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    Milan Calibre 9
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    3,3
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2021
    Le polizziottesco dit « néo-polar italien » ou « polar spaghetti », n’a pas eu une grande diffusion en France dans les années 1970, concurrencé par les films de karaté et érotiques (puis pornographiques) qui marquent les dernières heures des petites salles de quartier. Ce genre cinématographique typique des années de plomb que vit l’Italie contemporaine alors ensanglantée par des attentats meurtriers, marque lui aussi le déclin du cinéma de genre transalpin qui à travers le péplum, le western-spaghetti, les comédies érotiques ou le giallo a connu presque deux décennies de gloire, voyant les vedettes américaines en perte de vitesse se refaire une santé sous le soleil de Rome. Il faudra l’œil très avisé de Quentin Tarentino pour ressortir de l’oubli Fernando di Leo, ancien scénariste reconnu du western spaghetti (les deux premiers épisodes de la trilogie des dollars de Sergio Leone, « Le retour de Ringo » de Ducio Tessari ou « Le temps du massacre » de Lucio Fulci) qui fut l’un des fers de lance du polizziottesco. C’est notamment à travers ce qu’il décrit ni plus ni moins comme une trilogie aussi importante que celle des « Dollars » de Sergio Leone, que Tarantino du haut du statut qui est désormais le sien, intronise Di Leo comme l’un des réalisateurs majeurs du film de genre italien. « Milan Calibre 9 » adapté d’un patchwork de l’œuvre du romancier Giorgio Scerbanenco (lui aussi à réévaluer) est le premier volet de cette trilogie dont on peut comprendre après sa vision pourquoi le père de « Pulp Fiction » lui accorde une telle importance. Violence crue, tronches et accoutrements hauts en couleurs, humour noir distillé à travers des dialogues tout à la fois fleuris et ciselés et enfin bande son collant parfaitement à l’action sont les ingrédients qui font aussi le sel des films du petit génie de Knoxville qui a su y ajouter une magnificence visuelle qui en réhausse encore la valeur. Fernando di Leo avait lui comme références revendiquées, John Huston pour sa truculence et sa formidable lucidité, mais aussi Jean-Pierre Melville, lui-même adepte du film noir américain, dont l’esthétique et la sobriété de la mise en scène l’impressionnaient beaucoup. Dans un Milan sombre, dont il explore les bas quartiers méconnus, très loin de ressembler à la métropole florissante qu’elle était en train de devenir, Di Leo fait de Ugo Piazza, interprété par Gaston Moschin, le point central de « Milan Calibre 9 ». Malfrat sortant de trois ans de prison, Piazza est fermement attendu par ses anciens complices. Il était en effet le dernier maillon d’une transaction de 300.000 dollars qui se sont volatilisés. En pré-générique, cette transaction est exposée de manière virtuose par Di Leo avec un paquet passant de main en main dans tout Milan, jusqu’à ce que le réceptionnaire et bras droit du parrain local, interprété par Mario Adorf, acteur fétiche du réalisateur, découvre furieux le papier journal qui a remplacé les dollars. spoiler: Tout le monde pense que Piazza a subtilisé la somme en question y compris sa petite amie (Barbara Bouchet) et la police qui entend profiter de l’occasion pour le faire passer dans le camp de ses indics en échange d’une protection. L’intrigue joue habilement sur les manœuvres de chaque camp devant faire face à un Piazza impassible qui ne fléchit à aucun moment dans l’affirmation de son innocence
    . Marmoréen à souhait, Gaston Moschin que Leo a eu la bonne idée de sortir du registre de la comédie dans lequel il était jusqu’alors le plus reconnu, fait indéniablement penser à Lino Ventura interprétant Gus, truand en cavale chez Melville dans « Le deuxième souffle » (1966). Parfaitement équilibré entre action très musclée, retournements de situation ingénieux et suspense calibré, « Milan Calibre 9 » tient le spectateur en haleine jusqu’au bout pour ce qui s’avère être une vraie réussite. Les acteurs tous très impliqués sont parfaits, notamment Mario Adorf en brute sanguinaire joyeusement assumée, Gaston Moschin on l’a dit présentant avec conviction un visage complétement nouveau, Barbara Bouchet dont la sensualité est parfaitement mise en valeur, Philippe Leroy excellent en tueur à gages adepte du code de l’honneur, mais aussi Frank Wolff et Luigi Pistilli, les deux commissaires aux conceptions diamétralement opposées. Incontestablement, le tempérament sans concession de Fernando di Leo ajouté à une audace visuelle innovante et à une maîtrise parfaite de tous les aspects de son métier de réalisateur, expliquent pourquoi Tarantino se reconnaît en ce réalisateur italien un peu trop oublié. Certains pourront s’offusquer du traitement réservé à la gent féminine par Di Leo mais replacer un film dans son époque est une démarche intellectuelle indispensable. De plus, il n’est pas sûr du tout que les mœurs du milieu actuel soient beaucoup plus féministes qu’au temps des années de plomb. Enfin le réalisateur, avec une fin en pied de nez assez jouissive, rappelle la naïveté parfois confondante de ceux qui passant leur temps à mentir et à trahir, pensent qu’ils sont les seuls à pouvoir le faire.
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 496 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 août 2023
    Ca commence très fort, avec des gangsters qui exécutent de manière musclée des courriers s’étant fait dérober 300 000 dollars, appartenant à la mafia. Puis « Milano Calibro 9 » s’assagit… du moins dans la forme. Car sur le fond, on est dans le poliziottesco, genre de polar italien pessimiste, limite nihiliste.
    C’est ainsi un portrait peu glorieux de Milan qui nous sera livré. Oubliez le quadrilatère de la mode, ou les beaux monuments de la ville. Dans la première scène, on apercevra furtivement un morceau du Duomo et de la Galleria Vittorio Emmanuele II. Puis la ville apparaîtra grisâtre et sinistre, à l’image de ses personnages.
    Un protagoniste qui sort tout juste de 3 ans de prison, dont tout le monde est persuadé qu’il a volé l’argent… et surtout ses anciens acolytes. Des gangsters qui ne respectent plus aucune règle, aucun honneur. Une limite floue entre légalité et illégalité. Et des policiers désabusés, qui s’acoquinent volontiers avec ceux qu’ils chassent !
    Fernando di Leo se permet même d’étranges scènes de débats politiques entre les deux policiers, l’un de droite limite facho, l’autre de gauche limite coco. C’est totalement inutile à l’intrigue, mais cela permet de pointer du doigt la déliquescence de la société italienne, ou l’éternel schisme entre Nord et Sud.
    Le scénario sombre est bien ficelé, jusqu’à des rebondissements finaux qui poussent le pessimisme à son paroxysme. Tandis que la mise en scène s’avère dynamique et plutôt travaillée, offrant quelques fusillades sympatoches. Ou une séquence de danse des plus lascives avec la belle Barbara Bouchet ! Et la BO propose quelques jolis moments.
    Question acteurs, je suis un peu surpris du choix de Gastone Moschin (Don Fanucci dans « The Godfather part II » !). Je l’ai déjà vu jouer des seconds rôles colorés, mais il incarne ici un protagoniste posé et en retrait, face à des gangsters qui ont tendance à cabotiner un peu. J’ai eu un peu de mal à m’attacher à son personnage, si ce n’est qu’il est placé dans une situation difficile dès le départ. Mais peut-être ce choix va-t-il de pair avec l’ambiance âpre du film ?
    pietro bucca
    pietro bucca

    71 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 avril 2019
    Un film policier Italien d'époque qui est sommes toute interressant. On retrouve la superbe Barbara Bouchet, ainsi qu 'une pleiade de bons acteurs. L'action est soutenue et le scenario plutot bon. Pas mal.
    Prad12
    Prad12

    95 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2018
    Milan calibe 9 a acquis au fil des ans le statut de film presque culte en Italie dans le genre policier vs mafia. Trahison est le maître mot de cette descente aux enfers pour Gastone Moschin alias Ugo Piazza, très forte présence, et de la belle Barbara Bouchet, avec une scène mythique pour l'époque. Une très belle musique de Bacalov et du groupe de rock Osanna vient pimentée encore un peu plus la tension du film qui reste malgré tout une série B, pas un nanard mais pas loin non plus dans l'exagération des propos et du jeu d'acteurs.... Fernando Di Léo a navigué entre le western spaghetti, le drame érotique et le néo polar avec une nette préférence pour le deuxième....
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 601 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2021
    Ce film est présenté comme un parfait exemple de ce fut le polar Italien des années 70. Le visionner constitue une vraie découverte et fait bien admettre qu’il s’agit là véritablement d’un genre (ou d’un sous genre diront certains). Ce cinéma populaire ne fait pas dans la nuance, mais il est pétri de spécificités et de qualités. Plusieurs aspects rappellent le western spaghetti né la décennie précédente. Les personnages sont très typés, et les acteurs choisis ont des « gueules » marquantes ; certains surjouent, pour donner de la vigueur au film ; les comportements sont exacerbés ; les scènes d’actions sont soudaines, violentes, brutales ; parfois excellentes, comme cette longue première scène où, sur une musique stupéfiante, des personnages successifs se passent un colis pour en éviter la filature, et qui se termine par une explosion digne d’un cartoon. Le rythme et l’énergie primaire que dégagent le film est contrebalancé par une certaine distanciation, que montre le cinéaste par l’introduction de moments parodiques et d’un humour complice. A cet égard la scène des « mots croisés » en est un mémorable sommet. Ce film jouissif est également une très intéressante représentation d’un lieu et d’une époque. Les images d’un Milan brumeux, blafard, font de la ville un écrin beau, contrasté et désenchanté. Et l’ambiance des années de plomb, marquées par le terrorisme et le poids qu’il faisait peser sur l’Italie, est prégnante, jusque dans les discours politiques opposés tenus dans la police elle-même.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 696 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2021
    "Milan calibre 9" est un opus de la trilogie du Milieu réalisé par Di Leo, co scénariste de la trilogie du dollar de sergio Leone. Le meilleur : un scénario formidable et manipulateur qui tient le spectateur en haleine, un casting féminin exceptionnel, on est atterré lorsqu'on le compare à la plupart des actrices hexagonales d'aujourd'hui ( plus convenu concernant les acteurs masculins), une musique qui donne du relief aux images, un décor des années 70 qui donne un charme suranné aux scènes d'intérieur. Quelques dialogues mis dans la bouche d'un commissaire de police qui donnent un contenu politique à ce film grand public. On retrouvera les mêmes clins d'œil dans certains westerns de Sollima. Le moins bon : la réalisation est vraiment très plate ainsi que la photo qui n'est pas du tout travaillée. Sur ces point précis des réalisateurs français de l'époque qui proposaient eux aussi des polars, étaient bien supérieurs ( je pense à Jacques Deray, voire un peu plus tard à Alain Corneau). On retrouve ici cette façon de filmer qu'on trouvait dans les westerns italiens de Sollima ou de Corbucci et dans l'épouvante ou le polar chez Argento. Bref De Leon n'est pas un maître. Et alors ? On passe un moment très agréable en voyant ce film , cité comme une référence par Tarantino. Admettons tout de même que si Tarantino a puisé des idées dans ce film et encore plus nettement dans " passeport pour deux tueurs" du même De Leon, pour "pulp fiction" , il est un élève qui surpasse ( surclasse ?) le modèle. Tarantino place au même niveau que Di Leo, les films de jean Melville et ceux de Don Siegel. Ca me parait très exagéré. Les amateurs du genre ne manqueront pas ce film et en jugeront par eux-mêmes.
    selenie
    selenie

    6 342 abonnés 6 207 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2023
    L'ouverture du film est aussitôt prenante, avec une caméra fluide multipliant les angles différents qui accentue l'urgence avec une musique mêlant classique et Morricone, quand soudain on est un peu surpris par un court passage plus rock qui apparaît comme un choix maladroit qui se répétera un court instant vers la fin du film. Dans un premier temps on est un peu déçu (si c'est le terme !) par l'acteur Gastone Moschin étant trop fade, aux nuances inexistantes, trop monolithique, une erreur de casting. L'intrigue prend petit à petit place et reste plutôt passionnante tant on attend que le coupable, voleur du butin, se découvre et c'est sur ce point que le film garde la tête haute avec un suspense savamment instauré jusqu'à un twist malin. Malheureusement, le film est truffé de séquences plus ou moins maladroites, par exemple comment comprendre que Piazza demande des infos sur l'Américain alors qu'il le connait aussi bien voir plus (?!), comment croire que Rocco puisse avoir peur de Chino ?!, et surtout qu'est-ce que c'est que cette scène finale avec Rocco complètement incohérente du point de vue émotionnelle... Bref des passages qui ne tiennent pas la route car dès qu'on quitte la ligne directrice du butin ça devient bancal. Ca reste un bon moment cinoche.
    Site : Selenie.fr
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    234 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 février 2023
    Un des classiques du "polizziottesco", alias le polar noir italien des années 70 (principalement), et le premier volet de la fameuse "trilogie du milieu" de Fernando Di Leo, trois films indépendants les uns des autres (certains acteurs jouent dans plusieurs de ces trois films, toujours dans des rôles différents) mais formant, un peu comme la trilogie "Le Deuxième Souffle"/"Le Samouraï"/"Le Cercle Rouge" de Melville, un ensemble remarquable. On a parfois même comparé les deux trilogies, la seconde s'étant parfois inspirée de la première.
    "Milan Calibre 9", interprété par Gastone Moschin, Mario Adorf, Lionel Stander, Barbara Bouchet et Philippe Leroy, est une vraie merveille. Ugo (Moschin), truand, sort de prison après y avoir passé 3 ans. A sa sortie, il est accueilli par Rocco (Adorf), un ancien complice qui est persuadé qu'Ugo a, avant de plonger en taule, raflé une importante somme d'argent appartenant à l'Américain (Stander), leur boss. Il sera prêt à tout pour récupérer le pognon, tandis qu'Ugo, lui, va tout faire pour se venger de ses anciens amis...
    Ceci n'est que le point de départ d'un intense polar, parfois d'une grande brutalité (le film sera à sa sortie en France amputé d'un quart d'heure spoiler: , notamment une scène où un homme se fait fracasser le crâne contre un rebord pointu d'une table de chevet
    ), interprété avec toute la faconde transalpine (il faut voir Adorf, qui en fait des tonnes, on dirait, parfois, une caricature, avant l'heure, de José Garcia, déjà que physiquement, il y à de la ressemblance !), très bien réalisé, le film devrait logiquement plaire aux amateurs de polars urbains et de films de gangsters. Le seul truc un peu moyen concerne le personnage du commissaire, joué par Franck Wolff, spoiler: flic de droite qui ne cesse de s'engueuler avec son adjoint clairement de gauche. Le réalisateur lui-même regrettera de ne pas avoir coupé ces dialogues qui, au final, ne servent à rien dans l'histoire (comme ces deux personnages, d'ailleurs)
    . Sinon, rien à dire.
    DanDan
    DanDan

    87 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2021
    Classique des classique polar italiens l'un des meilleurs selon Quentin Tarantino. Et QT a bien raison excellent film policiers d'actions avec une bonne intrigue et un jeu d'acteurs brillants.
    Gaston Moschin dit Ugo Piazza est exceptionnel dans son rôle à la "Lino Ventura" Italien impassible , trahit et Malin comme un renard.
    Mario Adorf dit Rocco Musco est excellent avec sa gueule de déterré toujours entrain de hurler à l'italienne..
    Phillipe Leroy dit Chino aussi excellent en tueur seconde classe..quelle gueule!!
    Quant à Lionel Stander dit L'américain il fait vraiment véreux avec son cigare..les américains vu par les italiens en 1972 date du "Parrain"
    Quant à Barbara Bouchet quelle beauté à faire pâlir nos actrices de 2021..
    Ce film méconnu sauf par les cinéphiles est à découvrir ou redécouvrir avec sa restoration 4K...
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 165 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2017
    L’histoire est conventionnelle [elle est tirée du roman éponyme (1969) de Giorgio Scerbanenco (1911-1969), lauréat du grand prix de littérature policière en 1968 et qui a participé aussi au scénario] : un gangster, Ugo Piazza, sort de prison à Milan ; ses faits et gestes sont suivis de près, certes par la police mais surtout par son ancien patron dit l’Américain (joué par Lionel STANDER [à la longue carrière au cinéma mais surtout connu pour avoir interprété Max, le domestique des époux Hart (Robert Wagner et Stefanie Powers) dans la série télévisée « Pour l’amour du risque », diffusée entre 1979 et 1984] qui a perdu 300 000 $ dans l’affaire qui a conduit Piazza en prison. On y retrouve également Mario Adorf, lui aussi à la longue filmographie tant allemande qu’italienne. Trahison et violence sont au rendez-vous. Le film se distingue néanmoins par 2 choses, d’une part, l’ouverture où on assiste à un échange de paquet contenant des billets, filmé avec beaucoup de rythme et d’autre part, le contexte politique évoqué (corruption et attentats à la bombe). .
    Ours K.
    Ours K.

    3 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mai 2022
    Six ans après "Le deuxième souffle" de Jean-Pierre Melville, Fernando Di Leo nous propose son "Milan calibre 9". Difficile de ne pas penser au magnifique film de Melville, d'autant que Di Leo admirait le maître des studios Jenner.
    "Milan calibre 9" est un magnifique polar ultra violent à l'italienne et dans une Italie qui s'enfonce alors dans les années de plomb.
    Un Milan remarquablement "bien / mal" filmé où le seul personnage sympathique du film sort de taule et est accusé par la pègre de leur avoir volé 300 000 dollars. Il s'agit d'Ugo Piazza formidablement interprété par Gastone Moschin, impassible et ténébreux. Mario Adorf incarne un gangster complètement halluciné et Barbara Bouchet nous gratifie d'une scène de danse plutôt chaude.
    Tous les personnages sont très intéressants et remarquablement écrits, c'est aussi Di Leo l'auteur du scénario (d'après Giorgio Scerbanenco).
    Tout est sale dans ce polar, les gangsters, les flics (le seul policier intègre et marxiste se fait muter dans le Sud), les filles.
    "Milan calibre 9" est sans doute le meilleur film de Fernando Di Leo, cinéaste très sous-estimé et adulé par Tarantino, un polar haletant et sans concession.
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