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    Le Boss
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    selenie
    selenie

    6 250 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mars 2023
    Le film démarre encore plus fort que les deux précédents films avec une attaque à l'arme lourde assez unique et qui donne le ton : c'est la guerre inévitablement. Ce film se démarque un peu, d'abord logiquement le matériau de base n'est clairement pas le même. Mais on reconnaît le style Di Leo avec une caméra toujours en mouvement, filme comme si tout était dans l'urgence on perçoit comme un ultimatum quasi constant ce qui est cette fois complètement raccord si on pense à la survie de l'otage. Une otage qui est un bien bel atout charme, mais qui reste un personnage dont on a bien du mal à croire dans toute son ambiguïté (syndrôme de Stokholm ?! Relation réelle avec son père ?!) au point qu'elle est peut-être même trop sous-exploitée, ce qui est dommage quand il s'agit de l'unique personnage féminin. Cette fois le réalisateur semble vouloir terminer en apothéose dans le propos de fond, à savoir, tous pourris ! La violence est toujours aussi abrupte et sans pitié avec une atmosphère pesante où tout peut se passer. Ce film clôt à merveille cette trilogie particulièrement cohérente sur le fond et la forme même si on aurait aimé un fil conducteur qui relierait plus directement les trois films. Du bon cinoche.
    Site : Selenie.fr
    Redzing
    Redzing

    1 118 abonnés 4 470 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 septembre 2023
    Fernando di Leo commence très fort son film, avec une exécution pour le moins musclée dans une salle de cinéma X ! Une manière de préparer le spectateur : cette conclusion de la trilogie du milieu sera encore plus violente et pessimiste que les deux volets précédents. Il faut aussi ajouter que si « Milano Calibro 9 » et « La Mala Ordina » se déroulaient à Milan, « Il Boss » se passe en Sicile, où la situation est dépeinte comme désespérée.
    A tel point que l’on s’embarque pratiquement dans le nihilisme. Car ici, aucun personnage n’est reluisant. Tous sont de gros filous pour qui l’honneur ou la fidélité ne constituent que des façades pour sauver sa peau, avant de trahir généreusement son prochain. La police, la mafia, tout le monde dans le même panier. On ne peut faire confiance qu’à son flingue, et surtout il faudra l’utiliser à foison !
    On assistera ainsi à divers règlements de compte, initiés par l’assassinat de l’introduction et l’enlèvement d’une jeune femme. Même celle-ci n’a rien d’attachant : c’est une pimbêche nymphomane et alcoolique !
    Pour ceux qui adhèrent à ce ton noir, ce poliziottesco s’avère plutôt réussi. La caméra est dynamique, et les scènes d’action sont nombreuses et bien ficelées, dont plusieurs exécutions corsées. Côté acteurs, comme souvent dans ces films, on dira gentiment que les jeux ne sont pas très fins. Mais Henry Silva convient très bien à ce protagoniste de tueur imperturbable et machiste.
    Je note que là encore, Fernando di Leo transforme le méchant du film précédent en anti-héros (Silva était l’un des antagonistes de « La Mala Ordina », face à Mario Adorf qui était lui-même un méchant de « Milano Calibro 9 »).
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 182 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2021
    « Le boss » est le troisième segment de la désormais reconnue trilogie du milieu réalisée par Fernando Di Leo entre 1971 et 1973. Comme il en a pris l’habitude, Di Leo entame son film par un pré-générique qui comme les deux précédents s’avère brillant, constituant une excellente « mise en bouche ». Cette fois-ci, Henry Silva qui était déjà présent dans « Passeport pour deux tueurs », exécute avec un détachement glaçant un contrat particulièrement sanglant dans une salle de projection privée où une bande de mafieux s’apprête goulûment à regarder un film pornographique. Il sera question ici d’une guerre entre clans qui sera sans pitié, donnant à Di Leo l’occasion de présenter une galerie de portraits estimable dont on peut retenir en premier lieu, le préfet de police interprété par Vittorio Caprioli, acteur chevronné à la faconde de haute volée et inénarrable ici en supérieur devant rappeler sur tous les tons à son jeune commissaire zélé qui est le chef. Un jeune commissaire trouble qu’incarne avec toute la suavité et l’ambiguïté requises Gianni Garko. L’autre vedette américaine est Richard Conte qui se rappelle avec bonheur qu’il a joué les chefs de gangs tout au long d’une prestigieuse carrière qui touche à sa fin. Enfin, Pier Paolo Cappolini parfait en second couteau un peu tête à claques. Le scénario tiré d’un roman de l’auteur irlandais Peter McCurtin est sans doute plus balisé que les deux précédents inspirés de l’œuvre prolifique de Giorgio Scerbanenco mais il réserve tout de même son lot de surprises et donne l’occasion à Henry Silva de s’exprimer pleinement tout en économie de gestes et de dialogues alors qu’il était peut-être en léger décalage de registre dans « Un passeport pour deux tueurs » où il laissait cette partition à Woody Strode. Finalement, on ne peut que remercier Quentin Tarantino d’avoir œuvré pour sortir Fernando Di Leo de l’oubli injuste dans lequel on l’avait laissé. Voilà un réalisateur qui utilise sa notoriété à bon escient.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    229 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2023
    Dernier volet de la "trilogie du Milieu" de Fernando Di Leo, "Le Boss" est le plus court des trois (86 minutes ; les deux autres durent entre 10 et 5 minutes de plus), le seul qui, en DVD, n'est proposé que dans une version dite intégrale (pour les deux autres, on a une version intégrale en VOST, et une version censurée en VF ; ici, VF ou VOST, c'est la même durée pour les deux pistes sonores, donc, le film n'a apparemment pas été coupé à sa sortie en France). C'est encore une fois un polizziottesco violent, joué par Henry Silva (déjà à l'affiche du précédent film, mais pas dans le même rôle) et Richard Conte. L'histoire, à Palerme en Sicile et non à Milan contrairement aux deux autres films, d'un petit truand qui, lentement, spoiler: en éliminant la concurrence au sein même de son clan,
    va devenir le boss. Dans son plan, l'enlèvement de la fille de son patron, laquelle, nymphomane camée, s'acclimatera bien de son sort spoiler: (enlevée par des truands qui vont tous lui passer dessus)
    , ce qui permet au réalisateur de bien insister sur le peu de fringues portées par la fille durant l'essentiel de sa présence à l'écran. Un peu facile, mais on parle de polizziottesco (sous-genre de polar urbain made in Italy), pas d'un drame psychologique de Bergman ou de Visconti.
    C'est peut-être le moins grandiose des trois, mais je lui donne la même note parce que c'est quand même, dans son genre, excellent (Henry Silva, monolithique, en impose). Le carton final laisse présager que Di Leo voulait faire un quatrième film qui aurait été la suite de celui-ci, mais le projet ne se fera pas, on peut le regretter. Ca n'empêche pas de bien apprécier ce film violent, brutal et cool.
    Prad12
    Prad12

    91 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2020
    Il Boss devait clairement avoir une suite selon le dernier mot du film. Il n'en aura pas et on clôture avec la fin de la trilogie de Di Leo..... il faut dire que ce film montre la collusion de la mafia avec la police, la politique, l'église et les affaires, bref, tout le monde..... et la mafia est dépeinte comme une vulgaire bande de voyous sans foi ni loi et surtout sans honneur..... un bon film totalement en phase avec la mode des années 70 avec des acteurs qui ont la tête de l'emploi et de la violence en veux-tu en voilà....
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2021
    En résumé, il s'agit d'une lutte de pouvoir au sein de différentes familles de la mafia, sur fond de trahison et une évocation des rapports entre cette dernière et le milieu politique et policier. Dernier film de "la trilogie du milieu " de Fernando Di Leo, "le boss" est, selon moi, très largement le meilleur des trois parties. Si vous n'en voyez qu'un, voyez "le boss". Tout d'abord le casting masculin est vraiment excellent. On y trouve plusieurs acteurs que l'on retrouvera dans la trilogie du Parrain. Ainsi, Richard Conte qui est un acteur dont le charisme est surtout né en vieillissant. Par ailleurs, on retrouve ici Henry Silva, que l'on avait déjà croisé dans "passeport pour 2 tueurs". C'est un acteur formidable, doté d'une présence exceptionnelle. Son visage a des faux airs de Bruce Lee et il a une présence du niveau de celle de Charles Bronson ( peut-être encore plus marquante). Cet acteur nord américain mais d'origine sicilienne, dû partir en Italie pour faire carrière. Malheureusement pour lui, il ne fût pas servi par de grand metteur en scène. On notera que Silva reçu une formation à l'actor studio ( comme Brando, Malden, Wallach et bien d'autres), ce qui situe le professionnalisme de cet acteur prodigieux. Rien que pour lui, "le boss" est à voir. Notons que le scénario est excellent, bourré de rebondissements , les dialogues sont tout à fait à la hauteur. Le plus surprenant, c'est que ce film n'ait jamais fait l'objet d'un remake réalisé cette fois, par un metteur en scène d'une autre stature que celle de Di leo. C'est en effet, le moins bon. Comme dans les deux premiers opus de la trilogie , ce sont la réalisation et la photo qui ne sont pas à la hauteur. "le boss" est un film qui devrait ravir les amateurs de polar. Relevons que dans ce dernier opus, le casting féminin est plutôt maigre et que la dernière image nous laisse entendre que le film aura une suite : elle ne verra pas le jour.
    Ours K.
    Ours K.

    3 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2022
    Troisième volet de ce qui sera appelé plus tard "La trilogie de la mafia", Le Boss est sans doute le moins réussi des trois. Mais il reste très intéressant évidemment. Un scénario peut-être moins maîtrisé que précédemment et un acteur principal omniprésent, Henry Silva, qui n'est pas le plus expressif des comédiens.
    Cette fois, le cinéaste nous emmène à Palerme. Les scènes violentes sont très réalistes et réussies mais l'ami Fernando abuse un peu et se montre complaisant quand il s'agit de montrer les charmes de sa jeune comédienne (Antonia Santilli, étonnante).
    Sans dévoiler quoi que ce soit, pour Fernando di Leo, c'est tous pourris, qu'ils soient mafieux, flics ou politiques, aucun des personnages ne gagne notre sympathie et c'est tant mieux.
    Les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont superbement écrits et bien fouillés, c'est sans doute le côté narratif qui pêche un peu même si le rythme ne faiblit pas.
    Ces quelques réserves mises à part, procurez-vous d'urgence le coffret blu ray de cette trilogie : de belles copies et des bonus très intéressants, bref incontournable si vous aimez le cinéma de genre italien.
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