Après m'être rendu compte que les places gratuites que j'avais pu obtenir grâce à la carte CGR étaient à moins de 24h d'expirer, j'ai décidé qu'il serait regrettable de les abandonner à leur sort alors que ma journée était bien vide. J'ai donc décidé d'aller voir, par défaut, le fantastique long métrage de Michael Youn.
Seul dans la salle pour la séance de 15h, l'idée que la cause de cette vacuité soit liée à la possible médiocrité de l'oeuvre projetée ne me traverse même pas la tête. Je me dis simplement, dans ma grande naïveté, que c'est sûrement la faute aux heures creuses et au Covid. Quelle incroyable erreur de jugement de ma part: ce que j'ai vu a bien plus joué sur mon moral que le Covid19 dans l'ensemble de son oeuvre.
Nous sommes plongé dès le début dans une scène de tromperie loufoque et qui aurait pu être potentiellement drôle mais qui tombe à plat assez rapidement, probablement à cause de la lourdeur des dialogues et surtout de la banalité de ces derniers ce qui est presque un tour de force au vu du potentiel comique de la situation.
Le décor est posé, nous serons donc probablement sur du "potentiellement drôle mais vu, revu, voire re-revu", moi qui pensais avoir fait une affaire avec ces places gratuites, je commence à réaliser dans quoi je me suis embarqué. Et ça va être comme ça tout au long du film: du banal mélangé à du loufoque, le tout saupoudré d'une belle dose de... bah de rien justement. De vide.
De nos jours, on entend à tort et à travers l'expression "scénario écrit par un enfant de 8 ans", on ne peut pas dire ça à propos de Divorce club. Un enfant de 8 ans sait à peu près écrire et commence à développer la capacité de comprendre ce qui pourrait amuser la galerie. S'il fallait véritablement faire une comparaison il me semblerait plus adapté de dire que le scénario du film à probablement été dicté par un jeune garçon d'environ 4 ans à un une personne âgée sur une machine à écrire: tous les gags se veulent jeune, mais sont totalement à côté de la plaque. C'est à se demander quel public est visé. Si Divorce club était un homme, il serait un quarantenaire à Ray Ban qui nous dirait "alors les djeun's, c'est pas le super kiff là ?" et on aimerait pouvoir lui répondre que non, c'est pas le super kiff, pas du tout.
Pour ce qui est du jeu des comédiens, il me semble un peu dur de les attaquer personnellement car je pense qu'ils rentrent eux aussi dans la case des victimes de la réalisation de Youn, au même titre que les spectateurs. Et c'est tant mieux pour eux que le sujet soit évité, car sur certains personnages on frôle le désastre (coucou Charlotte Gabris, t'es très méchante grrr, on a compris ).
Je n'avais jamais écrit de critique Allociné avant d'avoir vu ce film, mais vu que n'avais jamais eu la sensation de m'être fait escroquer en allant au cinéma gratuitement non plus, je me suis dit que ça allait être le jour des premières fois pour moi.
A défaut de pouvoir être remboursé, j'aimerais au moins pouvoir être payé au smic horaire pour le temps que j'ai donné à ce mauvais sketch d'une heure et demie.