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Dylans5
3 abonnés
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5,0
Publiée le 23 juin 2018
Un film qui a toutes les qualités d’un documentaire de création. Il m’a profondément ému, bouleversé, enchanté...J'ai ri et j'ai pleuré. Mais je veux dire aussi combien ce documentaire qui écrit en images et en mots une parole sur le monde, un peu de vérité sur le destin d'un homme ou sur un pan de la société, joyeuse et détestable à la fois. Une parole politique, comme seul peut-être le cinéma est capable d'en proférer, quand il hérite de Dziga Vertov, de Joris Ivens ou Chris Marker, de Richard Leacock et Donn Alan Pennebaker ou Fred Wiseman... Bref pour un coup d’essai c’est un coup de maître !
Au fil des rencontres ou l on croise la diversité du monde dans l espace ouvert de la quincaillerie, on se plaît à rêver que des lieux pareils puissent exister encore, des lieux où les clous parlent du quotidien, de l intime et de la politique. Le montage prend le temps de nous immerger dans les rites et les angoisses de ce propriétaire qui lutte l air de rien, taiseux et ému, sans jamais le dire par la démarche de son fils qui le filme sans relâche . Puis le suspense se construit sur un passé que monsieur jean ne veut pas dévoiler et qui l a amené à faire vivre ce lieu, qui loin d être un renoncement à ses idéaux politiques en est une poursuite humble et concrète. Je suis bien contente pour Samuel, le réalisateur, que je connais. Il partage la même humilité et discrétion que son père. Les révolutions faites de petits pas... a son échelle, en aidant les autres, en donnant sa chance aux immigrés, c est aussi à cette conscience là que nous conduit son film.
Que de choses se sont passées en 30 ans chez Bricomonge, une quincaillerie parisienne d’avant le temps des codes barres ! Caméra à la main, le fils du propriétaire, un marchand de clous pas comme les autres, fait un travail d’archéologue et nous transporte dans le temps où sous les pavés du Quartier Latin il y avait la plage. Le metteur en scène fouille aussi dans les motivations ayant amené son père à abandonner une carrière intellectuelle et un engagement politique pour devenir le gérant d’un magasin de bricolage. Une partie de la réponse est peut-être le magasin lui-même. Au cours des années il est devenu un lieu de rencontre entre soixante huitards AOC, néo-bohémiens, artistes, ménagères, cadres, habitants ayant échappé à la gentrification, baroudeurs, charmeurs, parigos d’ici et d’ailleurs. La camera nous les montre faisant salon entre la coupe de deux planches de contreplaqué et le choix d’une tringle sous l’œil discret et doucement ironique de Jean. Un document attendrissant et drôle, un documentaire de très grande qualité.
Très beau film, vu au festival des Champs Elysées, où il a été primé ! Très émouvant, très vrai. On se sent comme à la maison dans cette quincaillerie qui n'est plus... à voir !
Un magnifique film documentaire, qui avec humour et intelligence, avec amour et tendresse, nous parle du lien d'un fils à son père, d'un père à son fils, et questionne nos parcours. Un chef-d'oeuvre à ne pas manquer !
C'est un très beau film qui aborde avec légèreté et avec une juste distance des sujets profonds de société. C'est un travail qui questionne les relations : relations au travail, relations de quartier, et aussi les parcours, de celui du père au parcours des employés. Tout ceci sur le canevas des habitudes et du quotidien d'un petit magasin de bricolage.
Le portrait touchant et sans artifice d'un père par son fils. Des adieux à un quartier, une génération, une vie, des clients, de fidèles employés qui ne laissent pas de marbre. A voir.
Très beau film, alliant l'intime (le regard d'un fils sur le parcours d'un père), la mise en perspective d'une époque (Mai 68), la pudeur (la réticence du père à se livrer, les liens forts entre les membres de la "famille" Bricomonge). Une très belle réussite pour un premier film, bravo!
Un travail original entre documentaire et implication personnelle puisque le cinéaste est le fils de la figure centrale du film...mais au delà de tout cela il faut saluer une oeuvre majeure dans son genre,qui nous parle d'un monde disparu.