Avis sur Le Détraqué

Los Angeles est secouée par une série d’attentats à la bombe et une recrudescence de viols. S’il veut mettre un terme à ce déchaînement de violences, l’inspecteur Géronimo va d’abord devoir arrêter le violeur en série s’il veut pouvoir stopper les agissements du poseur de bombes…

Bert I. Gordon change radicalement de registre après les sciences-fictionnels La révolte des poupées (1958) & Village of the Giants (1965), il réalise ici un polar nihiliste et désenchanté, dressant le portrait de trois hommes que tout oppose, trois protagonistes qui détonnent et ne laissent pas indifférent. Le premier est un père de famille traumatisé par la mort de sa fille (suite d'une overdose de drogue). Ce dernier rend pour responsable les institutions de la ville et est bien décidé à les faire toutes sauter. Le second est un époux très porté sur le sexe qui, une fois la nuit tombée, viol au hasard celles qui auront le malheur de croiser sa route. Quant au troisième, il s’agit de l’inspecteur Géronimo, déterminé et jusqu’au-boutiste, il a la gâchette facile, à mi-chemin entre L'Inspecteur Harry (1971) & Un Justicier dans la ville (1974), il en fait une affaire personnelle de coincer ce "Mad Bomber".

Le Détraqué (1973) est une petite production assez fauchée mais qui réussit néanmoins tout ce qu’elle entreprend et notamment, de ne pas rendre cheap les scènes d’explosion (mention spéciale à la dernière scène où rarement il nous aura été donné l’occasion de voir au cinéma, surtout à cette époque, spoiler: un cadavre en lambeau).
La tension est palpable et on se prend rapidement au jeu du chat et de la souris (même si le film est loin d’être parfait).

Bien évidemment, le résultat aurait été tout autre sans l’apport non négligeable de l’impressionnant Chuck Connors qui campe un effroyable psychopathe (impossible de ne pas repenser à Chute libre - 1993 avec Michael Douglas), sans oublier Neville Brand dans la peau du serial-violeur.

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