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andy003
4 abonnés
20 critiques
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0,5
Publiée le 5 novembre 2019
J'aime bien les films de ken Loach habituellement. Mais la, c'est too much. Le propos du film est insupportable et tellement peu subtil. Les parents n'arrivent à pas éduquer leurs enfants et c'est forcément la faute du capitalisme, l'ennemi de ken loach !!! Ce sont surtout des parents sans autorité et forcément trop gentils, car selon le réalisateur, tous les pauvres sont tous extrêmement gentils. Bref... ça en était drôle presque la 2e partie du film tellement c'était
Je n'avais pas du tout aimé le précédent film de Ken Loach. Mais une bonne rumeur et deux heures à perdre m'ont poussé vers la salle, n'en espérant rien. Sur la forme, rien de bien changé. Même si la mise en scène est sans doute plus puissante que pour ses derniers opus. Le scénario de Paul Lagerty plus épais aussi. Moins de pathos, moins de misérabilisme (même s'il arrive toute les tuiles à ce pauvre homme). Mais surtout une belle dénonciation de l'ultralibéralisme actuel et de la surexploitation des travailleurs précaires ou indépendants. Le tout est fait avec justesse et réalisme, flirtant sans cesse avec la ligne rouge des défauts de Moi, Daniel Blake, sans, cette fois, jamais les dépasser. Et surtout avec plus de sobriété et plus de finesse. On ajoute à cela une direction d'acteurs toujours impeccable pour des acteurs tous débutants sur grand écran. Drame social et familial aussi dur que touchant, Sorry we missed you est, pour moi, une petite surprise et fait remonter son metteur en scène dans mon estime. Poignant.
Quel coup de poing ! Ken Loach nous laisse peu de répit en dénonçant cette société anglaise qui va mal. Ces boulots d'esclaves montrent un recul des droits du travail; la situation de l'accès au soin n'est guère plus florissante. Il nous reste à réagir.
Une satire de la société anglaise aujourd'hui, c'est plutôt bien interprété. Ken Loach nous peint les dérives d'un modèle du travail à l'anglo-saxonne. Un film politique et engagé.
A 80 ans passés, Ken Loach reste plus enragé que jamais et nous propose l’un de ses mélodrames les plus noirs. Aussi poignant que Cathy come home, sorti en 66 à la TV britannique…Tenté de s’arrêter, il a repris la caméra pour dénoncer, à sa façon manichéenne qu’on lui connait, mais si efficace et documentée, les situations d’exploitation dans le monde actuel du travail.
Seul bémol, le chef de dépôt logistique est tellement brutal et cynique qu’il fait trop caricatural. Même s’il en existe surement de cet acabit, la profession ne se résume pas à ce seul personnage, et du coup la démonstration perd (un peu) en crédibilité.
Pour le reste, les quatre membres de la famille sont particulièrement attachants, le père et sa fierté de s’en sortir en bossant, la mère empathique avec les vieux qu’elle aide, dévouée à ses enfants, le fils ado révolté comme il se doit. La fille pas encore ado, et qui veut tout faire pour aider sa famille à échapper au naufrage.
Dans cette vie quotidienne, Ricky le père ne va jamais au pub, et trouvera seulement l’occasion d’évoquer ses souvenirs de foot et de Eric (Cantona, bien sûr) que le temps de remettre un colis en main propre contre signature digitale. Abby, la mère, aime son boulot, et cherche à éloigner le spectre de l’enfance malheureuse qu’elle a connue. Ce huis-clos familial violent est un match de boxe contre Uber et Amazon. Ken Loach continue le combat mais ne va pas vous prédire sur des futurs radieux. Spectateurs dépressifs s’abstenir.
PS: L’action se passe à Newcastle. Toute ressemblance avec des faits similaires se déroulant en France serait pure coïncidence… Cinema - octobre 2019
Magistral et bouleversant, Ken Loach livre un nouvel opus social tout en finesse et en simplicité... Un film majuscule qui nous interpelle sur nos modes de consommation et notre relation au travail. Un vrai bijou
Toujours aussi remonté contre le système capitaliste qui empire d’année en année, Ken Loach continue sa croisade contre le grand capital et contre l’exploitation humaine sous toutes ses formes. Il se lance ici dans une diatribe contre l’uberisation de la société et la multiplication de ces contrats précaires où l’on vend aux pauvres gens du rêve, avant que tout ceci tourne au cauchemar. Le cinéaste décrit avec efficacité un système qui prend les plus démunis en otage en leur faisant supporter tous les frais au détriment d’une vraie sécurité. Bien entendu, le cinéaste n’a pas la main légère et charge les personnages de tous les problèmes du monde. L’effet d’accumulation pourrait mener vers le mélodrame, mais Ken Loach y échappe une fois de plus en cernant au mieux ses personnages et en s’appuyant sur des acteurs plus vrais que nature. Bien entendu, tout ceci sert un propos largement orienté, mais peu importe tant la dénonciation s’avère forte et puissante. A noter qu’il ne s’agit pas d’une projection très plaisante puisque le but de Loach est de nous scandaliser et donc de nous énerver face à une situation inextricable.
L'uberisation de la société vue par l'un des cinéastes les plus ancrés dans la réalité sociale de son pays. Ken Loach montre, certes un cas particulièrement horrible, mais un cas très réel, d'un homme, et d'une famille, poussée à bout par un système qui se joue de toutes les avancées sociales obtenues de longue lutte depuis le 19ème siècle. Comment peut-on en arriver à ne plus pouvoir compter que sur soi-même pour faire face aux aléas de la vie : pas de protection sociale, pas de droit, pas de socialisation des pertes, pas de solidarité, pas de sécurité sociale... Le monde de l'entreprise comme une jungle où il est facile de tout perdre, et même plus. Si cela pouvait au moins faire réfléchir les spectateurs-consommateurs sur leur façon de consommer, d'exiger et d'exploiter les moins favorisés. Un film utile, militant mais réaliste, mesuré et poignant.
Qui d'entre nous pourra encore commander d'un clic un nouveau "bidule" indispensable après avoir regardé ce film? Si la consommation nous est indispensable, retournons tous dans les magasins, acheter nos bidules à des employés ayant un métier décent, permettant un contact humain normal et dans des conditions de travail régies par des cadres... Un film qui remue pour longtemps.
Ken Loach fait du Ken Loach... Bien qu'un cran en-dessous de son précédent et excellent opus ce "Sorry we missed you" est bien dans la veine du réalisateur britannique. Cette fois-ci KL dénonce un mal dans l'air du temps : l'ubérisation du travail et par extension l'ubérisation de notre société. On fait miroité à Ricky un travail de livreur soit-disant bien payé et où il sera son propre chef via un statut d'auto-entrepreneur. Mais jour après jour il découvre la réalité de ce système hypocrite: frais cachés (il faut fournir soi-même le véhicule), horaires de dingue, absence de droit du travail (pas de congés payés, pas de congés maladies)... Le film égratigne aussi le fameux contrat zéro heure qui se développe outre-manche par le biais de Abby, la femme de Ricky, aide médicale à domicile et dont les horaires de travail sont tout aussi indécents. Finalement leur situation financière ne fait qu'empirer, et leur vie de famille devient inexistante alors que leur fils est en pleine crise d'adolescence. Bref l'angle d'attque de KL sur ce sujet fait mouche, comme à son habitude.
Ken Loach excelle dans la peinture de la working class anglaise aux prises avec la brutalité du monde qu'on nous propose aujourd'hui. Pas besoin d'être anglais pour comprendre la vie, les difficultés, les espoirs, l'humanité de cette famille et être ému parce qu'elle traverse. C'est universel. Un film beau, triste et réussi.
Le film se laisse voir avec intérêt, les acteurs sont bons, mais Ken Loach comme à son habitude force un peu trop le trait, et donne un peu trop dans le misérabilisme, le personnage principal accumule les galères d'une façon qui semble parfois artificielle. Néanmoins c'est un bon film.
Bon, on l aura très vite compri6, l l'ubérisation de notre société, c est mal et ça pourrit notre monde. La dessus, on est d accord avec Ken... Mais ça n en fait pas un bon film. loin de la! Tout est téléphoné. C est Zola. misère et désolation sans répit. on s enfonce irrémédiablement dans le tragique.