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Teddy F.
3 abonnés
79 critiques
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5,0
Publiée le 6 novembre 2019
Ken Loach nous surprendra toujours. Voilà un cinéaste qui enfile les chefs-d'œuvre comme d'autres les perles. Il est d'une constance incroyable dans la qualité et l'engagement. Véritable réquisitoire contre l'ultra-libéralisme et le sort qu'il réserve à des millions de gens, son film sonne juste et émeut jusqu'aux larmes. En l'ayant vu, on ne demande plus ce qu'est la gauche et à quoi elle peut servir. Un grand film, un grand réalisateur, un grand combat. À voir absolument.
Si le sujet toujours aussi parfaitement maîtrisé par Ken Loach nous met face à une certaine réalité , j'ai trouvé le film difficile à regarder , mais c'est aussi ça le cinéma, il faut savoir être bousculé. J'avais par moments l'impression d'être devant un Zone Interdite Anglais ou la misère est exploitée sous toute ses formes. Les comédiens et la mise en scène sont très convaincants, mais même si au final le film est réussi j'avais hâte qu'il se termine.
bravo pour savoir décrire si bien ces situations de travail précaire, toujours la meme peinture sociale qu'on retrouve dans "looking for eric" et "la part des anges" mais avec moins d'humour émouvant et tragique
C'est certain qu'on ressort un peu plombé de ce film... Pour autant c'est un film louable, utile, à voir, à la fois humaniste, social, économiste et politique. La nouvelle économie aussi pratique, flexible et peu cher qu'elle puisse paraître pour le consommateur, vient aussi avec ses coûts et les changements brutaux qu'elle impose au nouveau salariât.
Un Ken loach toujours aussi bien dans sa dénonciation sur la précarité des plus faibles (qui quoiqu’en pensent certaines personnes ont de la dignité et ne sont pas embourbés dans la paresse) et le modèle néolibéral version 2.0 destructeur. Le jeu des acteurs est simple et on se prend d’affection pour chacun des personnages. Film à voir pour son sujet d’actualité. spoiler: J’ai bien aimé la scène avec la vieille dame qui raconte son passé du temps des syndicalistes comme en miroir en creux de l’individualisme contemporain et qui démontre que sur le marché du travail néolibéral , la compétition dans la demande de travail et l’acceptation de conditions dégradées est asymétrique face à une offre qui se joue de ce manque de solidarité . Très moderne dans son propos
Excellent film sur l'évolution du capitalisme, la proletarisation des classes moyennes, des effets sur les relations sociales et surtout familiales. A partir d'une histoire vraie, mais tellement réaliste et courante. A se souvenir lorsque l'on fait appel à Uber Amazone et autres entreprises sans adresse ni salariés, je regarderai différemment les livreurs
Ken Loach a le don de nous montrer l’ordinaire sous un autre jour. Il s’attaque ici à l’ultra libéralisme, l’uberisation du travail et ses conséquences sur la société et la famille. Une démonstration sobre, juste, implacable et convaincante qui nous porte à réfléchir sur nos propres modes de vie, de consommation, ...
Un très grand Ken Loach. Quel coup de poing dans l'estomac ! Loach ne cherche pas à démontrer, il montre tout simplement. La misère sociale bien sûr, mais aussi et surtout le courage et la dignité de cette famille. Un petit regret, cette invraisemblance quant à la disparition des clés... N'en reste pas moins que l'humanisme de Ken Loach est sans égal.
Le grand avantage avec les films de Ken Loach c’est qu’on en connaît d’avance le thème. Cette fois-ci nous nous retrouvons au cœur d’une famille que tout bouscule et qui petit à petit va imploser. La société que nous avons construit, dans toute sa splendeur, et qui pour certain est un vrai un chemin de croix. Voilà ce que nous montre Ken Loach, une fois de plus, avec une grande habilité. Des acteurs convaincants et attachants et une mise en scène coup de poing. 4 étoiles
Ricky qui multiplie les petits boulots depuis des années se met à son compte comme chauffeur-livreur. Cette décision nécessite des sacrifices à commencer par celui de la voiture de Abbie, sa femme, aide à domicile pour personnes âgées et handicapées.
Ken Loach dénonce ici l'ubérisation du travail. Il déroule son film en faisant s'affronter la déshumanisation du travail et l'équilibre familial. Les personnages, très bien incarnés par Kris Hitchen et Debbie Honneywood, sont instantanément attachants et les conséquences de leurs conditions de travail créent d'emblée l'empathie.
La démonstration est édifiante. Mais Ken Loach charge un peu trop la barque du malheur. Tout comme dans "Moi, Daniel Blake", ses excès nuisent à son cinéma qui en devenant caricatural perd en efficacité.
Le vieux Ken Loach et son fidèle scénariste Paul Laverty font ce qu'ils savent si bien faire depuis des années, avertir le public sur les dérives de notre société, crier la folie des hommes et surtout porter la voix des faibles, des pauvres, des prolétaires dans un monde où ils sont devenus souvent inaudibles. En prenant pour thème l'"ubérisation" du métier de livreur, c'est-à-dire la transformation du statut de salarié un minimum protégé par les lois sociales, en celui d'"auto-entrepreneur" comme on dit en France, il décrit aussi d'autres tendances de la vie moderne. Ce qu'il décrit, c'est l'éclatement de la vie familiale mais aussi la fin des rêves de la génération précédente, à savoir l'achat du petit pavillon ou l'assurance que les enfants feront des études et au final obtiendront un emploi moins précaire que leurs parents. C'est aussi l'abandon des vieux parents par leur progéniture à des salariés corvéables à merci. C'est un système de santé totalement effondré où il faut attendre trois heures dans un hôpital bondé pour qu'un médecin veuille bien interpréter une radio. L'optimisme du scénario réside dans l'unité et la force de caractère des quatre membres de cette famille. Formidablement interprétés par des acteurs peu connus mais criants de vérité, cette famille-courage réussit à se maintenir à flot malgré les nombreuses vicissitudes de son existence. N'insistant jamais sur les situations - remarquable ellipse par exemple sur le départ de l'amie du fils - le film flirte avec le pathos sans jamais s'y engouffrer. Du grand art ! Ce film, comme la plupart des films de KL demeurera comme une description sociologique, un témoignage - proche du documentaire - sur la situation sociale en Angleterre au tournant des 20ème et 21ème siècle.
Ken poursuit son étude de la société d'aujourd'hui au Royaume Uni . il y dénonce le marché "esclavagiste" du travail,. avec des comédiens très talentueux et une mise en scène rigoureuse et vive. nous entrons dans une famille tiraillée entre un travail épuisant et un fils qui ne trouve pas ses marques; il ne tombe pas dans le misérabilisme , il montre les dérives de la vie avec une force bouleversante.
Ken Loach n’a pas attendu trois années avant de revenir devant le parti conservateur britannique pour lui montrer comment depuis « Moi Daniel Blake » son pays avait évolué. Il est vrai que l’on ne parlait pas encore vraiment d’ubérisation, mais le phénomène accentué quasiment à tous les pans de la vie économique est un rouleau compresseur . Les premières victimes sont les hommes et les femmes que cette fois le cinéaste britannique ciblent au cœur même de leur raison d’être : la famille. De là il développe de manière très sensible, mais sans aucune indulgence pour le système anglais les dégâts sociaux et humains provoqués par la visée libérale du parti conservateur. Vagues à l’âme, colères, misères à répétition, il n’y a rien d’humain dans tout ça, sinon ce carrousel désenchanté qui tourne à vide par manque d’humanité. On aimerait simplement au milieu de ce marasme qui n’en voit pas la fin, rien qu’un petit coin de ciel bleu pour cette famille pas modèle du tout. Mais tellement vraie, multiple et sans frontière. Ken Loach la franchit avec grandeur et intelligence. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com