait l effet d une référence appuyée à Maupassant - une partie de campagne. Cela m a semblé un peu lourd, tant bien même que la signification de la scène n est vraiment pas explicite. Cela pourrait signifiait simplement que marguerite a changé les goûts de Héloïse mais j en doute.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2019
    À la fin du dix-huitième siècle, en dépit des obstacles opposés à son sexe, Marianne (Noémie Merlant) exerce la profession de peintre. Elle enseigne son art à quelques étudiantes. Un tableau lui rappelle des souvenirs.
    Quelques années plus tôt, une comtesse (Valeria Golino) l’avait fait venir sur une île bretonne battue par les vents. La mission de Marianne : faire le portrait de la fille de la comtesse, Héloïse (Adèle Haenel), pour l’envoyer à un riche Milanais qui envisage d’épouser la jeune fille. Mais Héloïse, qui répugne à ce mariage, refuse de se laisser peindre. Sophie (Luàna Bajrami), la servante, veille à l’entretien de la maison.

    "Portrait de la jeune fille en feu" n’arrive pas vierge sur les écrans. Sélectionné à Cannes, il a raté de justesse la Palme, se voyant, on ne comprend guère pourquoi, attribuer un Prix du scénario qui sonne comme un lot de consolation. Il est l’œuvre de Céline Sciamma, dont chacune des œuvres de sa trop rare filmographie ont été des succès : "Naissance des pieuvres", "Tomboy", "Bande de filles"… Céline Sciamma découvrit Adèle Haenel en 2007 et vécut en couple avec elle pendant dix ans, formant un des couples les plus glamours du cinéma français et lestant leurs retrouvailles d’un parfum de soufre (on se demande ce que la nouvelle conjointe de l’actrice en a pensé).

    La barre est donc placée très haut. Et on redoute, un temps, que le film ne parvienne à la franchir. Il prend son temps pour se mettre en place. Il s’installe dans une certaine froideur : des personnages réduits au strict minimum, des dialogues laconiques, pas de musique.

    Et tout s’embrase avec l’apparition de Héloïse après vingt minutes. Elle est filmée de dos, encapuchonnée, marchant à grands pas dans la lande. Sa capuche tombe révélant sa folle coiffure blonde – qui contraste avec la noirceur des cheveux de Marianne. Elle se dirige droit vers le bord de la falaise d’où sa sœur aînée s’est suicidée. Veut-elle elle aussi mourir ? Non, elle veut courir après être restée trop longtemps cloîtrée.

    Cette scène donne le la. Elle place la relation entre Marianne et Héloïse sous le signe de l’incandescence mais en pose d’ores et déjà les limites. Les jeunes femmes vont se séduire et s’aimer ; mais, conscientes des règles que leur temps leur fixe, elles ne pourront en transgresser les interdits.

    Cette fatalité donne au film la tonalité d’une tragédie grecque. Le mythe d’Orphée et d’Euridyce est convoqué. La métaphore est lourdement soulignée : Marianne, tel Orphée, est allée chercher sa bien-aimée aux Enfers (où la guettait la perspective sans joie d’une union qu’elle n’avait pas approuvée) mais au moment de l’en libérer se retourne (en peignant le portrait qui scellera ce mariage) et la condamne.

    "Portrait de la jeune fille en feu" réussit avec une infinie delicatesse à filmer simultanément les deux temps d’une histoire d’amour : l’excitation d’une passion naissante et la mélancolie d’une passion passée. Ces deux temps sont scandés par deux interludes musicaux déchirants, les seuls moments où ce film volontiers janséniste s’autorise de telles fioritures : un choeur polyphonique de femmes et "L’été" de Vivaldi.

    "Portrait de la jeune fille en feu" est un film profondément joyeux qui raconte la parenthèse enchantée que vivent Marianne et Héloïse, le temps de l’absence de la comtesse, en compagnie de Sophie dont l’état justifie que les barrières de classe cèdent (Héloïse fera la cuisine tandis que Sophie s’adonnera à la broderie, un loisir de dame). C’est en même temps un film terriblement triste sur la marque indélébile que laisse, en chacun d’entre nous, et sans doute en Céline Sciamma qui filme sa muse, la nostalgie d’un amour révolu. C’est un film aussi intelligent que sensible, aussi délicat qu’envoûtant.
    Stéphane R
    Stéphane R

    24 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2019
    œuvre d'art totale. Picturale, littéraire, mythologique, émotionnelle, cinématographique et musicale...
    Noémie Merlant et Adèle Haenel sont magnifiques et intenses.
    Céline Sciamma sait générer des effets qui paraissent naturels, en sachant ne pas aller trop vite.
    Et ne vraiment pas omettre le son et l'utilisation, plein volume et en durée de la musique, au travers d'une composition vocale aux polyphonies puissantes et d'un bel été avec Vivaldi sur un long plan cadrant les émotions vives sur le visage d'Adèle Haenel.
    Bravo et merci.
    PaulGe G
    PaulGe G

    109 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 septembre 2019
    la réalisatrice a pris le parti d'un excercisse de style pas conventionnel du tout puisqu'il n'y a rien . des plans fixes, des séquences mièvres qui n'en finissent plus, des semblants de dialogues et surtout le pire pour un film en constumes il y a zéro esthétisme. l'ennui est le maitre mot de cette réalisation c'est un ratage prétentieux . méfiez vous des prix de festival.
    Joe Dredd
    Joe Dredd

    46 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 novembre 2019
    C'est pénible. Pas intéressant. Ca tourne en rond. Les actrices sont pénibles. Et on est frappé par l'absence d'hommes dans ce film qui laisse croire que 98% de la population est féminine.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 141 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 septembre 2019
    Une histoire d'amour impossible où le feu qui s'embrase derrière les prunelles de l'incroyablement magnétique Noémie Merlant s'étouffe dans une mise en scène glacée.
    Un contraste thermique certainement voulu par la réalisatrice mais qui m'a empêché de succomber totalement à ce film, pourtant remarquablement photographié et scénarisé. Au début hypnotisé par le ballet des deux protagonistes, par leur désir et leur intelligence j'ai fini par ressentir de l'ennui, pour moi cette œuvre a un goût d'inachevé.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    632 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 septembre 2019
    Je me demande bien ce que le jury du Festival de Cannes a fumé pour délivrer la Palme du scénario au "Portrait de la jeune fille en feu". Ce dernier ne s'articule pas d'une manière exceptionnelle et reste amplement prévisible, et il est d'ailleurs servi par des dialogues bien ternes. Vous l'avez compris, je ne comprend pas du tout l'engouement général pour ce film que j'ai trouvé d'une platitude sans nom. Je me suis ennuyé au point que, et j'ai pas honte de le dire, j'ai piqué du nez ! Film d'époque, huis-clos féminin où la peinture et la littérature sont vecteurs de rencontre et d'émotions, le dernier film de Céline Sciamma se veut incroyablement contemplatif, précieux et léché dans ses plans et ses couleurs, et tout ça dans un silence d'église. L'axe pictural que revêt le film est intéressant... sauf qu'il ne se passe rien. L'enjeu autour de ce portrait qu'il faut peindre pour établir un lien avec le monde extérieur perd très vite de son intérêt, servant uniquement de prétexte à cette rencontre passionnelle entre l'artiste et son modèle. Donc oui, on sent la maitrise de la part de la mise en scène mais c'est si académique que ça m'a saturé l'accès à toutes les émotions des actrices. Vide, déjà-vu, dans la retenue, intello, heureusement que le film se veut féministe sinon il n'aurait vraiment rien pour lui. Adèle Haenel, pourtant, est différente et poreuse dans ce rôle et sa relation avec Noémie Merlant (sosie d'Emma Watson, c'est hallucinant !), au regard perçant, ne m'est pas apparut comme la plus déchirante et la plus habitée. Les scènes d'intimité ne sont franchement pas dingues. J'ai eu du mal à saisir toutes les nuances du feu qui les anime, sans doute un peu trop maitrisé à mon gout lui aussi. Luana Bajrami, dans le rôle de la domestique, est sans doute celle qui m'a le plus marqué par sa présence. Tout est très simple et propre, seules quelques sanglots laissent sortir quelques larmes. Mais je n'ai pas été touché, comme si j'étais resté face à un tableau sans en saisir sa profondeur et ses jeux de lumière. Et en plus de ça, c'est terriblement long... Je ne vois pas ce qui suscite un tel emballement... Pour ma part, ce "Portrait de la jeune fille en feu" est un gros point d'interrogation, un gros flop qui m'a assommé d'ennui et bouleversé par son parti pris constant d'épuration.
    cinesylvain
    cinesylvain

    30 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 novembre 2019
    Certes, de belles images et un cadre plutôt romantique, mais que c'est long et ennuyeux, les actrices principales monopolisant l'écran puisqu'il n'y a très peu de personnages et carrément aucun rôle masculin sauf à la fin du film où enfin pour les besoins de scènes publiques des figurants prennent place... En plus le coté très épuré du film, l'absence délibérée de musique d'ambiance et aussi l'interprétation assez neutre voire légèrement théâtrale m'ont également un peu gêné, donc que reste t'il? Et bien pour cela il faut aller voir toutes ces critiques plutôt dithyrambiques que se soit côté spectateurs ou côté presse, et sans doute éprouver une grande passion pour la peinture...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2019
    Magnifique. Tout dans ce film est empreint d'intelligence et de sensibilité, au service d'un lyrisme épuré. Cette histoire d'amour entre deux femmes est un beau récit initiatique, une éducation sentimentale et sensuelle, qui reposent d'abord sur une poétique du trouble et du désir, à la fois subtile et intense, puis sur l'expression d'une passion amoureuse, vraiment émouvante. Il est aussi question de solidarité féminine, via le personnage de la jeune servante, et plus largement de la condition féminine au XVIIIe siècle, dans les campagnes, dans les milieux aristocratiques, dans la sphère artistique. Céline Sciamma réussit donc un tableau à la fois intime et social, toujours juste et pertinent. Son scénario, primé à Cannes, est parfait, truffé de détails et de symboles qui se répondent en écho, traversé en filigrane par le mythe d'Orphée et d'Eurydice, maîtrisé du début à la fin. Bref, finement écrit. Et finement réalisé. Les compositions sont picturales sans êtres ostentatoires. La mise en scène est très précise. Et les actrices donnent le meilleur d'elles-mêmes : Adèle Haenel, dans un registre dramatique auquel elle n'était pas habituée ; Noémie Merlant, révélation du film. Cerises sur le gâteau, deux séquences musicales qui donnent le frisson : une réunion nocturne de femmes, autour d'un feu, à la campagne, et le dénouement. On peut placer ce Portrait de la jeune fille en feu parmi les plus beaux films d'amour français, aux côtés de La Vie d'Adèle et de Lady Chatterley.
    axelle J.
    axelle J.

    118 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 septembre 2019
    C'est un film réussi, maîtrisé à la perfection, excellent.
    Il a reçu un prix à Cannes et c'est entièrement mérité.
    On sent la qualité de la réalisation et de l'interprétation.
    C'est un vrai plaisir de regarder ce chef d'oeuvre.
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2019
    Porté par trois actrices exceptionnelles, ce 'Portrait' raconte la naissance du désir entre deux jeunes femmes avec une extraordinaire intensité. On pense à 'Barry Lyndon' pour le travail sur la lumière et à 'La Belle noiseuse' pour les scènes de peinture, sauf qu'ici le modèle, Héloïse, est tout autant muse qu'artiste elle-même. Quelques scènes sont inoubliables : celle du grand feu, presque onirique, et la scène finale, qui répond en miroir aux premières minutes du film et qui crée un sentiment d'attente presque insoutenable.
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