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Jonathan M
135 abonnés
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3,5
Publiée le 30 novembre 2021
Dans un quotidien désordonné, se dresse une fresque sur la vie après l'histoire d'amour, au XXIème siècle. L'Amour Flou, c'est d'abord un récit de bienveillance. Les grandes personnes se sont dit droit dans les yeux que l'amour qu'ils portaient entre eux n'était plus réciproque. Et puis après ? On casse des assiettes par terre et on pourri la vie de celui ou celle qui a fait chavirer son coeur ? Et bien Romane Bohringer et Philippe Rebbot affirment le contraire. Parce qu'au milieu un foyer s'est construit, et les responsabilités avec. Le divorce 2.0 et la création du "sépartement", une sorte de communauté familiale avec règles. On a aucun doute sur la véracité de leur romance, on sent deux personnes qui se portent une infinie tendresse malgré la fatalité de leurs sentiments. Tout sauf impudique, le film est frais et amène une dose de positif loin d'être anecdotique.
Romane Bohringer et Philippe Rebbot réalisent un film sur l’essoufflement d’un couple qui cherche des solutions pour ne pas se déchirer et préserver au maximum leurs relations filiales. Dans ce film, hautement biographique, ils jouent leurs propres rôles, leurs amis jouent aussi leurs propres rôles, il en est de même pour les enfants, et leurs parents (d’où la présence de Richard Bohringer). Leur solution pour continuer de s’occuper conjointement de leurs enfants au quotidien est le « sépartement » ; deux appartements reliés par leur centre par la chambre des enfants. Le concept est simple et dans la tradition du vaudeville à la française. Super réaliste de bout en bout, car c’est leur histoire et comme ils ont mis beaucoup d’eux-mêmes, on y croit du début à la fin. Romane et Philippe sont tous les deux à la fois touchants et drôles. Les répliques teintées de réalisme cinglent et fusent avec une grande justesse et précision. Précis dans l’écriture, le thème se veut universel et chacun pourra y retrouver de ses propres interrogations (derrière en humour bien senti) et de son vécu. Après ce film n’est pas un modèle de mise en scène et manque aussi d’unité, mais ne boudons pas notre plaisir de voir une comédie française intelligente et de bonne facture. tout-un-cinema.blogspot.fr
Le scénario est ambitieux et cette limite un peu flou entre vie jouée et la vie réelle rend le film encore plus intriguant...de jolies moments et des moments drôles....sympathique de par sa fraîcheur, à défaut d'être inoubliable
Un sujet qui raisonne fort dans la société actuelle. Voici une comédie, ultra positive, qui vient chambouler le « schéma classique » ou oserais-je dire la procédure de séparation d’un couple avec des enfants. Romane Bohringer et son partenaire Philippe Rebbot nous invitent chez eux et partagent avec nous leur façon de vivre leur couple, leur famille et leur séparation. Ils parlent fort et amènent les spectateurs à repenser une séparation, à sortir des sentiers battus et s’inventer. Comment vivre le couple, la famille et aussi la séparation? Tout est possible avec du recul, de l’audace et bien évidemment de l’humour. Le long métrage n’est pas parfait et même si je n’ai personnellement pas accroché avec le personnage de Philippe Rebbot, l’Amour Flou a su me séduire par son humour, son originalité, sa simplicité et surtout par son absence de dramaturgie : « Si c’est fichu entre nous, la vie continue malgré tout ».
J'ai failli manquer ce beau film. J'ai pu le voir finalement et je suis ressortie de ma séance bien contente, j'ai aimé. Le film est bien traité et le rythme et les dialogues sont suffisamment intéressants pour retenir notre attention.
Romane Bohringer et Philippe Rebbot seraient dans la vie comme à l’écran : un couple gentiment barré, mais plus très amoureux. Leur passion érodée au bout de douze ans de vie commune, ils reprendraient bien leur indépendance. Mais sans faire de casse, ni sacrifier leurs deux enfants. Pour vivre leur « désalliance » ensemble mais séparément, ils ont trouvé l’astuce : « désemménager » dans deux appartements communicants, où la chambre de Rose et Raoul ferait un sas pour « rester au milieu des parents... » La loufoquerie du projet donne le ton : la cohabitation ne sera pas triste ! De fait, les situations cocasses se multiplient : garde alternée, invitations par mégaphone, visites vaudevillesques d’amoureux, conseils familiaux… Et comme la tribu est importante pour Romane et Philippe, elle est convoquée en quasi-totalité dans le film : les deux enfants jouent leurs propres rôles, tout comme les parents et les frères et sœurs du couple. Sans compter quelques amis venus faire une pige, parfois très réussie comme celle de Reda Kateb. Romane Bohringer et Philippe Rebbot ne forment pas le couple le plus glamour du cinéma français. Mais leur désamour reste tendre et l’entreprise pleine de charme. Leur fantaisie autobiographique est un brin foutraque, mais menée à bon rythme. Avec convocation de thèmes sociétaux très mode, comme les consultations de psys ou ces voisins homos en quête de Gpa. On peut voir l’Amour flou comme un récit d’autodérision ou les coréalisateurs réinventent l’art de la séparation. Avec un propos d’actualité et des dialogues très écrits. Lui est toujours « tout feu, tout flemme » et elle touchante en « affective chaotique ».
L'auto-dérision d’un ancien couple de célébrité exposant leurs vrais enfants, ça fait pas trop rire et aucune sympathie. Un scénario qui consiste à changer les règles fondamentales du divorce à l’amiable, continuer à vivre sous le même toit jonché d’ordure et de chiffon d’histoire de cœur séparément, une grande révolution en marche selon ces acteurs stars, leurs visions des choses restent de la crédibilité théorique et c’est tant mieux.
Des moments intéressants pour remonter une mise en scène ayant du mal à tenir éveillé, le couple excentrique homme chien, une physionomie visagiste comique, c'est la bizarrerie de la nature. La rencontre coup de foudre, cette discussion d’un romantisme sérieux autour d’une table avec vue sur le parc, une tentative infructueuse pour l’homme qui cherche à courir auprès d’une nouvelle âme sœur après son ex-femme.
Enfin une bonne comédie . Et française de surcroît. Les situations sont hilarantes, les dialogues acerbes portés par des comédiens convaincus . Rien à voir avec la pompeuse "comédie" de Pierre Salvadori. Un film qui donne à réfléchir sur les choses de la vie et qui résonnera encore longtemps dans mon imaginaire.
Pour peu de ne pas être allergique aux acteurs dont l'histoire très personnelle et limite exhibitionniste se déroule sous nos yeux, on passe un bon moment avec eux, plein de fraîcheur et de spontanéité.
Un film vivifiant par son authenticité, son naturel, sa simplicité. Les personnages sont très attachants, et ils le sont d'autant plus qu'ils sont réels et que toute leur histoire l'est également ! C'est souvent drôle et émouvant, exactement ce que je recherchais ce soir.
Quelle originalité ! C’est un ovni cinématographique que cette mise à nu d’une famille si commune et en même temps si différente, dans le sens qui sort de la « normalité » dans laquelle nous enferme la société. Même s’il y a sans doute pas mal de fiction, c’est une sorte de cinéma-réalité, si on adapte l’expression du phénomène télévisuel du début du XXIème siècle. C’est une aventure que de nous montrer cette désunion de l’intérieur et ce « sépartement » en cours de construction. C’est à la fois drôle et touchant. Philippe Rebbot est finalement assez proche des personnages, toujours très décalés, qu’il a campés dans ses précédents films. Le générique de fin est totalement intégré dans le film si bien qu’on ne voit pas le temps passer en visionnant toutes ces scénettes additionnelles. Pour moi, c’est vraiment le film de l’automne qu’il faut avoir vu.
S’inspirant de leur histoire commune, Romane Bohringer et Philippe Rebbot racontent leur désunion dans ce film certes romancé, mais sonnant tellement vrai et débordant d’un tel enthousiasme et d’une telle tendresse, que l’on ne peut que succomber ! Tournée pendant leur installation dans leur nouvel appartement, cette autofiction est parfaitement interprétée, tout le monde jouant son propre rôle, des enfants aux grands-parents en passant par les amis (mention spéciale à Reda Kateb hilarant et les frères de Philippe Rebbot à la ville sacrément chambreurs). Les dialogues font également mouche que ce soit lors des séquences comiques ou bien émotionnelles. Certes, l’ensemble peut paraître un peu bordélique, mais il est à l’image du couple : un peu décalé ! En tout cas, l’ensemble fonctionne très bien et on est embarqué de la première à la dernière minute par cette chronique d’un couple en pleine séparation, assurément l’une des très bonnes surprises de l’année 2018 dans le cinéma hexagonal !
Le film est un peu long, un peu après l emménagement dans l appartement j ai commencer à trouver le film un peu long, je le trouvais moins intéressant, plus mou.
C est un film d atmosphère plus que d ambiance : quelque chose de plus diffus, de plus général. J ai beaucoup apprécié l auto irrévérence du film : ça n existe pas encore mais ils le font assez bien. Le passage du frère et l extrême adaptabilité nonchalante de Philippe - Romane qui teste la taille de sa chambre et son obsession de la solitude ? Le film me fait penser à « ils ne savaient pas que c était impossible alors ils l ont fait ». Pour moi on peut dire « ils ne savaient pas s ils arriveraient à faire un film / si leur histoire marcherait alors is l ont fait ». Ce n est assurément pas un film construit, archi scénarisé. Je l ai quand même trouvé beaucoup plus construit, écrit que je ne m y attendais. Pour moi l histoire du film tient la route, le film tient bien la route, il faut juste lâcher prise et se laisser embarquer.