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Un visiteur
4,0
Publiée le 7 février 2013
Un Chabrol première époque et qui traite déjà des même thématiques que dans la suite de sa carrière. Dans sa première moitié cela ressemble a une étude de caractère sur des personnages d'une famille bourgeoise (et une fois de plus il n'épargne pas ceux-ci) mais la seconde moitié et plus précisément les 20 dernières minutes sont plus proche d'un suspense policier. Intéressant long-métrage.
1959.L'année de naissance de "la Nouvelle Vague".Claude Chabrol fait partie de cette génération de cinéastes,au ton libéré et aux expérimentations visuelles."A double tour" possède en son germe ce qui fera le futur de son cinéma,avec une peinture au vitriol des moeurs bourgeoises,un crime scabreux et des réparties cinglantes.Mais il comporte bien trop d'incohérences pour prétendre à un quelconque intérêt.La première partie sur le comportement social désuet de cette famille provençale manque de profondeur,et joue plutôt sur des effets de théâtralité guère crédibles.En revanche,la photographie est convenable,avec des beaux plans d'extérieurs,et la mise en scène s'accomode bien du huis clos.Quant à la seconde partie consacrée à la résolution du crime,elle tombe à l'eau,faute de suspense.On n'ose imaginer ce qu'aurait pu donner un script plus travaillé.Jean-Paul Belmondo,déja la gouaille rieuse,domine une distribution bien pâlote,hormis peut-être le personnage du fils oedipien.Oubliable.
Assez déçu par ce film de Chabrol d’une qualité largement inférieure à ces deux premières œuvres. L’intrigue est mal fichue, cousue de fil blanc et pas très intéressante. Seule la réalisation maitrisée et la présence d’un Bébel débutant permet de rester éveillé jusqu’au bout.
Un petit Chabrol des débuts qui contient en germe les grands Chabrol à venir,: on a déjà une peinture de mœurs au vitriol, dans le huis clos d'une famille bourgeoise d'Aix en Provence et un crime. Mais cela manque de profondeur dans le traitement des personnages et le scénario, assez bâclé ne laisse aucune place au suspens : tout est convenu, prévisible et manquant de subtilité. La distribution est assez pâlotte, les acteurs pas très bons, à l'exception de Belmondo gouailleur, mais mal utilisé. Symbole d'un film inabouti, la présence assourdissante et quasi permanente d'une musique lourdingue qui ne s'impose absolument pas et tente de sur jouer le drame ou l'émotion quand la caméra n'arrive pas à les filmer. Pas inintéressant, à voir comme un exercice de style de début d'une carrière que l'on sent prometteuse.
A un seul tour... Chabrol nous démontre un soupçon d'Alfred Hitchcock pour une histoire ou l'intrigue est malheureusement pas si parfaite. Seulement il y à quelques scènes légèrement lourde et très lente qui n'enrichit pas le film, il y à malgré tout un casting bien débrouillard, puis Jean-Paul Belmondo déjà si percutant dans son jeu d'acteur, bien que vous n'apercevrez pas son personnage tout le long du film, il y apparait au début, au milieu il est plus à l'écran, mais réapparait sur les 15 dernières minutes, passage excellent d'ailleurs. Mais au final A double tour est fermer qu'à un seul tour. A voir une fois et c'est vite oublié.
Troisième film et premier en couleurs, au passage superbe photographie d'Henri Decae (profitez-en c'est le seul compliment sur ce film que je vais écrire dans cette critique!), de Claude Chabrol. Bon déjà il s'attaquait à la bourgeoisie, son sujet favori, mais pas avec la volonté de le faire de façon caustique, distanciée et malgré tout affectueuse comme il le fera avec des films aussi excellents que "Les Noces rouges" ou encore "Le Boucher", mais au contraire en jeune con de la "Nouvelle Vague" qu'il était en promettant de tirer dessus à boulets rouges par l'intermédiaire du personnage anarchiste mais avec un bon fond interprété par Belmondo. Mais voilà son personnage est très mal employé car au lieu de le suivre tout au long du film et donc de s'attacher à lui, on se contente juste de le voir déambuler un peu partout. Les premières minutes promettait un film piquant avec la bonne allumeuse incarnée par Bernadette Lafont mais là aussi la déception est grande car on ne la voit apparaître par la suite que de temps en temps. Même reproche pour la bourgeoise qui ne pense qu'a sauver les apparences jouée par Madeleine Robinson. Mais ceci un faible reproche par rapport aux deux autres principaux à savoir une intrigue totalement décousue et un film horriblement bavard. Alfred Hitchcock détestait "les films des gens qui parlent" et bien là on est en plein dedans. L'exemple qui en est le plus éloquent sont les très très longues minutes de "Je t'aime et gnagnagna et gnagnagna..." avec Jacques Dacqmine et Antonella Lualdi alors que quelques plans bien ordonnés auraient amplement suffit à faire comprendre la situation. En fait, le film semble commencer enfin à la 53ème minute (eh oui! j'ai souvent regardé ma pendule!) avec l'assassinat et donc le dernier tiers serait bon mais ceci n'est peut-être qu'une illusion due à la médiocrité affligeante des deux premiers. Je vais pas m'étendre encore plus mais disons-le à ce jour c'est le plus mauvais Chabrol que j'ai vu.
Un film un petit peu curieux, car au départ, on a l'impression de visionner une comédie, plutot qu'un film policier, voir un drame. L'histoire du film met d'ailleurs, pas mal de temps avant de se dessiner. Mais une fois cela, le scénario n'en ai pas dépourvu d'une certaine qualité. Ceci étant on comprend assez vite qui peut faire office de coupable (du moins j'ai vite deviné). Le film a tout de meme un petit peu vieilli, mais il n'en reste pas moins de sacrées belles images et quelques beaux plans (comme celle dans le champs orné de coquelicots teintées de rouges et de verts). Belmondo tout jeune a l'époque est lui meme très bon dans son role. Il y a tout de meme une chose assez dur a supporter: .....C'est la bande son audio en continue. Trop de musiques "lourdingues" qui tantot aurait pu paraitre en accord parfait dans un film de Chaplin. Ou encore d'autres sons qui auraient pu se retrouver dans des films diffusés de "la derniere séance" d'Eddy Mitchell ou aurait pu figurer Robert Mitchum ou Gary Cooper. Dommage que le réalisateur est insisté sur cela pour je pense accentuer le coté dramatique. C'est en cela je trouve, que le film a un peu vieilli. Voila, pas ininterressant tout de meme.
« A double tour » est le premier film de Chabrol en couleur, et la transition est réussie, aidée il est vrai par un décor provençal de toute beauté. Le long plan sur le champ de coquelicots fut remarqué dès la sortie du film, le décor des deux maisons séduit. Les effets de caméra sont étudiés et cohérents avec l’intrigue (par exemple le plan fixe final), et la photo remarquable. Côté acteurs, on est également comblé, avec une distribution judicieuse et des rôles joués comme ils doivent l’être. La causticité de Chabrol s’affirme ici davantage qu’auparavant, un trait de caractère qui imprègnera désormais toute sa production. L’estampille « nouvelle vague » ne peut être attribuée sans réserve : si la liberté de ton est présente, elle se mêle à une théâtralisation des scènes dramatiques (explication entre Thérèse et Henri Marcoux par exemple) qui rappelle le cinéma français d’avant guerre. Le film est sans doute peu onéreux, le tournage a eu lieu principalement en extérieur, mais on a fait appel à bon nombre de comédiens déjà célèbres. Ce qui fâche, c’est le scénario : jusqu’au crime, on a une comédie de mœurs agréable, acerbe, une peinture sociale décapante comme l’auteur du « beau Serge » a l’habitude d’en produire, même si cette fois cela frise l’invraisemblance. Après l’assassinat, cela se gâte, car le coupable est évident, et la phase d’enquête, mal fichue, est exempte de suspens et d’intérêt. Pourquoi alors s’y attarder ? A vouloir jouer sur deux registres, la comédie de mœurs et le film policier, l’œuvre perd non seulement sa cohérence, mais aussi beaucoup de son intérêt.
Le principal atout de ce film, c'est quand même la très bonne mise en scène de Chabrol, appuyée par la non moins délectable photographie de Henri Decae. Et puis il y a aussi les dialogues, plutôt efficaces. Et on pourrait citer à la rigueur la prestation inégale mais toutefois plaisante de Belmondo... Mais le problème de "À double tour", c'est que c'est un film plutôt lent, où les acteurs ne sont pas tous bons, et rendu très désagréable par le scénario terriblement cruel et acerbe (comme toujours, la bourgeoisie en prend pour son grade) de Paul Guégauff. En revanche, les inconditionnels de Belmondo (ce qui est mon cas) et les amateurs de la période "Nouvelle vague" apprécieront ce semi-polar psychologique.
Troisième film de Chabrol qui va égratigner une famille bourgeoise des environs d'Aix-en-Provence, A double tour n'atteint pas la pertinence des futurs drames bourgeois chabroliens mais la mise en scène est belle et le récit efficace avec de savoureux dialogues. Belmondo tout jeune est assez fou dedans laisse présager son futur jeu à la Bébel.
Pas très convaincant, l'intrigue est mal ficelés et les réactions des personnages peu réalistes parfois limite ridicule, sinon la photographie est plutôt réussie.
"A double tour", réalisé par Claude Chabrol en 1959, est un thriller psychologique qui s'inscrit dans la veine de la critique sociale chère au cinéaste. Le film explore les tensions au sein d'une famille bourgeoise dont le vernis de respectabilité se fissure avec l'arrivée d'un étranger et la découverte d'un meurtre. Jean-Paul Belmondo, dans un rôle secondaire mais mémorable, apporte une touche de dynamisme et d'insouciance à une atmosphère étouffante. Chabrol déploie une mise en scène soignée. La couleur, utilisée ici pour la première fois par le réalisateur, enrichit l'esthétique du film et souligne la fausse tranquillité de ce milieu bourgeois. Cependant, l'intrigue prend trop son temps pour révéler ses secrets.
Ce n'est pas le meilleur film de Chabrol, le scénario est un peu faible, mais Bernadette Lafon, qui n'a hélas qu'un petit rôle, est délicieuse et Madeleine Robinson formidable. Belmondo cabotine un peu comme s'il était en roue libre. Les couleurs sont belles et cette plongée dans la France provinciale de la fin des fifties n'a rien de ringarde. A noter que le titre du film n'a aucun lien avec l'histoire...