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Iggy bebs
7 abonnés
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5,0
Publiée le 6 novembre 2019
Un chef d oeuvre, encore une fois MONSIEUR Ken Loach, nous donne un film sur le prolétariat, ce qui est rare dans le cinéma actuel, pas du tout de pathos, simplement la vie de milliers de petits gens qui essaient de survivre dans ce monde qui perd la boule, encore merci maître.
J'aime bien les films de ken Loach habituellement. Mais la, c'est too much. Le propos du film est insupportable et tellement peu subtil. Les parents n'arrivent à pas éduquer leurs enfants et c'est forcément la faute du capitalisme, l'ennemi de ken loach !!! Ce sont surtout des parents sans autorité et forcément trop gentils, car selon le réalisateur, tous les pauvres sont tous extrêmement gentils. Bref... ça en était drôle presque la 2e partie du film tellement c'était
Déçue ou consternée par le dernier film de Ken Loach? Aucune promesse d'avenir, aucune étincelle d'humanité qui est cependant la marque de fabrique de ce brillant réalisateur . Cheminer vers une salle de cinéma par une soirée froide et pluvieuse pour encaisser autant de désillusions et de tristesse, sentiments partagés avec les rares spectateurs en salle, eux aussi accablés et consternés. Un cinéma qui tue le cinéma, un réalisateur au bout du rouleau de la dénonciation des effets de l'ultralibéralisme, au bout du rouleau en terme de créativité. Ce no future raisonne comme le dépit d'une génération qui se meurt . Quel avenir pour le cinéma ? en filigrane de cette soirée plombée, c'est la question qui m'est venue. Rêver ouvre le champ des possibles, Le dernier film de Ken Loach ne fait pas rêver, il ne bouscule pas, il enterre.
Un nouveau film de Ken Loach. Ma fille, en dernière année Master 2 Ressources Humaines (elle dit maintenant Capital Humain), m’a demandé qui c’était ? Le travail de sape a été bien fait ! Pour ceux qui ne savent pas, Ken Loach nous entraîne de nouveau dans l’Angleterre qui n’en finit pas du Thatchérisme et continue de s’essayer à un système ultra libéral dans lequel les acteurs économiques indépendants, autonomes, franchisés, ne travaillent pas « pour » mais travaillent « avec » (c’est dans les dialogues employeur / employé). Des acteurs qui n’ont en fait plus aucune liberté, plus aucune marge et où tous, que ce soit entre collègues ou dans la relation client fournisseur qui est partout, s'exploitent à qui mieux-mieux mutuellement. La main invisible du marché est partout, sauf qu’elle ne régule plus rien et ne promet que la paupérisation, l’aliénation. Le film est certainement à visée militante (c’est du Ken Loach), mais il n’est pas traité sur un ton militant. Il est très factuel. On suit ce père de famille dans sa quête qui s’avérera vaine d’une nouvelle vie, toujours de travail sans compter, mais meilleure. Son épouse également trime dans l’aide aux personnes avec un contrat « zéro heure ». Pas sûr que tous les spectateurs d'ici sachent déjà ce que c’est. Et leurs deux enfants, pour lesquels en bons parent ils cherchent le meilleur, viennent au centre des problématiques sociales soulevées et de l’avenir réservé à chacun : à savoir, être de quel côté ? Quand on démarre du mauvais côté (sans qu’il ne s’agisse d’une situation excessivement précaire, ce en quoi le plus grand nombre pourra se reconnaître), pas certain qu’il suffise de « traverser la rue » (citation connue) pour trouver un meilleur chemin. Un film profond. Descriptif. Sans même une esquisse de solution à la situation explorée. C’est ça le plus dramatique.
L'uberisation de la société vue par l'un des cinéastes les plus ancrés dans la réalité sociale de son pays. Ken Loach montre, certes un cas particulièrement horrible, mais un cas très réel, d'un homme, et d'une famille, poussée à bout par un système qui se joue de toutes les avancées sociales obtenues de longue lutte depuis le 19ème siècle. Comment peut-on en arriver à ne plus pouvoir compter que sur soi-même pour faire face aux aléas de la vie : pas de protection sociale, pas de droit, pas de socialisation des pertes, pas de solidarité, pas de sécurité sociale... Le monde de l'entreprise comme une jungle où il est facile de tout perdre, et même plus. Si cela pouvait au moins faire réfléchir les spectateurs-consommateurs sur leur façon de consommer, d'exiger et d'exploiter les moins favorisés. Un film utile, militant mais réaliste, mesuré et poignant.
Le vieux Ken Loach et son fidèle scénariste Paul Laverty font ce qu'ils savent si bien faire depuis des années, avertir le public sur les dérives de notre société, crier la folie des hommes et surtout porter la voix des faibles, des pauvres, des prolétaires dans un monde où ils sont devenus souvent inaudibles. En prenant pour thème l'"ubérisation" du métier de livreur, c'est-à-dire la transformation du statut de salarié un minimum protégé par les lois sociales, en celui d'"auto-entrepreneur" comme on dit en France, il décrit aussi d'autres tendances de la vie moderne. Ce qu'il décrit, c'est l'éclatement de la vie familiale mais aussi la fin des rêves de la génération précédente, à savoir l'achat du petit pavillon ou l'assurance que les enfants feront des études et au final obtiendront un emploi moins précaire que leurs parents. C'est aussi l'abandon des vieux parents par leur progéniture à des salariés corvéables à merci. C'est un système de santé totalement effondré où il faut attendre trois heures dans un hôpital bondé pour qu'un médecin veuille bien interpréter une radio. L'optimisme du scénario réside dans l'unité et la force de caractère des quatre membres de cette famille. Formidablement interprétés par des acteurs peu connus mais criants de vérité, cette famille-courage réussit à se maintenir à flot malgré les nombreuses vicissitudes de son existence. N'insistant jamais sur les situations - remarquable ellipse par exemple sur le départ de l'amie du fils - le film flirte avec le pathos sans jamais s'y engouffrer. Du grand art ! Ce film, comme la plupart des films de KL demeurera comme une description sociologique, un témoignage - proche du documentaire - sur la situation sociale en Angleterre au tournant des 20ème et 21ème siècle.
Ken Loach a le don de nous montrer l’ordinaire sous un autre jour. Il s’attaque ici à l’ultra libéralisme, l’uberisation du travail et ses conséquences sur la société et la famille. Une démonstration sobre, juste, implacable et convaincante qui nous porte à réfléchir sur nos propres modes de vie, de consommation, ...
Wouahhh...une vraie claque ce film..... La vie de cette famille anglaise plonge tout doucement mais inéluctablement...... Une description très réaliste et cruelle du monde du transport actuel..... De la vie de nombreux anglais qui peinent à se sortir de leur vie bouffée par le travail avec un maigre espoir d’une vie meilleure.. Film fort..très fort même.....a voir....
Une satire de la société anglaise aujourd'hui, c'est plutôt bien interprété. Ken Loach nous peint les dérives d'un modèle du travail à l'anglo-saxonne. Un film politique et engagé.
A 80 ans passés, Ken Loach reste plus enragé que jamais et nous propose l’un de ses mélodrames les plus noirs. Aussi poignant que Cathy come home, sorti en 66 à la TV britannique…Tenté de s’arrêter, il a repris la caméra pour dénoncer, à sa façon manichéenne qu’on lui connait, mais si efficace et documentée, les situations d’exploitation dans le monde actuel du travail.
Seul bémol, le chef de dépôt logistique est tellement brutal et cynique qu’il fait trop caricatural. Même s’il en existe surement de cet acabit, la profession ne se résume pas à ce seul personnage, et du coup la démonstration perd (un peu) en crédibilité.
Pour le reste, les quatre membres de la famille sont particulièrement attachants, le père et sa fierté de s’en sortir en bossant, la mère empathique avec les vieux qu’elle aide, dévouée à ses enfants, le fils ado révolté comme il se doit. La fille pas encore ado, et qui veut tout faire pour aider sa famille à échapper au naufrage.
Dans cette vie quotidienne, Ricky le père ne va jamais au pub, et trouvera seulement l’occasion d’évoquer ses souvenirs de foot et de Eric (Cantona, bien sûr) que le temps de remettre un colis en main propre contre signature digitale. Abby, la mère, aime son boulot, et cherche à éloigner le spectre de l’enfance malheureuse qu’elle a connue. Ce huis-clos familial violent est un match de boxe contre Uber et Amazon. Ken Loach continue le combat mais ne va pas vous prédire sur des futurs radieux. Spectateurs dépressifs s’abstenir.
PS: L’action se passe à Newcastle. Toute ressemblance avec des faits similaires se déroulant en France serait pure coïncidence… Cinema - octobre 2019
Ken LOACH signe une nouvelle oeuvre de sa dénonciation du libéralisme économique dans une société "dérégulée" où les perdants du système en sont réduits à profiter ou voler même d'autres perdants du système. Le réalisme social est d'autant plus fort qu'il n'y a aucune revendication affirmée, aucun slogan politique, aucun manichéisme comme cela pouvait affleurer parfois dans certains autres de ses films. Et, de plus en plus de bonté humaine dans ses personnages, qui n'arrivent même plus à se révolter tant le système consumériste les a soumis à sa dure loi. Très bonne réalisation, comme toujours, et une étoile supplémentaire décernée pour le jeu absolument remarquable des quatre membres de la famille..
merci ken loach pour ce film très important. film sur Amazon et l'uberisation et surtout l'impact dans la cellule familiale du néo libéralisme où les applications seraient les gardes chiourme moderne de l'esclavage 2.0. film sur la solitude à tous les niveau, ce film nous rappelle que notre manière de consommer est primordiale et que le but du libéralisme est de faire sauter les liens familiaux et sociaux derniers remparts contre le capitalisme fou. ken loach nous redit encore que les liens entre êtres humains sont là clé de notre survie à tous. bravo.
Ken Loach n’a pas attendu trois années avant de revenir devant le parti conservateur britannique pour lui montrer comment depuis « Moi Daniel Blake » son pays avait évolué. Il est vrai que l’on ne parlait pas encore vraiment d’ubérisation, mais le phénomène accentué quasiment à tous les pans de la vie économique est un rouleau compresseur . Les premières victimes sont les hommes et les femmes que cette fois le cinéaste britannique ciblent au cœur même de leur raison d’être : la famille. De là il développe de manière très sensible, mais sans aucune indulgence pour le système anglais les dégâts sociaux et humains provoqués par la visée libérale du parti conservateur. Vagues à l’âme, colères, misères à répétition, il n’y a rien d’humain dans tout ça, sinon ce carrousel désenchanté qui tourne à vide par manque d’humanité. On aimerait simplement au milieu de ce marasme qui n’en voit pas la fin, rien qu’un petit coin de ciel bleu pour cette famille pas modèle du tout. Mais tellement vraie, multiple et sans frontière. Ken Loach la franchit avec grandeur et intelligence. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
C’est un film coup de poing que nous offre Ken Loach avec « Sorry we missed you » ...Il y a trois ans en présentant « Moi Daniel Blacke », Ken Loach avait déclaré que c’était son dernier film...mais sa révolte a été plus forte, et le voici reparti au combat pour fustiger « l’uberisation » de notre société. Ricky Tumer, un ancien du bâtiment se recycle en chauffeur livreur autoentrepreneur, et lui qui ne voulait plus avoir de chef sur le dos, se retrouve esclave de son pistolet à scanner les colis, qui le flique pendant que sa femme Abby, aide à domicile, s’épuise à courir des patients plus ou moins acariâtres , avec un contrat à Zéro heure, n’étant payée que pour les heures réellement effectuées au domicile de ses patients, excluant temps de transport et intervalles entre rendez-vous…elle en ai réduite à gérer la vie de ses enfants par téléphone…A 83 ans Ken Loach est toujours en lutte contre l’injustice, contre l’exploitation des travailleurs, mais là, il s’introduit dans le quotidien d’une famille, montrant l’écrasement social causé par l’environnement économique et les dégâts qu’il cause à la dite famille, dénonçant la spirale négative qui happe petit à petit parents et enfants et retentit sur leur vie quotidienne….C’est du grand Ken Loach avec des acteurs choisis au plus près de leur rôle, certains professionnels depuis peu, d’autres pas du tout…ils jouent juste, font passer le courant à vif de l’indignation sociale, Ken Loach démontre qu’il est un directeur d’acteurs sans pareil, sachant dénicher gueules et tempéraments pour en tirer le meilleur…A voir absolument !!!
À 83 ans révolus, on ne le changera pas; Ken Loach est du côté des exploités! Humanité, solidarité, dignité, sont des mots qui résonnent chez lui et comment ne pas être touché par son propos ? Le regard apeuré de la fillette sur la famille en danger, est d’une grande justesse. L’ado lui, entouré de la tendresse des siens, accumule les provocations en tous genres; c’est presque trop ! Ken Loach gagnerait parfois à ne pas accumuler tous les malheurs, la même journée…. Mais il nous explique clairement, le fonctionnement de l’ UBERISATION, un nouveau monde où on se croit patron mais où on n’est qu’ESCLAVE….