Super film Émouvant reflétant la dure réalité du travail de notre époque Travailler de plus en plus sans pour autant s en sortir. On demande de plus en plus aux gens sans se soucier d eux.... Mais que devient notre société de consommation
Film implacable; d'une noirceur qui vous laissera léthargique. Nul ne souhaite vivre et travailler dans un monde ultra-libéral où l'humain est commandé par des impératifs financiers et régit par des boîtiers (alimentés par des algorithmes) qui donnent la marche à suivre. C'est pourtant le monde de Amazon et consort. Un goût d'amertume devant ce film très sombre. Superbement réalisé et avec des acteurs très justes. 17/20
Super fan ! Mais à nouveau Ken Loach nous montre la vie. Vie d'un couple aliénés par leur travail de "Fast Delivery" pour lesquels la vie, celle de leur famille, va tourner à l'enfer et au non sens.
Encore un grand film de Ken Loach. On en ressort avec un mélange de boule au ventre et de rage anticapitaliste. Rick décide de se mettre à son compte comme livreur et adhère à une sorte d'Über dont l'entrepôt est géré par un grand gaillard dépourvu de toute empathie. Le voilà obligé de faire des heures et de courir du matin au soir pour s'en sortir. Mais il ne faut pas avoir de problème pour ne pas avoir d'amendes et interdit de se mettre en arrêt de travail. Sinon non seulement il ne gagnera rien mais là encore il devra payer une amende ! Et la situation de sa femme, auxiliaire de vie, n'est pas plus rose. Elle aussi doit faire bien plus d'heures que ce pour quoi elle est payée. Alors quand en plus de ça le fils de 15 ans se rebelle et se met à faire des bêtises, rien ne va plus. Dans cette dénonciation d'un libéralisme inhumain Ken Loach, merveilleux directeur d'acteurs, est parfaitement épaulé par des acteurs très crédibles dans leurs rôles. (l'acteur principal était d'ailleurs plombier avant d'être engagé par le réalisateur). Un conseil, don't miss this movie !
La famille Turner vit dans un ville anglaise. Abbie, la mère est auxiliaire de vie, Ricky, le père après un licenciement dans le bâtiment et divers petits boulots, accepte un emploi de prestataire pour une franchise de livraison de colis chez des particuliers. Afin de se procurer une camionnette pour les livraisons, Ricky vend le véhicule d’Abbie, qui doit désormais aller travailler avec les transports en commun. Très vite, les parents, travailleurs honnêtes et dévoués s’épuisent à la tâche. Leurs deux enfants, Seb, un adolescent rebelle et Liza, onze ans, sont les premiers à souffrir de cette situation, la famille se trouve mise à mal.
Ken Loach pousse le trait et la logique de l’ubérisation très loin et montre brillamment la déshumanisation du monde professionnel avec ce nouveau système. Au passage,on voit le désastre dans les services d’urgence des hôpitaux, des scènes décrivent l’isolement des personnes malades ou handicapées à domicile et le cinéaste met l’accent sur le poids que portent les femmes, héroïnes de cette nouvelle façon d’exploiter les gens.
Les acteurs semblent jouer leur propre rôle, je me suis sentie très proche d’eux.
C’est un film sombre qui ne laisse entrevoir aucune issue, si ce n’est l’importance de la solidarité familiale. A voir absolument, sauf si vous êtes dans une journée difficile.
Excellent film, du grand Ken Loach. Beacoup d'émotions induites par l'histoire d'une famille qui subit de plein fouet les fruits d'un phénomène de plus en plus accepté dans notre société : l'ubérisation. spoiler: J'en sors, comme à chaque film de ce réalisateur talentueux, bouleversé mais content que ce sujet ait finalement été traité au cinéma.
Vieux briscard du cinéma mondial, aux 40 films étalés sur plus de 50 ans de carrière, Ken Loach est une véritable légende que l’on ne présente plus. Le personnage transcende d’ailleurs largement le cadre du 7e art pour exister depuis déjà longtemps comme acteur à part entier du débat politique et social.
Mais malgré sa notoriété et sa grande expérience, le cinéaste de 83 ans reste toutefois un auteur un peu à part. Homme engagé bien plus que créatif, ses films sont des vraies démonstrations politiques dont le but est toujours un peu le même : montrer l’exploitation et les conditions de vie misérables de la classe ouvrière anglaise (même si finalement ça pourrait être n’importe où en Europe) à l’époque de la mondialisation et du libéralisme tout azimuts. Si les films ne sont jamais répétitifs ni ennuyeux en eux-mêmes, ils se ressemblent en revanche tous assez fortement. Les ressorts dramatiques sont souvent les mêmes et seule l’histoire change pour être en phase avec l’actualité ou l’époque (ici Ken Loach s’attaque au phénomène de l’uberisation). Le début de Sorry we missed you est d’ailleurs pratiquement calqué sur celui de son précèdent film Daniel Blake, avec le dialogue qui débute avant que l’image n’apparaisse à l’écran.
Bon après si on fait abstraction de tout ce qui précède, le film reste de très bonne facture. C’est palpitant et bien réalisé. L’interprétation (par des acteurs non connus comme d'habitude chez Loach) et les dialogues sont aussi très bons. Comme toujours chez le cinéaste, c’est aussi une véritable charge émotionnelle à la limite parfois du mélo tire-larmes. Bref le film nous émeut, nous indigne et Ken Loach fait passer son message. C’est peut-être finalement tout ce qui compte.
Encore une fois les images les plus justes et de primo-acteurs/triceps parfait.e.s pour illustrer et dénoncer notre société de cinglés On sort sans voix et pas plus de solutions... sinon revoir notre comportement de consommateur qui est le seul responsable de cette situation Merci M LOACH
Ce film est le reflet de notre qui devient de plus en plus inhumaine. Du risque qu'elle fait courir à une famille. J'ai apprécié la réalisation, bien placé ou toute les facettes sont explorées. Le jeu des acteurs est juste et vrai. A voir pour nous faire réfléchir face a notre égoïsme et notre égocentrisme.
L'incursion dans cette famille qui se démène pour s'en sortir mais se fait laminer par le système, est poignante. On sent la machine à broyer ineluctable, le moindre impondérable qui détraque aussitôt l'organisation précaire qui permet la survie de la famille. Les acteurs sont magnifiques. Un grand Ken Loach dont on ne sort pas indemne.
Du Ken Loach, chroniqueur de la misère ordinaire du 21ème s. : donc pas folichon, dépressifs s'abstenir ! Amazon, c'est pratique : mais ça donne à réfléchir sur toutes ces grandes boîtes qui déportent les risques sur leurs fournisseurs, leurs sous-traitants… C'est triste et scandaleux. La seule note positive, c'est que le réalisateur laisse le spectateur décider comment se termine le film : donc libre à chacun d'opter pour une heureuse issue, lueur d'espoir dans ce monde de brutes ;)
les acteurs, le realisateur sont au top. Un bémol et de taille: la fin est bâclée, un minimum de 10 - 15 mn supplémentaires s'imposaient pour finir proprement. Dommage.
Ken Loach se devait d'aborder l'uberisation du travail dans un de ces films. Voilà qui est réussi. Film très noir où contrairement aux films précédents on ne voit plus de solidarité ouvrière. Chacun doit se débrouiller tout seul. Cette famille ne s'en sortira pas. Le père au chômage croit trouver une solution en travaillant "à son compte", alors qu'il est encore plus exploité. Le fils adolescent est dans la révolte et n'accepte pas comme ses parents leurs conditions de travailleurs pauvres. Seule la petite fille apporte un peu d'espoir dans ce film très pessimiste.