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Corbett
31 abonnés
109 critiques
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5,0
Publiée le 25 décembre 2019
Magnifique Kore Eda !! Après UNE AFFAIRE DE FAMILLE, un film fait en France, c'était risquémais le pari est archi réussi ! Toujours la même thématique sur la famille, la même délicatesse, la même grâce. Un des meilleurs rôles de ma grande Deneuve au cinéma.et Binoche est fantastique. Quel bonheur !!
Quelle surprise de voir Hirokazu Kore-Eda s’inviter dans le cinéma français et s’essayer à un tournage dans la langue de Molière après avoir reçu une Palme d’or il y a deux ans pour « Une affaire de famille ». Il semblerait qu’il ait vraiment voulu tenter autre chose puisque « La Vérité » ne ressemble pas vraiment au reste de son œuvre en investissant le terrain des coulisses du septième art et de la chronique familiale bourgeoise. Certes on retrouve la notion des liens familiaux chère au cinéaste, c’est en quelque sorte la colonne vertébrale de sa filmographie, mais on est ici à mille lieux de la tonalité dramatique que pouvaient avoir ses précédents long-métrages. Ce film se révèle un peu décevant et/ou surprenant au regard de ce qu’on en attendait. Un tantinet anodin, « La Vérité » développe un propos un peu trop insignifiant, comme si Kore-Eda avait perdu de sa puissance émotionnelle et thématique en changeant de langue. Ou peut-être a-t-il été effrayé par les grandes actrices françaises sur lesquelles il a jeté son dévolu, préférant s’adonner à la légèreté plutôt que de se confronter à l’émotion et au sérieux.
Et on ne peut que s’émerveiller de la prestation de ces deux grandes actrices françaises qui prennent vraiment plaisir à se donner la réplique pour la première fois, au point d’éclipser totalement le reste de la distribution. On pense notamment à un Ethan Hawke dans un rôle ingrat et totalement sous-employé de mari américain de Juliette Binoche. La barrière de la langue rend caduque et vain son effort et le fait errer dans le film comme un figurant hébété. Autant dire que ce n’est pas vraiment de sa faute. Mais celle qui rayonne et insuffle toute sa saveur à « La Vérité » c’est bien sur la grande Catherine Deneuve qui se révèle encore une fois royale dans un rôle miroir où elle se moque d’elle-même et des divas du milieu du cinéma avec une dérision que l’on sent sincère. Les dialogues du film sont bons et écrits avec soin mais la grande majorité des répliques succulentes proviennent de cette comédienne indissociable de l’Histoire du Cinéma, les autres semblant juste être là pour lui servir des répliques en or sur un plateau d’argent.
Avec ce film, Kore-Eda perd l’universalité du propos de ses précédentes réalisations dans une œuvre plus hermétique pour le spectateur lambda et un brin nombriliste. On préfèrera donc clairement ses films japonais à cette tranche de vie bourgeoise, engoncée dans une routine confortable. Néanmoins, si l’on aime les mises en abyme et les jeux de miroir, « La Vérité » s’apprécie sans souci. Comme une petite bulle de cinéma sur le cinéma avec la notion de vérité du titre qui s’immisce dans les relations familiales. D’ailleurs, à la fin, le sérieux du propos qu’est la recherche de celle-ci dans les rapports mère-fille intervient mais de manière trop tardive et peu fouillée. Et que l’art sert la fiction et inversement. En soit, rien de bien nouveau sous le soleil. Quelques moments drôles ou iconoclastes parsèment le film et un moment d’émotion final est plutôt réussi. En revanche, on préfère largement les séquences se déroulant dans la grande demeure familiale à celles sur le tournage du film de science-fiction, assez rébarbatif et déjà-vu en bien mieux. Une petite déception au regard des attentes mais un film tout à fait plaisant si l’on fait l’impasse sur ce que l’on pensait voir et l’émotion que pouvait contenir un tel sujet.
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Kore-eda adapte avec aisance sa thématique familiale et sa petite musique à un cadre parisien. Catherine Deneuve trouve à nouveau un excellent rôle de maturité.
La vérité ( en vérité ) est un film pour un spectateur qui doit rattraper ses heures de sommeil , quel ennui ( bien joué évidemment ! ) ! Binoche et Deneuve , mère et fille s ' affrontent après la parution d ' une biographie de Deneuve actrice célèbre et vieillissante qui se donne le beau rôle dans leurs rapportes passés , que c' est long répétitif et pour couronner le tout à l' intérieur de l ' histoire , Deneuve tourne un film encore plus insipide que le reste !! une chose assez drôle , le metteur en scène passe son temps à hurler ACTION !!!! ( aux abonnés absents ! . A fuir !
Film trop long. Beaucoup de scenes parfaitement inutiles. Histoire sans suspense, très linéaire et surtout sans rythme. Jeux d'acteurs pas crédibles : Une Catherine Deneuve sans expressions et blasée qui joue le role d'une femme ... elle aussi blasée, une Juliette Binoche inexpressive, au visage figé, qui semble ne pas croire à ce qu'elle interprète !! A éviter.
Encore un film décevant de Hirokazu Kore-eda, après l'ennuyeux et surévalué "Une Affaire de Famille". Comment le si fin analyste des relations familiales de "Après la tempête", de "Tel Père, Tel Fils" ou de son chef d'oeuvre "Still Walking" peut-il à ce point se perdre dans une sinueuse histoire d'actrices, de jalousie et de relations mère-fille, domaine où il dispose d'une certaine expertise ? Le discours sur les méandres de la mémoire, sur la réflection de la vraie vie dans celle d'un acteur, a déjà été exploré moult fois au théâtre ou au cinéma - ne serait-ce que dans Sils Maria, avec déjà Juliette Binoche - et on attendrait autre chose que de la psychanalyse de "journal féminin" ou des dialogues de salons de coiffure d'un réalisateur et scénariste aussi capé. L’interprétation laborieuse de Catherine Deneuve, définitivement figée par son dernier lifting, n'ajoute rien à ce film que l'on se réjouissait pourtant d'aller voir comme la synergie cinématographique de l'Europe et de l'Asie, deux cinémas que l'on aime.
Il aura fallu attendre que Kore-Eda, immense réalisateur japonais, vienne tourner en France pour réunir les 2 monstres du cinéma français que sont Catherine et Juliette. Avec beaucoup de grâce, d'émotion et d'humour, elles incarnent une mère et sa fille dont la relation d'apparence normale va tourner au règlement de comptes.
C’est formidable qu’un metteur en scène japonais réussisse une comédie française pleine d’intelligence et de grâce Bravo Kore Eda qui rajoute un grand film à sa filmographie magnifique
Ce film est un pur bonheur.....Un cadeau de Noel... On se délecte du jeu extraordinaire de Catherine Deneuve,magistrale dans ce role de diva face a sa famille. On comprend aisément que Mr Kore-Edan est obtenu la palme d'or a Cannes,c'est réjouissant;drole intelligent et sensible...
Comment dire, " un navet " un scénario quasi inexistant, des dialogues pauvres. On s'ennuie ferme à regarder des acteurs de renom perdus au milieu de nulle part. Le metteur en scène a sûrement pris beaucoup de plaisir à diriger Catherine Deneuve en actrice sublimée mais déchue et une Juliette Binoche pleine de charme mais en demi teinte.
Mon 3e film de ce Japonais. Si j'avais finalement beaucoup aimé "Still walking" (dans la catégorie "film qui se mérite"), j'avais peu apprécié son "Tel Père, tel Fils". Voilà son 1er film européen, et même français (mais international, puisque Ethan Hawke y joue - en anglais - le rôle du mari de "Lumir", la fille de l'héroïne, alias Juliette Binoche). Pour "Fabienne" (Catherine Deneuve - un poil moins amidonnée que d'habitude), 73 ans, c'est l'heure des bilans : professionnel (elle est en plein tournage d'un film auteuriste de SF - sans élan), familial (maris, l'actuel et l'ancien, père de sa fille unique, fille justement, dont elle n'a jamais été proche, gendre, acteur de séries de seconde zone qu'elle méprise, petite-fille....) et amical (le cas de Luc, son factotum... alias Alain Libolt). L'actrice façon diva vient de voir ses "Mémoires" (largement toilettés) publiés sous le titre "La Vérité" - faisant un peu le lien avec l'ensemble des thématiques indiquées plus haut, une ténébreuse histoire de rivalité avec une consoeur disparue depuis longtemps, "Sarah", faisant office de "fil rouge" (sans grande opportunité cependant, dans la conduite de l'histoire). C'est très languissant.... et on n'arrive jamais (moi, en tout cas) à s'intéresser aux affres de cette actrice qui s'éteint, dans l'automne parisien.
Quelle déception ! Kore-eda à perdu de sa superbe en s'expatriant en France. Son film, construit autour de la figure tutélaire de Catherine Deneuve est assez fade bien loin de la réussite majeure que fut une affaire de famille l'an passé. Mis à part lors de quelques très courts passages, on ne retrouve pas grand chose de la singularité du cinéaste dans ce film bourgeois à la mise en abyme paresseuse qui ne vaut que pour la prestation de Catherine Deneuve parfaite d'autodérision. Ça se regarde sans trop de déplaisir certes mais que c'est plat dépourvu d'idées originales et d'émotions...