Avis sur Le Temps des forêts

Quel film émouvant et magnifique ! Quand on en sort, on rêve d'aller se promener dans un sous-bois, d'observer les différentes essences d'arbre, de lever les yeux vers le ciel et d'écouter les oiseaux... Mais, dans ces forêts "à rendement intensif", sur le plateau de Millevaches ou dans les Landes, par exemple, des technocrates soucieux de rendement maximal plantent des milliers de pins Douglas "comme des soldats dans une armée" nous explique un Landais d'un cynisme absolu, pour les abattre avant maturité avec des engins monstrueux, les envoyer dans une des deux méga-scieries françaises, et les vendre en planches standardisées pour le plus grand bonheur (et le plus grand profit) des enseignes de meubles à bas coût qui colonisent nos maisons. Heureusement, on n'en sort pas complètement désespérés grâce aux quelques "forestiers résistants", gardes forestiers de l'ONF ou propriétaires privés, qui nous rappellent ce qu'est une vraie forêt : un capteur de CO2, un gage de biodiversité, un réservoir d'eau douce, un lieu vivant et réjouissant. Courez voir "le Temps des forêts" avant d'aller aux champignons si c'est encore possible près de chez vous !

Un reportage choquant et poetique à la fois, sur une problématique dont on ne connait généralement pas autant l'importance que celle de l'agriculture. A voir d'urgence!

très beau documentaire engagé et passionnant sur le sujet de la gestion des forets francaises et à l'étranger
des explications/témoignages de professionnels passionnés et passionnants, mais des exploitants aussi
de très belles images comme d'autres qui font mal, comme celles de forets décimées pour le profit
Courez le voir, vous apprendrez plein de choses!

Je mets 1 étoile pour l’esthétique et le travail accomplie.
Par contre en tant que forestier ce film n'accuse pas les bonnes personnes; gestionnaire, ETF, technicien, ingénieur ... n'y sont que pour peu dans cette "industrialisation", depuis notre BTS, licence ou autre nous apprenons à exploiter de manière douce les forêts. Non, nous ne coupons pas les douglas si jeunes, ce n'est pas parce que quelques mauvais forestiers le font qu'il faut généraliser. Ne nous accusez pas NOUS forestier mais plutôt l'industrialisation et les politiques qui eux nous poussent à utiliser les forêts comme mine d'argent. À la base ceux qui travail dans le monde forestier et tout ceux qui ont fait plusieurs études de gestion forestière ou équivalent on choisi cette filière car NOUS sommes comme VOUS, nous aimons nos forêts et nous étudions et travaillons dure pour ne pas les détruire, mais trop de loi nous empêche de travailler comme nous le voudrions.

Un film d’extrémiste.

Je trouve incohérent de réaliser un film avec de belles images mais ne représentant pas la réalité de la forêt française. La théorie est très belle mais il faut faire la part des choses avec la réalité de la vie. La véritable problématique relevée dans ce film n’est pas correcte. Ce film dénonce la sylviculture actuelle, la filière bois en générale mais ne traite pas du problème de base qui est la demande exigeante et capricieuse des consommateurs. Nous sommes aujourd’hui dans un système de confort que chaque consommateurs ne veut pas se libérer. Nous sommes déjà dans une balance commerciale négative alors comment voulez vous continuer à vivre si l’on adapte des alternatives moins productives ? Comment répondre à cette demande ? C’est donc facile d’attaquer la filière !
C’est complètement incohérent de cibler un film sur les résineux et sur simplement deux régions géographiques. Pourquoi l’appeler « Le temps des Forêts » et non pas « Le temps des résineux en Corrèze et dans les Landes » ?
En attendant on ne parle pas des entreprises qui adopte des techniques de travails respectueuses de l’environnement....
Dommage de réaliser un film qui a juste comme objectif de critiquer la filière bois française! Certes il y a des points à améliorer dans cette filière mais se n’est pas pour autant qui’il faut montrer que des éléments négatifs dans un film qui s’appel « Le temps des forêts » et à un public qui aura dans l’ensemble aucune ou très peu de connaissances sur le sujet.

Dans ce docu poignant, des professionnels amoureux de la vraie forêt nous disent la difficulté qu'ils vivent à résister à l'air du temps, à la course au profit mondialisée. Ils nous montrent les blessures infligées pour longtemps à leur biotope fascinant par la mécanisation démesurée. D'autres, contents d'eux, nous expliquent doctement que la forêt doit être traîtée comme les champs des gros céréaliers dans un esprit de rentabilité, à cause de la concurrence et, bien sûr, de l'énormité des investissements consentis pour s'équiper en monstres mécaniques. Certains nostalgiques nous parlent de la forêt qu'ils ont connue il y a pas si longtemps, deux ou trois générations ayant suffi pour tout chambouler. Quelques trop rares résistants militent, d'autres nous baladent dans leur coin de paradis forestier, où chantent encore des oiseaux, où se cachent même encore des faons surpris au gîte. Ils réussissent à semer en nous des graines d'espérance, plantent des espèces variées et les exploitent de façon responsable. Mais les gros bras du bois, avides d'alimenter les hachoirs industriels, de fournir les fabriquants de meubles bon marché, de palettes ou de charpentes standard, soucieux d'engraisser les filières d'exportation, ces gros bras sont tout puissants et tiennent les écolos pour des rêveurs négligeables. Ce film devrait être diffusé en message subliminal, injecté en boucle au chevet des décideurs et politiques de tout poil pour qu'ils montent sur les freins au lieu d'enquiller derrière les faiseurs d'argent...Oui, FX.Drouet signe un documentaire beau et intelligent, utile ô combien, mais d'autant plus...plombant qu'il ne sera vu sans doute que par un public déjà persuadé qu'il y a urgence à réagir, à changer nos vies, à nous voir autrement que comme les rois du monde, nous pauvres hommes, nous les fous...

Le documentaire est très bien fait. C'est du bon cinéma, on voit des choses que l'on comprends par le cinéma, pas seulement par la parole (les sols, les types de forêts). Pondéré, il présente de nombreux points de vue (je serai tenté de dire tous, puisqu'on entends aussi bien le discours des politiques, que des gros industriels, que de très divers forestiers- entre celui des landes et celui de la fin, et les gens de l'onf, la petite scierie artisanale, l'argument de "c'est la faute au consommateur", etc on a un panel quand même large). Après c'est vrai que les logiques qui conduisent à gérer la forêt comme le reste de l'agriculture intensive (vous saviez que certaines forêts sont arrosées de pesticides, du fait de la monoculture de douglas par exemple??), ces logiques présentées comme dominantes, elles ne sortent pas renforcées par l'exposé des arguments des uns et des autres. Peut-on en vouloir au documentariste? Les arguments des quelques personnes qui ont mis une très mauvaises notes au film me semblent franchement de mauvaise foi (certaines mauvaises critiques reprenant d'ailleurs des formulations mot pour mot, et étant publiée le même jour par plusieurs pseudos n'ayant publié qu'une seule critique sur allociné...et qui annoncent clairement vouloir défendre "la filière"). Bref un film instructif à soutenir pour éclairer le débat.

Ce film n'est en aucun cas représentatif de la filière forêt-bois

Le reportage est axé à 95% sur les résineux, alors que en France la répartition est la suivante: 66% feuillus, 34% résineux.
Le titre du reportage devrait être "le temps des résineux" et non "le temps des forets".
De plus le film se base sur trois régions qui ne sont pas du tout représentatives de la France en général.
Le film montre des extrêmes d'exploitation forestière, sans montrer la globalité de la filière.
Au cours du reportage nous pouvons voir des professionnels de la forêt qui pour la totalité on été "manipulé" afin de pouvoir réaliser un film dans l'objectif de dénigrer la filière forêt-bois.

L'objectif final du reportage est-il de tuer cette filière?

Très bon documentaire qui fait réfléchir. Le sujet de la forêt habituellement est rarement abordées. C’est une bonne occasion de le découvrir.

Il faut vraiment aller voir ce documentaire très bien fait pour comprendre comment tous les maux concernant le climat, l'agriculture et donc la sylviculture ont la même source : la finance. Vous ne verrez plus les forêts comme avant.

Film à voir absolument . On prend conscience qu'au nom du rendement à très court terme, une fois de plus on massacre notre environnement : destruction des sols, de la biodiversité, de la beauté, aliénation des travailleurs du bois avec une perte de sens du travail, une camisole de crédits dont ils ne peuvent sortir gagnants.Dans quelques décennies le Limouzin, la forêt des Landes seront des terres abandonnées parce que stériles, moches et inexploitables même par les moutons ou les lombrics

En forêt privée, il existe le pire et le meilleur, en forêt publique, du bon et du moins bon, mais ce superbe film documentaire, en faveur d'une sylviculture durable et plus proche de la nature et des hommes, montre des réalités et tendances que personne ne peut nier.
Ce film ne peut qu'enrichir débats et réflexions autour de l'avenir de nos territoires et grands massifs forestiers, et pousser le plus grand nombre (sans oublier nos décideurs) vers des pratiques raisonnables cessant d'opposer écologie et économie.

Un film très "mal construit", sans queue ni tête, un tel désordre qu'on se croirait dans la nature ! ça c'est magique !
On retrouve l'impression de lecture du livre de François Terrasson "la peur de la nature". (le comportement de la "nouvelle" propriétaire de forêt landaise ravagée pas la tempête, et sa stratégie du non-faire ensuite, est remarquable).
Les phrases commencent bien et ne se sont pas finies, comme un arbre qu'on plante et qu'on n'aura pas le temps de voir vieillir ; normal, son adolescence est notre vieillesse ; et le respect de l'Etre n'impose pas d'avoir connu le début de son histoire ; tout comme ma maladie n'est pas une conséquence du médicament que tu veux me vendre ; mon besoin ne peut pas être le résultat de ton envie.
Tellement engagé qu'il ose faire parler un adepte de l'inculture monsantiste, et même notre Chef Régional dans son pire discours d'éloge au salon des armes de destruction massive de notre milieu de vie.
Ici, on est dans le concret, le terre à terre, dans la vraie vie, loin du rêve d'un anthropocentriste Wolenben ou même du rêveur scientifique Francis Hallé et ses forêts tropicales ; c'est sans doute cette forme, dans l'essentiel, qui a entrainé un débat d'après plus intense et plus long.
Et là, même en simple "amateur" de Jardin on se sent plus concerné par la possibilité d'en retirer quelques conseils constructifs pour le-nôtre ; sans doute pour aussi une simple promenade ou randonnée en forêt, protéger la pleine conscience de participation à cet écosystème fondamental : la Vie.
Belle "leçon de choses" m'aurait dit l'instituteur de maternelle lors de ce premier cours du temps

Je pensais que cela aurait été un film intéressant, mais au contraire. On nous fait uniquement part des problèmes que les forestiers rencontrent dans leur métier. De mon point de vue, il s’agit clairement d’une perte de temps...

Un excellent travail de recherche des intervenants de différents bords qui amènent à des réflexions qui sont importantes d'avoir à notre époque où les milieux naturels sont en péril. On entend trop peu parler des forêts et des professionnels forestiers. Voilà un film qui apporte un sujet trop silencieux dont il faut parler!