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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 décembre 2019
Une femme est sortie de la salle après environ 45 minutes. Mon voisin de droite a poussé des soupirs désespérés tout le long, contraint de rester assis à cause de la présence de sa femme. En sortant, une femme a avoué à son amie qu’il fallait lui raconter la fin car elle s’était endormie. Son amie a répondu qu’elle avait trouvé le film ennuyant. Pour ma part, je me réjouissais de voir Binoche et Deneuve dans un même film. Je n’ai pas apprécié, c’était ennuyeux, sans intérêt, bien trop lent. Bref, grosse déception !
Une comédie dramatique intimiste, sensible mais inégale, qui questionne avec subtilité sur la condition du rôle combiné d’actrice et de mère de famille, illuminée par la prestation pleine d’auto-dérision de Catherine Deneuve, bien secondée par Juliette Binoche et un casting séduisant.
Il n’est pas surprenant qu’avec ses thématiques de prédilection, Kore-eda Hirokazu ait trouvé sa place dans le cinéma français. Il est comme un poisson dans l’eau en nous contant les relations tumultueuses entre une actrice en fin de carrière et sa fille.
La vérité est une tentative en partie réussie du cinéaste en exportation. Kore Eda a pu s'appuyer sur d'excellents interprètes Juliette Binoche et Catherine Deneuve en particulier, cette dernière composant un personnage volontiers antipathique dont peuvent se confondre son image et sa vraie personnalité. Notons l'excellente gamine qui joue superbement dans sa gestuelle et sa naïveté. L'excellente idée de départ, le film dans le film, n'est pas toujours à la hauteur de l'ambition du réalisateur, comme si il ne savait pas quelle orientation choisir ; la mise en abyme ne fonctionne que moyennement. Du côté de l'écriture des personnages, du bon et du moins bon, Ethan Hawke ne fait que passer de même que le mari de l'actrice. Mais son ex et son imprésario s'en sortent mieux. La vérité fonctionne par petite touche de sensibilité et de poésie et s'y greffe aussi un conte. C'est la partie "dans la maison" qui est la plus réussie. Toujours fasciné par la cellule familiale et les interactions de ses membres, Kore Eda y ajoute ici plus de mystère mais moins de naturalisme que dans ses films précédents. Une affaire de famille étant, selon moi, son meilleur opus. Notons aussi une façon très originale de composer les plans (Catherine Deneuve filmée de profil ou de dos). La photographie est jolie et la mise en scène évite le film de l'étranger à Paris. Une expérience à découvrir.
Le réalisateur japonais nous a souvent régalés avec ses histoires de famille. C'est en France qu'il place ce nouveau film où la vérité est bien souvent malmenée. Mais en France ou au Japon, les sentiments restent les mêmes. Et c'est avec son habituelle maestria que Kore-eda dirige un formidable casting (Deneuve encore une fois exceptionnelle) autour des relations compliquées des uns avec les autres.
Cette relation mère fille portée par un duo d’actrice emblématique a quelque chose de captivant qui masque en partie seulement certaines faiblesses du film comme un rythme soporifique ou encore un tournage tout numérique trop brut.
Exercice de style, entre fiction et réalité? Entre détachement et gravité ? Vérité ou mensonges ? Bien sûr Juliette Binoche est parfaite; mais pourquoi pas Chiara ?
Ou « observation » du lien mère-fille, à distance respectable… Catherine Deneuve mythe ou réalité, nous étonne encore… on effleure des références à la vie de Catherine Deneuve
Ou, la Mère et la Fille n’ont pas vécu la même histoire…. mais la grande maison au coeur de Paris, a une âme.
Le nouveau film d’Hirozaku Kore-eda est avant tout irrésistiblement drôle et délicieusement bien écrit. Plaisir immense de retrouver son cinéma, seulement un peu plus d’un an après sa palme d’or pour « Une affaire de famille » au festival de Cannes 2018. Premier film en langue française en espérant que cela donne des idées à certains. Dans « La vérité » on retrouve tous les thèmes de prédilection déjà traités dans c’est précédent film. Et pourtant cela n’empêche en rien étonnamment de film en film, de voir une certaine évolution dans son cinéma. Chacun de ses films a pour thèmes, l’un des socles les plus importants du cinéma de Kore-eda, la famille. Devant la vérité, on pense bien sûr au cinéma de Claude Chabrol. La magie du cinéma est bien là, que le travail d’Eric Gautier à la photographie renvoi comme un effet de lumière à « Belle de jour » de Luis Buñuel, découvert en 1967 avec la même Deneuve. Le temps passe sauf la beauté d’une star de cinéma. Alors, oui la prestation de Catherine Deneuve est tout simplement irrésistible assurément l’un des plus beaux rôles de sa sublime filmographie, tout comme Juliette Binoche irrésistible. Voilà une vérité pleine de magie au charme incomparable. Boulevardducinema.com
Film un peu trop lent mais 2 actrices se donnent le change et ça c'est plutôt bien. Le cadre de la maison est très agréable ainsi que les personnes de second rôle. Un film bien mais pas franchement passionnant.
De Hirokazu Kore-eda (2019). Un hommage à la grande Catherine Deneuve montrée en Star à l'orée de sa carrière . Du point de vue de l'hommage le film est très réussi montrant l'une des plus grandes actrices françaises dans ses plus beaux atouts jusqu'à son imanquable manteau 'léopard'. Coifure souvent impeccable et quelle classe même quand elle déanbule cigarette à la bouche. Pour autant et c'est bien dommage, on se perd un peu dans la narration voire on s'ennuirait presque un peu. Le décor (Paris à l'automne) parait sublimé au travers de souvenirs pas très justes qui s'entrechoquent ! Bien joué notamment par Juliette Binoche. Quand à Ethan Hawke , son jeu simplement gentil .
Le plaisir de voir ces actrices. Film extrêmement réaliste, on y voir des tas de comédiennes, ou chanteuses, ou chanteurs très âgées. Bon exemple de carrière oú la vie de famille en souffre. Comme le film est subtil, il peut être un peu mou et bavard. Mais ces 2 actrices sont parfaites.
Après nous avoir privé du générique de base, le film " la vérité" s'articule autour des retrouvailles mère- fille avec la complicité d'une adorable petite fille mais très vite les rancoeurs réapparaissent. C'est sur un plan professionnel que les deux femmes vont se retrouver et effacer le passé. Tout ça c'est très bien , mais ça reste trop anecdotique pour être passionnant. Par contre l les joutes verbales féminines entre Catherine Deneuve et Juliette Binoche sont un vrai régal!
Fabienne (Catherine Deneuve) est une immense star. À l’occasion de la publication de ses mémoires, sa fille Lumir (Juliette Binoche), scénariste à New York, lui rend visite à Paris. L’accompagnent sa propre fille et son mari (Ethan Hawke), longtemps tenu à l’écart des tournages par son alcoolisme. Fabienne est en train de tourner un film de science-fiction avec une jeune actrice en pleine ascension (Manon Clavel) qui interroge son statut de mère et de star.
La présence en France du réalisateur japonais Kore-Eda pour y tourner avec deux des plus grandes actrice françaises son dernier film, juste après "Un air de famille" sacré à Cannes en 2018, n’était pas nécessairement une bonne nouvelle. Parce que les précédentes expériences françaises des grands réalisateurs asiatiques n’avaient pas vraiment convaincu. Qu’on aime ou pas Kiyoshi Kurosawa, Hong Sang-Soo ou Hou Hsia Hsien, on ne saurait tenir "Le Secret de la chambre noire" (avec Tahar Rahim), "La Caméra de Claire" (avec Isabelle Huppert) ou "Le Voyage du ballon rouge" (avec Juliette Binoche) pour les œuvres les plus accomplies de ces grands cinéastes.
Parce que, surtout, on ne comprend pas ce qu’il faut attendre de cette fertilisation croisée. Car de deux choses l’une a priori. Soit le réalisateur asiatique expatrié en France n’arrivera pas à se départir de ses habitudes et on voit mal pourquoi s’être donné le mal de venir tourner en France. Soit, au contraire, il les aura si bien gommées qu’on lui reprochera d’y avoir perdu son identité.
Kore-Eda est-il tombé dans l’un de ses travers ? En partie. "La Vérité" est un film absolument français qu’on aurait volontiers attribué à André Téchiné ou Benoît Jacquot si on n’avait rien su du nom de son réalisateur. Est-ce en soi un mal ? Nullement. Au contraire. L’ironie grinçante du film fait mouche, peu importe l’identité de celui qui l’a réalisé. Et Kore-Eda ne peut qu’être félicité pour avoir su avec autant de finesse, sans parler un mot de français, s’approprier les codes de notre cinéma.
Sauf que… Sauf que on ne voit pas très bien les raisons de lui avoir fait traverser l’Eurasie pour réaliser ce film-là. Il démontre certes l’étendue de ses talents, la richesse de sa palette. Mais à quoi bon ? Proposerait-on à Bong Joon-Ho de tourner après" Parasite" un remake du "Dernier métro".
On pourra ne pas me suivre dans cette argumentation spécieuse qui dit tout et son contraire et préférer considérer le film pour ce qu’il est : une formidable entreprise par Catherine Deneuve d’auto-démythification – si on m’autorise ce néologisme hardi. J’ai déjà dit souvent mon ras le bol devant cette actrice qui n’a pas quitté la tête d’affiche depuis cinquante ans. Mais force m’est de reconnaître son immense talent et son audace à endosser le rôle quasi-autobiographique d’une diva péremptoire, hautaine, égocentrique, cruelle et injuste avec ses proches. J’ignore ce que sa fille Chiara en a pensé ; mais j’imagine volontiers que ses rires furent parfois jaunes. Chapeau l’artiste !
Et puis, même si la prestation de Mlle Deneuve (ansi qu’elle est créditée au générique) pourrait lui valoir le troisième César de son interminable carrière, il faut saluer celle des autres acteurs auxquels pourtant elle ne laisse guère de place. Juliette Binoche – dont l’anglais est décidément excellent – accepte le rôle ingrat de la fille écrasée par sa mère qui tente en vain de s’en affranchir. Ethan Hawke est épatant dans le rôle de l’Américain à Paris – qu’il a, il est vrai, déjà endossé auprès de Julie Delpy. Il n’est pas jusqu’à la gamine, interprétée par Clémentine Grenier, qui ne soit pas juste.