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DaeHanMinGuk
188 abonnés
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4,0
Publiée le 7 novembre 2019
Ce nouveau film de Ken Loach raconte l’esclavage des temps modernes : ce travail d’indépendant de la livraison de colis librement consenti au départ mais qui vous broie en jouant sur les limites du code du travail : d’ailleurs la scène introductive en dit long sur la manipulation du travailleur. Comme dans « Moi, Daniel Blake », on voit bien la perte de dignité du personnage principal et les conséquences sur sa vie de famille. C’est très bien joué et scénarisé. La mise en scène, elle, reste en retrait, peut-être pour ne pas détourner le spectateur de l’essentiel : l’engrenage de la destruction. En tant que consommateur, je comprends mieux les comportements, dans la vraie vie, des livreurs passés par cette broyeuse de l’ultra-libéralisme économique. Je n’ai eu, depuis 15 ans, que des bonnes expériences cinématographiques avec les films de Ken Loach, avec en points d’orgue « Looking For Eric » et « Moi, Daniel Blake » ; « Sorry We Missed You » ne fait pas baisser le niveau et montre que non seulement le monde ne s’améliore pas mais, qu’au contraire, il y a encore beaucoup de sujets « sociaux » à dénoncer pour le réalisateur.
on est dans l Angleterre qui nous horreur, celle dont a pas envie Qu elle nous arrive. Ce film est une immersion dans l uberisation de notre époque. Merci Mr Ken Loach de mettre en évidence la spirale négative de notre époque. Les acteurs sont tellement justes qu on sort bouleversé. Un des grands film social de cette année.
Malheureusement du bon Ken Loach. ça parle entre autre de l'uberisation de la société, ou comment faire basculer la vie d'une famille, avec cette précarité de l'emploi ?...
Fidèle à son combat social, Ken Loach réalise une nouvelle fois un film désespéré, juste, tragique où l'hydre destructrice sans visage et sans corps n'est non pas directement le libéralisme mais plutôt ses dérives - ici notamment "l'ubérisation" du travail, quand promesse de liberté signifie surtout assurance de précarité.
Ca bouscule vraiment trés fort La pression monte doucement pour décrire ce monde libérale qui se construit autour de sociétés qui soi disant satisfont leurs employés et clients
Film émouvant et fort . Ken Loach pointe les méandres de l'uberisation , les conditions de travail et l'indifférence. Très beau film on en reste pas indifférent. A voir absolument Bravo aux acteurs tous formidables.
Moins bon que le précédent Moi, Daniel Blake mais tt de même à voir. Malus : les PoC complètement laissé de coté et plusieurs situations seraient pire pour eux.
Normalement, on va voir un Ken Loach comme on va voir un Disney ou un Rambo, c’est-à-dire qu’on sait à quoi s’attendre. On sort normalement d’un Ken Loach en pleurs ou à la recherche d’une corde pour se pendre. Synopsis : un père de famille devient livreur « indépendant » pour une plateforme de vente en ligne, et il en devient finalement esclave. Mais le film va plus loin que la critique de l’ubérisation de notre société, et même de la paupérisation de notre société. Dès le début, le ton est donné : quand l’employeur demande au père s’il a déjà bénéficié du chômage, ce dernier répond « non, j’ai ma fierté ». Ça rappelle tellement cet autre père, dans Raining Stones (1993), qui voulait acheter une robe de communion neuve à sa fille, à tout prix, par fierté, pour ne pas avoir honte vers les autres. Sauf que là, le père-livreur agit de la sorte pour une vraie bonne cause –survivre, tout simplement, nourrir, éduquer, protéger ses enfants. Il n’y a pas une once de mauvaiseté dans le personnage (ni dans celui de la mère –peut-être encore plus admirable). Gros contraste avec le patron qui sait « se servir des critiques comme carburant ». Il n’y a même pas une erreur à laquelle on pourrait se raccrocher pour conclure que ce père n’aurait pas dû faire ceci ou cela. Il fait tout bien, en fait (sa femme aussi). N’empêche qu’il va, qu’il court, sans avoir fait d’erreur, à la catastrophe, et sa famille aussi. Cherchez l’erreur ! Car la pauvreté est un cancer qui métastase, et dont on guérit de moins en moins aujourd’hui –c’est du moins le message du film (il n'y a pas que le Joker qui soit scandalisé par les inégalités et la pauvreté). Tout cela, c’est filmé et joué avec une justesse incomparable, c’est kenloachien… A.G.
Le film « Sorry we missed you » montre bien le monde cruel du travail dans le système libéral. Mais les difficultés du couple ne viennent pas de la condition minable du boulot. Elles sont provoquées par ses propres enfants. L'éducation moderne des enfants est en crise. Le réalisateur rend bien compte de l'épuisement du mari et de la femme. Dans la famille, les enfants ont le statut d'éternels invités. Ils n'assument pas leur part dans les difficultés des parents. D’où leur révolte. Par exemple, le fils ne comprend pas la valeur de l'argent. Il ne veut plus faire ses études. Il est adulte. Il peut commencer à travailler. La fille est intelligente. Elle n'est pas un bébé. Elle peut aider sa mère pour les taches ménagères. Par contre, les parents trouvent le temps de discuter avec leurs enfants, mais sans leur expliquer les raisons de leurs difficultés (avoir une maison pour toute la famille). Les enfants doivent participer pour atteindre ce but. Ils ont besoin d'être une famille uni pour passer cette période noire.
Tous les ingrédients sont réunis pour réaliser un bon Ken Loach et pourtant ce film intêressant laisse des manques derrière lui: le cinéma est ouvert à tous et certaines allusions du dialogue manquent pour expliquer que le chômage est mal payé en Angleterre, d'où des personnes prêtes à accepter n'importe quel boulot .Le démarrage du film est laborieux...On pouvait s'attendre à une histoire avec un début, un développement et une fin...mais il n'y a pas de fin, ce qui transforme le film en chronique et si c'est ce que Ken Loach a voulu faire, alors c'est réussi.Reste le jeu des acteurs qui , lui, est irréprochable.
3,7 - Ce long métrage est une espèce de photographie cynique de notre société et du marché du travail qui continue de se précariser et d'exploiter l'humain en ne considérant que le profit et le résultat. Ken Loach, une fois encore, livre une mise en scène captivante et ultra réaliste sur les difficultés d'une famille de classe moyenne (basse) dans ce monde modernisé et déshumanisé.
Comme dans le magnifique "daniel Blake", on y oppose des valeures humaines fortes (ici, la famille) à une société totalement déshumanisé focalisé sur le profit uniquement.
Un film tristement magnifique, rempli de vérité. Ken Loach a abordé le sujet de "l'uberisation" avec splendeur. Ceux qui ne veulent pas faire face à la vérité, passez votre chemin. Pour les autres, regardez et apprenez... Un film important.
film très prenant qui nous montre l'envers du décor de cette hyper consommationspoiler: . cette famille est étranglée . tous les défauts de la vie actuelle sont mis en lumière
Quand notre beau système capitaliste broie le peuple, presse les individus comme des citrons... On touche ici à l'ubérisation du travail et, comme tous les Ken Loach, c'est touchant et d'une très grande justesse. Et, une fois de plus, les acteurs (des débutants pour certains) sont extrêmement attachants.
Comme en dire ... le film réaliste hyper dépressif ou les soucis s'accumulent et ne s'arrêtent jamais, la vraie vie sans issue, sans espoir. Le cinéma à la Ken Loach quoi !