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abcdetc
4 abonnés
38 critiques
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4,5
Publiée le 23 octobre 2019
Un scénario calqué sur la réalité obscène de travailleurs broyés par le néolibéralisme (contrat de 0 heures, "partenaire" non salarié d'une boîte de messagerie express), avec un casting tellement réaliste qu'on se prend à partager leur vie et celles de leurs enfants, le tout filmé par une caméra toujours tellement juste, posée au plus près, au plus intime... Une fois encore, Ken Loach fait du Ken Loach. Mais il ne radote pas : il tente toujours d'alerter sur la décadence et la déshumanisation qui, elle, ne se gêne pas pour enfiler les répétitions et nous rappeler que le pire n'est jamais sûr. Alors oui, ça peut lasser. Ça peut déplaire au jury du festival de Cannes qui préfère regarder ailleurs, avec une petit aumône aux migrants qui permettent un peu de bonne conscience sans remettre en question nos modes de vie. Mais, comme le monde va en empirant, le cinéma de Ken Loach ne peut le contredire. Et si dans Moi, Daniel Blake, un souffle d'air pouvait traverser, dans cette "suite", l'on finit par étouffer. Alors (bis)... On reste rivé à son siège, sans même être capable de verser une larme libératrice. Et l'on repart dans cette vie, peut être en trottinette électrique ou en Uber. Avec même possiblement une commande urgente à passer sur Amazon ? Le pire ? En sortant de la salle, un spectateur tentait d'expliquer à sa femme combien était terrible la situation britannique. Et quand j'ai osé dire que chez nous aussi les urgences débordent, les métiers sans droit du travail s'accumulent, que 9 millions de personnes ne vivent pas décemment, etc. il a balayé ma remarque d'un revers de moue méprisante. Oui, le monde continue de tourner. Combien de films devra encore nous proposer Ken Loach (et quelques autres) avant que nous cessions ce manège ?
drame social en banlieue anglaise , Ken Loach va loin très loin une famille typique avec 2 enfants 1 garçon 1 fille. le jeune en pleine crise d'adolescence la fille assez fragile et les parents où tout va de travers. obligé de vendre la voiture pour acheter un fourgon pour le père la mère va bosser en bus. les situations dramatiques s'enchainent l'une après l'autre et la famille va se désagréger tout doucement. le film est dur très dur et si c'est le quotidien de certains anglais j'espère que le brexit ne vas pas les achever tout simplement.
Dans le même thème que le précédent film "Moi Daniel Blake", ce film dépeint la misère sociale britannique. Ken Loach excelle en la matière. Émouvant, glauque. A voir absolument.
Sorry, we missed est un film social d'une grande importance et d'une rare humanité, qui prouve que notre façon de consommer peut être un acte de résistance !
Après le magnifique et toujours très engagé Moi, Daniel Blake, Ken Loach revient plus en verve et plus en colère que jamais. Sorry We missed you parle du mal d'aujourd'hui, à savoir l'uberisation et la précarisation du travail. Un film plus que nécessaire.
Bouleversant, émouvant, essentiel aujourd'hui! Ce film décrit avec une force implacable les dérives de l'uberisation que nul ne peut nier mais en traçant à la manière si chaleureuse et humaine de Ken Loach le parcours d'une famille engluée dans les filets de ce piège moderne.
Le nouveau film de Ken Loach est une merveille. Analysant avec une grande finesse la transformation du travail et sa déshumanisation, le cinéaste signe un film-manifeste contre l'ubérisation du monde et ses effets dévastateurs. Le tout porté par une mise en scène toujours aussi efficace et des comédiens très émouvants. Un film lumineux, implacable, essentiel.
Ken Loach dénonce les dérives d'un libéralisme exacerbé, en dressant le portrait très réaliste et crédible d'un homme et de sa famille, broyés et épuisés par un système qui rogne de plus en plus sur les acquis sociaux et les libertés individuelles. C'est à la fois simple et très puissant, les acteurs sont poignants... Nous sommes mis face à nos contradictions de consommateurs et face à l'esclavagisme moderne, incarné par le bippeur façon Amazon, big brother 2.0.
Évidemment le scénario de Paul Laverty est très bien construit, alternant tristesse et spoiler: faux espoir. Évidemment, les acteurs sont criants de vérité et ont, chacun, un point d'orgue à un moment donné du film, avec un monologue absolument génial -- celui du "méchant" et celui d'Abbie au téléphone étant les deux que j'ai préférés -- pour moi c'est un peu la marque de fabrique de Ken Loach.
Cependant spoiler: je vais aussi au cinéma pour rêver. Je sais que Ken Loach et Paul Laverty dépeignent la réalité sociale telle qu'elle est, sans fioritures, mais bon sang on aimerait bien un petit bout de happy end comme dans les films les plus anciens, de temps en temps !
Dans son dernier film, le scénariste s’intéresse à la cellule familiale qui n’est pas épargnée par le contexte économique. Encore une fois, il nous fait le portrait d’une Angleterre laborieuse , éreintée par les pratiques libérales. Son regard se porte sur les travailleurs soit disant indépendants qui sont en réalité les esclaves modernes et sur les aides à domicile qui s’occupent des personnes âgées ou handicapées. Dans les plateformes logistiques gouvernées par les données, il n’y a pas de place pour l’autonomie ou l’indépendance.Il manque peut-être à ce film les éléments concernant l’utilisation des données personnelles qui lui aurait donné peut-être une envergure plus moderne. Quand à la femme qui doit s’occuper des personnes à leur domicile, elle en vient à déserter le sien et à ne plus avoir le temps de s’occuper de ses enfants. En interrogeant les conditions de vie au delà du travail, l’impact des horaires à rallonge et le mirage du travailleur indépendant, le scénario démontre comment l’homme est meurtri, voire broyé. Comme à chaque opus, le film est vraiment puissant. Cette fois-ci, il met en évidence que les victimes sont aussi les enfants, témoins impuissants de la dégradation du monde. Ils essayent de se révolter mais leurs actes sont contre-productifs. Ken Loach dresse un portrait noir et quasi sans espoir de notre société. On pourrait presque s’étonner que son « témoignage » demeure le même tout en variant: les plus démunis restent les victimes du système.
Le grand Ken Loach est de retour, trois ans après sa seconde palme d'or pour "Moi Daniel Blake" . Avec "Sorry we missed you" on retrouve son fidèle compagnon de route au scénario Paul Laverty. Dans son précédent film Daniel Blake interprété par Dave Johns, recevait d'un livreur un colis contenant une paire de basket destiner à son voisin. L'ubérisation de notre société était déjà en marche, de là à parler du cinématic univers Loachien, pourquoi pas. Comme, plus tard durant le film "Sorry We Missed You" Ricky Turner, l'acteur principal et livreur à son compte. Se prend la tête avec un supporter de Manchester City( Loach, fan de Manchester United), ce qui n'est pas s'en rappeler "Looking for Eric" sortie en 2009. Tout est rude où la moindre concession reste un véritable crève coeur. Comme toujours le casting est parfait chez Ken Loach, cependant son nouveau film déçoit en grande partie dans ces vingt dernières minutes. Cette famille s'en prend plein la gueule, casse la tienne Paul Laverty finit le travail et achève son scénario de la pire des manières possibles, enfonçant un peu plus la famille dans un misérabilisme gênant. Boulevardducinema.com