Voici ma toute première critique qui portera sur le fameux film 1917. Ah que dire… Commençons par une petite mise en bouche avec un petit résumé du film sans spoiler évidemment. Nous sommes le 9 avril 1917, pris au piège dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, deux jeunes soldats britanniques, Scoffield et Blake, se sont vu confier une mission impossible (Tom Cruise gare à toi). Porteur d’un message d’une très grande importance, qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake. Ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies.
2 golden globes et nommé pour 10 oscars. "1917" était déjà représenté comme le film de l’année quelque temps après sa sortie. Mais encore un film de guerre ? N’avons-nous pas tout explorer sur ce genre de film, car d’autres films de guerres comme « Dunkerque », « Il faut sauver le soldat Ryan « ou encore « Tu ne tueras point » ont déjà tout ce thème. Est ce un film de trop pour ce genre ? Qu'est-ce qui le différencie ?
Toutes ces questions sont légitimes. Notamment, si vous êtes fan de ce genre et ou que vous pensez que celui-ci n’explore rien de plus. Mais non, ce film est très loin d’être « le film de trop » au contraire, il contribue aux chefs d'œuvres dont j’ai cité les noms ci-dessus. 1917 a su se démarquer et prouver qu'il pouvait lui aussi être digne des grands films, par un très grand défi technique parfaitement maîtrisé. Effectivement, le film a été réalisé en une seule longue prise, c’est-à-dire en un plan-séquence. Je vous ai déjà fait part pour mon fantasme de cette technique sur ma critique « les fils de l’homme » que je vous invite à lire. Toutefois, c’est vraiment cela qui m’a poussé à regarder ce film en plus de toute les bonnes critiques que j’entendais sur lui. Le réalisateur Sam Mendes nous a déjà initiée cette technique au tout début du film Skyfall où l’on suit James Bond à travers une rue du Mexique pour finir sur un toit.
Pendant tout le long du film, j’étais subjugué par la réalisation, j’étais en train de me dire : « Mais comment ont t’il fait ça ! », « c’est impossible », on suit vraiment deux personnages dans des décors très variés en passant de le No Man's Land sombre et lugubre à une forêt magnifique. La caméra passe dans des endroits que l'on pense impossible (je vous laisse la surprise sur ces endroits). Une caméra spéciale a dû être construite rien que pour ce film. Sam Mendes voulait nous garder émotionnellement avec les acteurs, ressentir ce qu’ils ressentent et ça marche ! À première vue, on peut trouver ça bizarre, mais c’est en le regardant que l’on comprend. On traverse les tranchées avec eux, on marche avec eux. On est avec eux sans jamais les quitter.
Roger Deakins (directeur de la photographie) a aussi fait du très grand boulot spécialement lorsque qu’il nous offre une scène spectaculaire avec des images à vous faire tomber par terre. Mais c’est aussi son idée d’avoir voulu réaliser le film en plan-séquence.
Thomas Newman, compositeur des musiques, nous fait trembler. C’est aussi un gros point fort du film. Les musiques nous font vibrer, chaque décelables est réfléchis pour faire monter la tension. Surtout lors de la même scène dont j’ai parlé au-dessus, celle que Roger Deakins nous a offerte.
La technique, c’est bien et l’histoire ? Pour histoire Sam Mendez a voulu rendre hommage à son grand-père. Le but de l’histoire est basique, mais l’histoire en elle-même est bien. Quand on y réfléchit, je pense que ce film doit être vu pour son défi technique (compter le nombre de fois où j’ai écrit ce mot) relevé. J’ai pris une claque dans la gueule. J’ai revu plusieurs fois le film et j’ai essayé de décortiquer les techniques utilisées. Bien sûr, il existe des Making off, mais c’est moins amusant que de faire ça tout seul. Voilà si vous comptiez le voir après cette critique, n’hésitez pas à me dire de ce que vous en avez pensé, aimé ou pas. Si vous voulez en discuter ou autre. J’espère que cette critique vous a plu ou non puis convaincu ou non si vous hésitiez à le voir.