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chriscam
3 abonnés
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4,5
Publiée le 26 octobre 2019
Sur la folie humaine qui consiste au nom d'une idéologie inhumaine à projeter dans le mur des familles entières ici ou ailleurs, beaucoup d'entre nous sommes déjà convaincus de notre dérive sociétale. Ce dernier film de Ken Loach apporte en plus un regard tendre sur une famille composée d'une petite fille forte, sensible, d'un ado créatif et en rébellion constante mais qui voit juste, d'une femme extraordinaire complètement tournée vers les autres et d'un homme prêt à tout pour faire vivre sa famille. Que d'amour dans ce film ! Que de désir de vivre ! On en sort bouleversé, il faut aller voir ce film admirable.
Vraiment un très beau drame social et familial tout à fait contemporain. Une chute dans un gouffre sans fin qui me conviant totalement. Petit bémol sur le fait qu'il n'y a jamais de répit pour les personnages dans leurs descentes.
Un film empli de misérabilisme racoleur dont certaines suintent l'incohérence. Il aurait été bon de se plonger un peu plus dans les rouages de cette nouvelle mécanique professionnelle liée à l'ubérisation.
Mais Ken LOACH s'égare dans de vagues conflits familiaux entre un père qui n'arrive pas à recadrer son fils (à croire qu'il le fait exprès tellement le laisser aller est flagrant, malgré la bonne intention).
Autre incohérence : spoiler: La petite qui a volé la clef du camion pour que "tout redevienne comme avant" en sachant pertinemment que ça empêcherait son père d'aller travailler .
Les acteurs sont néanmoins très bons; mais le propos ne tient pas la route et il aurait été de bon ton d'adopter une approche plus nuancée de cette problématique.
C'est un très bon Loach!! bon cela ne détrône pas "Kes" pour moi, le bijou de Loach...C'est sec, à l'os mais la démonstration est parfaite pour faire comprendre l'arnaque complète de la start-up nation...Il y a ceux qui en bénéficient et il y a ceux qui trinquent... c'est tragique. Heureusement qu'il y a encore des cinéastes comme ken Loach, qui ne restent pas dans leur quant à soi et qui dénoncent les injustices du monde moderne et les "fariboles" qu'on nous vend comme pourrait dire l'autre. Les acteurs sont parfaits et parfaitement crédibles, les situations sont totalement crédibles, et seraient transposables en France ou partout ailleurs certainement. Loach a un tel talent qu'on se croirait dans un docu.
on ne peut pas dire que Ken Loach fait dans la nuance , son film nous montre une famille dans les difficultés matérielles , la mère ( une sainte laïque ! ) s ' occupe avec amour de ses chères personnes âgées et a des horaires démentiels , le père qui a cumulé les emplois de toutes sortes s ' engage dans une société du genre Amazon et va connaître les cadences infernales et les règlements iniques de cette entreprise avec à son sommet un patron à peine caricatural !!! complètent ce tableau les enfants du couple , une fillette charmante qui aime son père , sa mère et son frère aîné qui bien sûr a des gros problèmes de comportement ! bon , mais tout cela donne un film émouvant , brillamment interprété et qui même dans ses outrances pose des problèmes bien présents de nos jours ! J ' ai adoré !
À 83 ans révolus, on ne le changera pas; Ken Loach est du côté des exploités! Humanité, solidarité, dignité, sont des mots qui résonnent chez lui et comment ne pas être touché par son propos ? Le regard apeuré de la fillette sur la famille en danger, est d’une grande justesse. L’ado lui, entouré de la tendresse des siens, accumule les provocations en tous genres; c’est presque trop ! Ken Loach gagnerait parfois à ne pas accumuler tous les malheurs, la même journée…. Mais il nous explique clairement, le fonctionnement de l’ UBERISATION, un nouveau monde où on se croit patron mais où on n’est qu’ESCLAVE….
Je pense que ce film parlera à beaucoup de familles car il représente vraiment les difficultés qu'une grande partie des gens peuvent avoir au quotidien. Pour ne pas dire les "petites" gens. Bon, il est vrai que Ken Loach est désormais connu du grand public car ça n'a pas impacté sur mon avis final. J'irai même jusqu'à dire que les 15/20 premières minutes m'ont déçu et que le ton monte au fil du visionnage. Donc, nous nous retrouvons dans une famille classique d'Angleterre qui fait tout pour joindre les deux bouts et qui sont sans cesse perturbés par des problèmes plus ou moins graves. Les protagonistes sont assez attachants même si j'ai eu du mal avec les parents. Les enfants le sont beaucoup plus à mes yeux et surtout la plus petite. D'ailleurs, cette jeune actrice joue à merveille, elle est très touchante. Le fils est pas mal non plus. Je trouve un peu dommage que la bande originale soit inexistante car ça aurait apporté un plus maintenant mais bon. Alors, ne vous attendez pas à de grosses photographies avec des plans originaux, pas d'effets visuels hors du commun, pas de rebondissements, etc. Là, on est vraiment dans un genre long métrage de type dramatique qui suit des choses très banales et ce n'est pas péjoratif quand je dis ça. La tension est assez haletante et ça parait assez réaliste. Je regrette quelques clichés mais bon, on ne peut pas plaire à tout le monde. La fin est un peu tronquée est je pense que c'est volontaire et ça nous permet un peu de faire travailler notre imagination pour nous demander ce qu'il va se passer ensuite. Le temps passez assez vite, ce qui est de plus en plus rare au cinéma de nos jours, en tout cas pour moi donc ça veut dire que "Sorry We Missed You" est assez bon. Après, pas de grande révolution à l'horizon mais c'était sympa. 12/20.
On ressort saisi par cette histoire qui semble malheureusement si ordinaire. Tout sonne vrai, à commencer par cette famille. A aucun moment, on voit des acteurs "jouer" tant leurs visages si expressifs semblent porter les stigmates d'une course semée d'obstacles, où le moindre grain de sable a des répercussions. A 83 ans, Ken Loach fait toujours du cinéma social sans jamais se répéter. Il s'attaque à l'ubérisation de la société et cela nous fait forcément réfléchir sur la notion d'"esclavage moderne". A voir absolument
C’est un film coup de poing que nous offre Ken Loach avec « Sorry we missed you » ...Il y a trois ans en présentant « Moi Daniel Blacke », Ken Loach avait déclaré que c’était son dernier film...mais sa révolte a été plus forte, et le voici reparti au combat pour fustiger « l’uberisation » de notre société. Ricky Tumer, un ancien du bâtiment se recycle en chauffeur livreur autoentrepreneur, et lui qui ne voulait plus avoir de chef sur le dos, se retrouve esclave de son pistolet à scanner les colis, qui le flique pendant que sa femme Abby, aide à domicile, s’épuise à courir des patients plus ou moins acariâtres , avec un contrat à Zéro heure, n’étant payée que pour les heures réellement effectuées au domicile de ses patients, excluant temps de transport et intervalles entre rendez-vous…elle en ai réduite à gérer la vie de ses enfants par téléphone…A 83 ans Ken Loach est toujours en lutte contre l’injustice, contre l’exploitation des travailleurs, mais là, il s’introduit dans le quotidien d’une famille, montrant l’écrasement social causé par l’environnement économique et les dégâts qu’il cause à la dite famille, dénonçant la spirale négative qui happe petit à petit parents et enfants et retentit sur leur vie quotidienne….C’est du grand Ken Loach avec des acteurs choisis au plus près de leur rôle, certains professionnels depuis peu, d’autres pas du tout…ils jouent juste, font passer le courant à vif de l’indignation sociale, Ken Loach démontre qu’il est un directeur d’acteurs sans pareil, sachant dénicher gueules et tempéraments pour en tirer le meilleur…A voir absolument !!!
« Sorry we missed you » : certains diront que c’est à nouveau du Ken Loach et ils ont en partie raison … et c’est pour cela – je pense - qu’il n’a pas eu à Cannes une 3ème palme d’Or (décernée au film coréen « Parasites »). C’est du Ken Loach classique en termes de technique avec un montage linéaire très simple, des décors parfaitement adaptés, une lumière de qualité, une bande son sobre et un jeu d’acteurs assez étonnant en particulier celui des 2 enfants, Seb (ado en début de crise) et Liza Jane (12 ans encore dans les jupes de sa mère mais plus mature qu’on ne pourrait le penser). C’est du Ken Loach également sur le fond car ce cinéaste âgé de 83 ans se bat de nouveau contre la société, en particulier le capitalisme dévorant lié à la mondialisation. Il s’attaque ici à un « leurre » proposé à des jeunes : devenir « auto-entrepreneur, « à leur compte et en devenant ainsi leur propre patron » mais en franchise pour une grosse boite de transports de colis. Ricky, le père y croit et espère ainsi pouvoir enfin acheter sa maison à Newcastle, et il demande à sa femme, Abby, auxiliaire de vie très dévouée auprès de ses « petits vieux » mais payée à l’heure par une société de services, de vendre sa voiture pour pouvoir acheter à crédit une camionnette pour faire ses tournées. Dans l’entreprise tout est « gouverné » par Maloney qui distribue le travail, les amendes, les pénalités et pousse bien sûr à des tournées avec une charge de travail de plus en plus importante (au point qu’il faut pisser dans une bouteille pour ne pas perdre de temps) et faire des journées de plus de 12 h éreintantes … le tout sous le contrôle d’un mini-ordinateur qui géolocalise le camion et vous calcule même les HEA = heure estimée d’arrivée chez le client et ainsi de suite Le film a peut-être moins plu à Cannes que « Moi, Daniel Blake » (2016) qui était un réel cri contre la société dite moderne car dans son nouvel opus, Ken Loach s’attache à montrer ce que ce système « bancal » (tel que le chien à 3 pattes qu’on aperçoit au début du film) engendre au sein de la vie de la famille avec comme dit par Abby « une spirale les attirant tous vers le fond » : la communication cesse entre les membres de la famille ou se fait par téléphone, par sms, par mot déposé sur la table, tout le monde est crevé et déchiré …et Seb de partir sur une mauvaise pente. Le bémol que je mettrai est que notre héros -Ricky – a quand même une certaine chance : sa famille est très soudée, sa femme de par son métier (et qui est obligée de payer ses tickets de bus pour travailler) est très à l’écoute de ses enfants et de son mari et elle réagit de façon très positive face aux catastrophes ; Seb à la chance de tomber sur un vieux policier qui arrive à calmer la situation … et même à la limite, le méchant Maloney qui confiera à Ricky que lui aussi est « surveillé » par la société mère de transports et que toutes les sociétés de ce type se font elles-mêmes la guerre pour le dieu « argent » ! A voir … si on a le cœur à gauche bien évidemment !
Un film comme il en faudrait en France. Comment l'ultralibéralisme, l'ubérisation de la société parviennent-ils à détruire les familles et broyer l'être humain. Il n'y a que Ken Loach pour en parler ainsi, sans jamais tomber dans le pathos, avec ses éclairs de tendresse pour des personnages qui ont une épaisseur existentielle extraordinaire et sans aucune rupture de rythme dans le récit cinématographique. Bravo !
La "démonstration" imparable à la Ken Loach bat son plein. Du coup tout en voulant sûrement bien faire (très moralisateur) il finit par fermer toutes les portes à la vie réelle et sa complexité, ses bons et mauvais moments. Le désespoir étouffe mais ne donne pas ici la possibilité d'une alternative. Or la vérité, c'est qu'il y en a (des alternatives) et aussi que tout le monde participe (à son insu) à cette société telle qu'elle est, y compris Ken Loach. C'est la limite d'une démonstration qui juge plutôt que d'ouvrir à d'autres choix . La culpabilisation n'est pas la conscience.
" Sorry We Missed You" de Ken Loach est un drame social bouleversant. En effet le réalisateur britannique qui a reçu la palme d'or pour le magnifique " moi Daniel Blake" revient avec une histoire difficile et âpre où le système et la société britannique est mise à mal où les puissants profite de la faiblesse des faibles avec des acteurs très juste dans leur rôle.
Ken Loach s'attaque aux nouveaux problèmes de son temps ; la disparition du salariat finalement bien protecteur par rapport aux entrepreneurs individuels, qui courent les risques maximum sans filet. C'est bien vu, bien joué, et plein d'humanité.