Plan séquence : passage d'un film filmé pendant plusieurs dizaines de secondes ou plusieurs minutes sans aucune interruption. Filmer par une seule caméra et qui laisse donc son contenu défiler jusqu'à la fin.
Voilà comment nous pourrions toutes et tous définir "1917". Certes à la base il ne m'attirai mais absolument pas en raison du fait que je sentais venir une histoire, une mise en scène et une sorte de complexité à la Christopher Nolan. Finalement, ce sont cette promo dantesque autour de cet "unique" plan séquence, de sa dizaine de nomination aux prochains Oscars, de ces diffusion en nombre sur le net de sa bande-annonce qui m'auront fait revenir sur mes pas. Mendes signe donc ici une épopée de la grande guerre en nous montrant sur 2h,
2 jeunes soldats qui partent de leur tranchée respective, traversant les champs de ruines guerriers et la tranchée ennemie allemande afin d'aller transmettre un message d'annulation à un autre officier supérieur... Pour simplement évité une boucherie assurée.
Sur le papier, rien de bien compliquer, une marche, longue marche, à travers la longue campagne française. Puis parviennent ou plutôt, parvient à amener ce message. Voilà donc l'histoire, mais ce qui sera à retenir, c'est bien évidement cette prouesse technique qu'est le plan séquence, ou ces méga plans n'en formant qu'un,
aller sérieux, ne formant que 2 méga plans (je devine facilement et avec logique que la transition s'est faite lors du sommeil accidentel de notre jeune soldat après une balle qu'il à reçu.
Comment rendre cela possible, en étudiant parfaitement le positionnement des décors, des acteurs et figurant, le terrain lui-même, tous ces éléments pour ne pas avoir d'obstacles monstres en face de soit, puisque plus le plan est long, plus c'est risquer de devoir tous refaire depuis le début. La chose parfaite pour ce plan, c'est l'utilisation de caméra fixes, steadycam, caméra attachées à des cordes, caméra en poursuit systeme ou bien technocranes. Cela rend tellement le visuel plus esthétique, plus beau, on à donc et fort heureusement pas une caméra portée sur l'épaule qui finirait par donner la nausée (technique principalement utilisée pour les séries). Tout est fluide, parfait. Puis niveau décors, rien à dire, reconstituer les tranchées dans le détail avec leur accessoires d’antan.
Mais une différence nette m'est venu entre les anglais et les allemands, les tranchées des uns furent presque brouillons, la terre de partout, des câbles (électriques sûrement) accrochés au-dessus des têtes, une vie de camping. Les autres, des murs carrés, droits comme des I, des sacs de sables alignés tel des dominos, de la terre parfaitement lisse et rien qui traîne à droite ou à gauche. La différence de décors est impressionnante et montre aussi une première évolution du film.
Puis ce champs de ruine, la campagne dévastée par des cratères, des corps mi enterrés, des chevaux presque explosés, corbeaux, fils barbelés... Le chef déco peut s'en mériter le réalisme. Puis musicalement, génial avec ses instants de tensions, de calme, Newman à accompli son oeuvre. Après, c'est ce qui m'à amener à mettre ce 50/50,
le manque cruel d'action, le film à voulu que son point culminant, les affrontements, ne se fasse pas, pas un ennemi car tous ont déserter. Pourquoi l'avoir fait ? Un film de guerre doit avoir cet élément là sinon, ça colle pas. "Apocalypse Now" et "Platoon" m'ont ennuyer à mourir à cause de ça, quand ça parle trop, on sort du genre de manière radical. Pas ou très peu d'ennemis, presque trop de script, bah non. Puis toute la séquence nocturne, géniale.. Musique, visuel, tension, tout était là.
Je finirais par 2 choses, non 3 choses, le jeu de George MacKay, excellent du milieu à la fin, ce dernier se révèle à 100%. Ensuite, l'ultime grande scène avec cette course le long de la tranchée anglais ou notre fameuse troupe doit tout annuler, mais n'en fait presque rien, une prise d'ensemble parfaite mais encore une fois, L'ENNEMI, IL EST OU ??? on le devine simplement. Enfin, le retour à la case départ, ce camp ou tous se font soigner et le frère du disparu apprenant la terrible nouvelle. La boucle est bouclée de 2 façons, le film termine là ou il à commencé, le soldat part avec un frère d'arme, termine avec le frère de ce frère d'arme. Double connotation pour un long plan séquence désormais culte certes, mais sont l'épopée aurait dû durement connaître des instants beaucoup plus guerriers. Oscars de la photo, décors et musique OK, mais sinon, pas de quoi s’enflammer plus pour le reste.