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Film inclassable, un peu surréaliste tout de même. En tout cas, on a l'impression que le réalisateur a disjoncté. Film déroutant. Humour noir. Bertrand Blier excelle à nous déstabiliser avec une mise en scène très épurée, hygiéniste, à l'image des villes nouvelles que l'on construisait à la fin des années 70. Banlieue où l'individu règne en maître, dans des cités dortoirs, impersonnelles, illustrées par le lieu du film, La Défense, en construction à l'époque. Le film peut paraître glauque, mais l'humour noir fait des ravages. Les dialogues sont excellemment bien écrits, ils frisent l'absurde, dans un style très théâtrale. Les personnages passent leur temps à nous prendre à contre-pied, dans des situations chaque fois plus incongrues et surprenantes. De plus, ils sont sublimés par les trois comédiens principaux Gérard Depardieu, Bernard Blier et Jean Carmet.
J'ai revu récemment ce film, qui m'a toujours dérouté et auquel je n'avais jusqu'alors trouvé aucun sens, comme beaucoup. Et puis en cours de visionnage, une idée m'est venue, qui a donné à ces situations plus absurdes les unes que les autres un sens puissant et incontournable. Et ma conclusion : ce film est un chef d'oeuvre de science-fiction ! Je m'explique :
Ce qui frappe de manière évidente dans ce film, c'est 1) bien sûr, la propension de chacun à vouloir tuer son prochain, parfois sans raison, juste sur un coup de sans ou à l'aide d'un prétexte, et 2) la sous-population manifeste.
Rappelez-vous : le quai de RER désert, le RER vide, la tour d'habitation quasi inhabitée, les rues désertes…
Et si une grande partie de l'humanité avait disparu ? Et si les survivants, désemparés, désœuvrés, perdant à moitié la raison, ne jouaient qu'un rôle en attendant la mort, qui pourrait sonner comme une délivrance (cf la femme de Depardieu, spoiler: morte avec cet apaisement dans le regard
). On peut imaginer aussi que l'holocauste est encore en cours, et qu'ils sont tous condamnés à terme… De quoi relativiser la mort.
Ces survivants seraient totalement détachés de la vie, ne sachant s'ils doivent redouter la mort ou bien l'appeler de leur vœux… Le fait de tuer quelqu'un ne serait pas vraiment un crime, puisqu'on qu'on donnerait paix et soulagement à la victime, et serait facilement pardonné, et même compris, et même apprécié (cf les réactions de soulagement de la bande des 3 lorsque Leonard leur demande spoiler: d'assassiner quelqu'un
).
Je lis beaucoup de commentaires parlant de déshumanisation. Moi je les trouve très humains ces personnages, démonstratifs, bavards, émotifs. Parler de déshumanisation est une erreur, c'est juste le rapport à la mort qui est étrange dans ce film. On donne la mort pour voir la réaction de l'autre, des autres, pour en apprendre un peu plus sur la sienne, prochaine, inévitable, pour l'apprivoiser.
Revoyez ce film avec en tête les hypothèses que j'ai faites, tout cela vous paraîtra plus clair.
Ce film, véritablement unique en son genre, est une chronique de la fin de l'humanité.
Ce qui frappe de manière évidente dans ce film, c'est 1) bien sûr, la propension de chacun à vouloir tuer son prochain, parfois sans raison, juste sur un coup de sans ou à l'aide d'un prétexte, et 2) la sous-population manifeste.
Rappelez-vous : le quai de RER désert, le RER vide, la tour d'habitation quasi inhabitée, les rues désertes…
Et si une grande partie de l'humanité avait disparu ? Et si les survivants, désemparés, désœuvrés, perdant à moitié la raison, ne jouaient qu'un rôle en attendant la mort, qui pourrait sonner comme une délivrance (cf la femme de Depardieu, spoiler: morte avec cet apaisement dans le regard
). On peut imaginer aussi que l'holocauste est encore en cours, et qu'ils sont tous condamnés à terme… De quoi relativiser la mort.
Ces survivants seraient totalement détachés de la vie, ne sachant s'ils doivent redouter la mort ou bien l'appeler de leur vœux… Le fait de tuer quelqu'un ne serait pas vraiment un crime, puisqu'on qu'on donnerait paix et soulagement à la victime, et serait facilement pardonné, et même compris, et même apprécié (cf les réactions de soulagement de la bande des 3 lorsque Leonard leur demande spoiler: d'assassiner quelqu'un
).
Je lis beaucoup de commentaires parlant de déshumanisation. Moi je les trouve très humains ces personnages, démonstratifs, bavards, émotifs. Parler de déshumanisation est une erreur, c'est juste le rapport à la mort qui est étrange dans ce film. On donne la mort pour voir la réaction de l'autre, des autres, pour en apprendre un peu plus sur la sienne, prochaine, inévitable, pour l'apprivoiser.
Revoyez ce film avec en tête les hypothèses que j'ai faites, tout cela vous paraîtra plus clair.
Ce film, véritablement unique en son genre, est une chronique de la fin de l'humanité.
Film culte de Bertrand Blier..le décalage à la Française..Gérard Depardieu transcende dans son rôle de voyou décalé ! Bernard Blier et Jean Carmet le suive de près...Le trio se balade à travers le film sans trop de Sens..Le rythme et l'histoire peuvent prêter à confusion pour le spectateur..Les dialogues sauvent les baisses de régime de l'histoire..Aussi un vrai plaisir de voir Michel Serrault et Une jeune belle Carole Bouquet dans les rôles secondaires..Curiosité a voir pour l'un des films les plus connus de Bertrand Blier
Dans “Buffet froid” la qualité des dialogues et l’interprétation des acteurs (Depardieu, Serrault, Blier, Carmet) et des actrices (Geneviève Page et Carole Bouquet) est sublimée par des décors minimalistes de la station de RER au lac minéral en passant par la tour de béton et la forêt (la maison est un simple décor extérieur), tous sans autre personnages que les protagonistes, avec la scène de l’orchestre comme seule exception. La réduction abrasive du temps permet une plongée surréaliste dans les cauchemars d’un homme torturé par le remord d’un meurtre qu’il aurait sans doute commis à l’insu de son plein gré. A partir d’un scénario (César 1980) qui va de l’absurde au surréalisme à la sauce humour noir, Bertrand Blier montre une virtuosité technique certaine dans la réalisation, produit d’un énorme travail de script, sans rendre la mise en scène pesante. Ce bel exercice peut faire penser au cinéma de Luis Buñuel, mais sans le fond social du maître Aragonais. C’est aussi sa limite.
Ce film n'est pas un film comme les autre Des qu'on s'attend a une réaction on peut être sur que les personnage n'agiront pas de cette manière Gerard depardieu est un tueur contre sa volonte Bernard blier est un flic special qui arrete le moins possible de gens et Jean carmet Un tueur de femme qui a vite peur et voit le mal partout. Les dialogue sont tres marrants.
Difficile d'émettre un commentaire sur un film qui fait tout pour échapper à toute caractérisation. De fait, c'est la marque de l'absurde. Tout, dans Buffet Froid, vire à l'absurde avec une maestria dont seul Bertrand Blier a le secret. Les personnages agissent à rebours de toute logique. Ils parlent en décalage permanent. Et ceci dans un esprit de blasement et de solitude qui achèvent de rendre Buffet Froid difficile à cerner. Comme si, dans un mouvement de désenchantement, Blier avait vu en son film l'occasion d'exorciser par le rire une expérience a priori terrifiante du vide. La capacité de ce ton un peu nihiliste à produire de l'humour est déroutante ; mais sous la plume de Blier et avec de tels acteurs, Buffet Froid ne pouvait que sortir gagnant.
mais c'est ça le chef d'oeuvre de B.Blier?Ce Je ne vais même pas épiloguer, c'est surréaliste,une succession de scènes incohérentes .Ce film est un supplice.
Humour grinçant et critique sociétale vitriolée sont au programme de ce film singulier qui oscille entre surréalisme et parodies génériques. Malgré quelques longueurs lors de l'intrigue autour de la veuve, le rythme demeure sautillant, aidé en cela par des dialogues sonnants et des acteurs qui donnent corps à ce réaliste monde absurde. Une manière mémorable de dénoncer détachement, déshumanisation et désinvolture!
L'intrigue du film est tout simplement géniale ! D'une étrangeté absolu, les coupables ne sont jamais vraiment les coupables. Le comble de l'absurdité, ce sont ces situations et réactions totalement anormales qui finissent par devenir... normales. Les réactions de Depardieu,Blier et Carmet se trouvent à l'opposer de ce à quoi nous pouvons nous attendre, nous sommes (en effet) loin du rationnel. Certains plans restent cependant trop lent bien qu'ils soient utile pour rendre l'atmosphère aussi étrange qu'elle ne l'est. J'admire et m’intéresse avec plaisir au cinéma français du 20ième siècle qui pour moi manque beaucoup à celui d'aujourd'hui!
De brillantes interprétations de Gérard Depardieu, Carole Bouquet dans ce film brillant de Bertrand Blier.
Malgré un certain sens du décalage, des films comme Les Valseuses ou Préparez vos mouchoirs restaient dans une certaine crédibilité. Avec Buffet froid, Bertrand Blier adopte un sens du surréalisme qui sera la marque de fabrique de la majorité de son œuvre future (surtout à partir de Trop belle pour toi) : les personnages adoptent toujours les attitudes inverses à celles que la logique le voudrait
spoiler:
(Alphonse Tram qui accueille chez lui l’homme qui lui annonce être le meurtrier de sa femme, l’inspecteur Morvandiau qui traite les meurtriers comme des gens biens…)
. Il est permis de prendre du plaisir devant cet univers absurde (surtout qu’il est porté par un casting extraordinaire et le sens du dialogue de Blier à son meilleur niveau) mais on peut également s’en lasser sur la longueur. Buffet froid peut donc être considéré comme un sommet dans l’œuvre du cinéaste ou comme les prémices brillantes de ce qui se révélera être une évolution décevante de sa filmographie.
. Il est permis de prendre du plaisir devant cet univers absurde (surtout qu’il est porté par un casting extraordinaire et le sens du dialogue de Blier à son meilleur niveau) mais on peut également s’en lasser sur la longueur. Buffet froid peut donc être considéré comme un sommet dans l’œuvre du cinéaste ou comme les prémices brillantes de ce qui se révélera être une évolution décevante de sa filmographie.
Un théatre d'absurdité et de surréalisme, une déconstruction d'un genre cher au cinéma français, des personnages hétéroclites et les deux Blier !
J'ai d'abord cru que j'allais beaucoup aimé cette liberté de ton où on parle de crime comme on parlerait du dernier livre qu'on a lu.
Mais au final malgré quelques lignes de dialogue savoureuses, il me semble un peu facile de juste faire n'importe quoi sans rien raconter de crédible.
Mais au final malgré quelques lignes de dialogue savoureuses, il me semble un peu facile de juste faire n'importe quoi sans rien raconter de crédible.
Buffet Froid marque une rupture fondamentale dans l’œuvre et les thématiques abordées par Bertrand Blier. Au ton audacieux et enlevé emprunt d’une certaine poésie des débuts succède ici la thématique de la solitude et de l’incommunicabilité. Les personnages insouciants et révoltés (Les Valseuses) laissent place à des personnages plus torturés et prolixes en paroles. Ce qui paraissait à la fois plus léger et bouillonnant dans son cinéma du milieu des années 70 tranche radicalement avec un ton plus sombre, plus pessimiste, mais aussi peut-être davantage axé sur l’humain, en phase avec la description d’une époque qui passe des chimères et des utopies à une réalité plus tranchante et réaliste. Les héros ne rêvent plus, l’industrialisation l’a emporté. Blier provoque toujours, mais la provocation n’a plus la même résonance. D’où un Buffet Froid glacial dans son propos. Symbole de cette nouvelle ère de construction et de chantier économique et industriel, l’émergence de ces tours immenses et anonymes, dans lesquelles s’engouffrent les populations. Le début des années 80 sera marquée en France par la construction de ces enceintes qu’on appellera plus tard quartiers sensibles. Le chantier était énorme, et Buffet Froid, avec son ambiance taciturne, l’évoque avec toute la pertinence et la justesse de regard dont Blier a toujours su faire preuve, mais là encore sans doute davantage.
plutôt un bon film car il nous tiens en suspens du début à la fin car même si les personnage ne sont pas très fréquentable (c'est le moins que le puisse dire ) on s'attache au protagoniste. Un film qui est sombre mais aussi avec aussi quelque scène drôle et touchante . Mais sans spoiler le film il laisse en suspend certaine question et même on se demande même pourquoi c'est personne font cela . Un trio qui a du charisme et qui sont en forme. un bon thriller même si ce le film n'a pas forcément de logique mais cela fait aussi du bien des fois de pas avoir de logique
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