Ce film promettait beaucoup, il m'a en fait beaucoup déçu.
A vrai dire, je n'ai cru à presque rien dans ce film. Presque ? Oui, presque, car il y a bien quelque chose auquel on peut croire dans le film : le scénariste est obsédé par le sexe.
C'est bien simple, toutes les situations ne sont que des prétextes pour parler de l'unique motivation des personnages... baiser. On prendra le comportement de chacun des personnages pour s'en convaincre : le réalisateur trompe sa femme pour coucher avec Macarena (Penelope Cruz) (pas de sentiments), Goebbels est un obsédé sexuel, point barre, l'acteur principal du film allemand dans le film est principalement défini comme étant un homosexuel (qui a une approche très "directe" de la sexualité, à base de compression du scrotum), l'acteur principal du film espagnol dans le film est un homme qui couche avec deux femmes dans le film, l'une qui est mariée et qui se sent honteuse de tromper son mari, l'autre qui fait partie de la troupe d'acteurs espagnols, qui couche avec à peu près tout le monde, et le décorateur qui est un homo refoulé. Et là, on a fait le tour de à peu près tous les personnages du film, sauf Macarena et Leo.
Leo, est un juif russe, prisonnier d'un camp de concentration, dont Macarena s'entiche. Enfin, s'entiche, c'est un bien grand mot. Macarena donne la raison de sa passion soudaine pour ce juif russe, Leo, au bout d'une heure de film, dans une plainte adressée à son amant de réalisateur "ah, si seulement tu étais bon au lit, si seulement tu me prenais bien", qu'elle prolonge alors qu'elle est sur le point de se faire violer par Goebbels en lui disant "ah, si on pouvait faire une bonne partie de jambe en l'air tous les deux"; d'ailleurs, c'est bien ce qui se passera, 30 secondes au plus après la tentative de viol de Macarena par Goebbels - solide, la fille. Bref, le scénariste a perdu tout contact avec la réalité des rapports humains.
Y a-t-il néanmoins quelque chose à sauver dans ce film ? Quelque chose qui touche à la réalité ? Sûrement pas le thème des relations entre Franco et l'Allemagne nazie, évacué en 1 minute chrono, par un "on a dit qu'on ne parlait pas de politique", alors que ce me semblait être le thème naturel du film.
Très mauvais.