Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Sijosdir
22 abonnés
102 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 13 mars 2023
Une "plongée" dans l'atmosphère tendue d'une famille vivant sous le joug d'un père autoritaire sur une île croate. La jeune fille de 17 ans , indépendante et rebelle, cherche par tous les moyens à fuir cette prison dorée. La visite d'un homme d'affaires, ancien "ami" de la famille, qui envisage de racheter leur terrain lui offre l'espoir de s'échapper... Je suis tombée sous le charme de cette jeune fille, de sa force et de sa présence. Le jeu des acteurs est parfait et sans beaucoup d'effets ni de dialogues, on capte les non-dits des relations entre les personnages, les regrets, la nostalgie, la jalousie, l'envie, le désir... Un très bon film, qui a également l'avantage de l'originalité et du dépaysement.
C’est typiquement le genre de film d’auteur qui n’est pas dénué de qualités, qui a de bonnes critiques mais que personnellement je trouve assez ennuyeux…
Murina vit sur une petite île croate idyllique, nous sommes en été ; toute la journée en maillot de bain à profiter de la mer. Sa vie serait celle rêvée par tous les grands ados de son âge ; cependant, il y a une ombre au tableau, un père autoritaire macho et castrateur. Ce père a un projet immobilier important, et sa fille comme sa femme sont ses principaux atouts pour convaincre un investisseur. Sa fille deviendra surtout son pire cauchemar ; elle va se rebeller contre un père à l’autorité excessive. La réalisatrice croate Antoneta Alamat Kusijanovic maitrise parfaitement la montée de la tension entre le père et sa fille ; un malaise qui contamine petit à petit la magnifique carte postale. Un premier film récompensé par la caméra d’or à Cannes. Mais le plus troublant dans ce film et ce qui laisse dubitatif, c’est bien le traitement très érotique de la jeune fille. Elle est filmée de manière désirable quasi de bout en bout avec des maillots de bain mettant en valeur sa silhouette ; et parallèlement elle doit se libérer d’un patriarcat traditionnel. Comment un père tradi’ peut-il accepter que sa fille soit aussi désirable ? On pourrait le croire abusif sexuellement, mais non ; cela créé une étrangeté troublante dans le récit dont on se serait passé. Par contre, la jeune actrice sauvage et solaire illumine le film par son tempérament et sa plastique. Et puis cette île, cette histoire telle qu’elle est contée ; donne des accents mythologiques à un film qui aurait pu être tout simplement banal. Un joli premier film dont la luminosité fait le plus grand bien en hiver. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Lorsqu'elle récite un poème écrit par son père, Julija oublie volontairement le vers suivant : « Et quand tu seras en paix, je te demande une chose : tu n'as pas le droit de prendre mon père, tu devras toujours le ramener. » Autant dire que Julija ne pense pas un mot de cette phrase et ne serait pas mécontente s'il devait disparaître. "Murina" se déroule dans un contexte de tension entre Ante et sa fille, le père étant également stressé par une affaire qu'il espère conclure. C'est dans cette optique qu'il accueille Javier, que lui et sa femme Nela connaissent bien. Un retour qui ravive des souvenirs puisque les deux hommes convoitaient la reine de beauté de l'ile. Ante en est conscient, mais les affaires sont les affaires. Après les retrouvailles, on ressent très vite beaucoup d'ambiguïté et de jalousie dans ces relations tendues que ce soit sur un plan relationnel ou charnel. Un attirance qui semble réciproque au sein d'un triangle « amoureux » avec deux femmes qui semblent coincées dans une vie qu'elles ne veulent pas ou plus. Javier dit que les yeux ne mentent pas et effectivement... Quand le chat n'est pas là, les souris dansent comme en témoigne l'une des meilleures scènes du film lorsque Ante part plonger. On a l'impression de voir une vraie famille même s'il y a toujours une certaine ambiguïté. Si Nela est importante, Antoneta Alamat Kusijanovic dresse surtout le portrait de Julija, qui n'est clairement pas épanouie et qui rêve d'autres choses comme quand elle observe des jeunes de son âge s'amuser ou quand elle s'émerveille lorsque Javier lui dit qu'elle peut être ce qu'elle veut dans la vie. "Murina" est finalement un bon et beau film avec des personnages attachants, de très bons acteurs et un magnifique cadre.
Le film est produit par Martin Scorsese, c’est déjà un bon début. Il est en outre récipiendaire de la Caméra d’or à Cannes en 2021 (qui récompense le meilleur premier film toutes sections confondues) après être passé par la Quinzaine des réalisateurs, c’est encore mieux. Et tout cela pour un petit film croate, un cinéma très rare sur nos écrans, réalisé par une femme sur le récit initiatique d’une jeune fille qui doit s’affranchir, ce qui semble plutôt avenant. Et bien on en sera pour nos frais tant ce « Murina » n’offre rien d’exceptionnel ni de transcendant à son spectateur si ce n’est les magnifiques paysages de cette île croate perdue en mer Adriatique. C’est donc le contexte dépaysant qui attire le plus nos pupilles, ou en tout cas davantage que l’histoire en elle-même. Et cette prédominance de bleu partout : le bleu du ciel, le bleu de la mer, le bleu du mobilier jusqu’au bleu des maillots de bain de l’héroïne donnant un joli cachet esthétique au film.
Des histoires d’apprentissage et de passage à l’âge adulte, le cinéma nous en livre des dizaines par années. Notamment féminines. Et si celle-ci tranche quelque peu avec ce que l’on a l’habitude de voir c’est surtout par son contexte exotique et empreint de tradition et surtout par la domination patriarcale exercée par le père sur sa fille et sa femme. L’arrivée d’un ancien ami pour une vente de terrain va perturber l’équilibre de ce trio familial. Mais, très grosse incongruité, on a choisi l’acteur néo-zélandais et maori Cliff Curtis pour jouer ce rôle de croate, ce qui n’a guère de sens si ce n’est celui de faire plaisir au producteur Scorsese qui l’a déjà fait jouer plusieurs fois. Ensuite, les séquences de la cinéaste Antoneta Alamat Kusijanovic ont beau être belles, même sous l’eau, elles n’égalent pas la perfection et la maestria d’un vieux film italien qui lui ressemble et auquel on pense beaucoup : l’immense « Respiro » d’Emmanuel Crialese et son côté envoûtant et hypnotique.
Le problème majeur de ce « Murina » est le manque de développements de l’histoire et des personnages. On ne sait pas grand-chose du passé qui unit les parents et cet ancien ami. On n’en sait pas beaucoup plus sur ce que ressentent réellement les personnages. On ne comprend les choses que via le regard de Julia, l’héroïne, mais il y a beaucoup trop de non-dits pour que l’on s’attache vraiment à son sort. Et il y a un manque de logique parfois dans les actions des personnages (le père qui ne dit rien à son ami, la mère jalouse de sa fille, ...). On est dans le brouillard et on finit par trouver tout cela poseur et languissant. Et si « Murina » se rêvait en œuvre d’atmosphère, cela ne fonctionne pas avec tout le monde. Beau à regarder, interprété avec force par son actrice principale, ce long-métrage encensé nous a pourtant laissé de marbre et au bord de l’ennui.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
"Murina" dresse le portrait de Julija (Gracija Filipovic) vivant avec ses parents sur une île croate. L'arrivée d'un riche homme d'affaires va changer le regard de celle-ci sur ses parents mais surtout sur sa propre condition de jeune femme de 17 ans. Portrait très juste et remarquablement filmé de celle qui n'est pas encore une femme mais qui rêve d'échapper à ce père castrateur pour connaître l'amour et s'ouvrir au monde tout simplement. Un récit d'émancipation avec de superbes séances de plongées (Caméra d'Or à Cannes et produit par Monsieur Scorcese lui même!)
Tourné dans des décors paradisiaques en plein été par la réalisatrice croate Antoneta Alamat Kusijanović, Murina se présente comme un récit d’émancipation pour cette jeune fille de 17 ans qui s’ennuie et rêve de quitter son île pour aller faire des études à Harvard. Un film plein de sensualité de charme, qui distille une tension sourde et indicible au fil des minutes, à travers les échanges, les non-dits, les sous-entendus, le jeu des regards et les attitudes des uns et des autres.
Au delà de la superbe photographie, le film doit sa réussite en particulier à son actrice principale Gracija Filipovic, incarnant une jeune femme solaire et un brin mystérieuse, aux airs de sirène triste dans ses maillots de bain bleu-marine ou bleu-azur, suscitant jalousie ou désir de la part des uns et des autres.
Un premier film charnel et captivant, doux et fiévreux, récompensé de la Caméra d’Or 2021 à Cannes.
Murina dénonce le machisme dans une famille croate malheureuse (ado triste, épouse soumise, père tyrannique) troublée par la présence d'un invité charismatique. Sa réalisation délicate, sa photographie magnifique, sa narration fluide, son casting excellent et sa fin émouvante avec un dernier plan superbe en font un bon film.
Film sur l'émancipation d'une jeune femme croate vivant sous le joug autoritaire de son père. C'est dans les profondeurs de la mer qu'elle trouve une certaine liberté, comme la murène qu'elle pourchasse tout au long du film. Malgré un esthétique superbe, le message du film passe un peu sous silence et le spectateur finit par se lasser devant le jeu des acteurs pas toujours au point.
Passion, séduction, pression, tension voici quelques adjectifs pour définir ce film. On pressent des secrets, des non dits, des désirs refoulés... beaucoup d'interrogations. Il y a opposition entre l'immensité de la mer qui évoque la liberté, Javier voyageur visiteur qui vient et repartira et le quotidien étriqué de Julija, l'enfermement sur une île, lieu d'isolement, coincée dans sa famille , un père très autoritaire,violent, une mère qui joue l'ambivalence amoureuse et rajoute à la confusion dans les relations. Comment échapper à ce milieu. Quels sont les liens entre chaque protagoniste ? Ambiguïté des gestes : affectueux, tendres ou sensuels j'ai lu divers articles, certains de vos posts et commentaires et là même si beaucoup ont aimé le film les interprétations sont diverses. Le fait de laisser le spectateur dans une forme d'ignorance est assez frustrant. Alors ce film est séduisant et coche beaucoup de cases pour me plaire mais ces flous m'ont désemparé. Nager pour oublier. Nager pour s'échapper. Nager à l'infini. Nager pour l'éternité .
Un film divin qui traite de la question du désir d'émancipation de la jeune fille (notion déjà abordée dans le récent "Les poings desserrés", serait-ce une thématique à la mode ?) . Le film est d'une grande beauté, les acteurs jouent super bien, et le discours véhiculé est très pertinent ! Je recommande chaudement. spoiler: Très belle fin lorsqu'elle parvient à s'enfuir, et qu'elle nage vers une autre île. Ce plan fait écho à la réplique de Javi qui lui explique que nager entre deux îles fait des jeunes garçons des hommes ; en faisant la même chose elle conquiert sa position de femme émancipée du joug familial.
Couronné de la caméra d'or à Cannes ( meilleur premier film de toute la compétition), "murina" fait l'objet d'une presse élogieuse qui donne envie d'aller juger sur pièce.
A mes yeux, le film est une déception. Certes, le thème abordé est intéressant ( celui de l'émancipation d'une jeune fille unique qui vit dans un univers familial toxique, lié au père et l'envie de le tuer).
Finalement le père ( dont le caractère tyrannique necessiterait pour le moins une consultation psychiatrique) est peut-être le personnage central de cette histoire, sans qui rien de ce qui suit ne pourrait avoir lieu.
Le thème n'est pas nouveau et beaucoup de réalisateur de talent l'ont abordé. Je pense par exemple à Pialat, maître dans le traitement de ce type de sujet.
Malheureusement, " murina" s'il n'est pas dépourvu de qualité ( paysage de la côte Croate, casting et interprétation féminine réussie), il présente plusieurs défauts qui obliterent le résultat final.
Le scénario et les dialogues ne sont pas travaillés, associés au manque de rythme de nombreuses scènes pour les compenser, un sentiment d'ennui finit par saisir le spectateur.
Quand on pense à "Monika" de Bergman qui me parait présenter plusieurs analogies avec ce film, on ne peut qu'éprouver un sentiment très mitigé à l'égard de " Murina" qui ne me semble pas accompli.
Ceci dit, mon opinion est minoritaire alors si vous le sentez, allez juger par vous-même, mais vous l'avez compris pas sur mes conseils.
Difficile de se faire une opinion , tant la fin n'en est pas une. Il manque une explication . Cependant découverte d'une jeune actrice très juste, et la Méditerranée en personnage principal...
Caméra d’Or au Festival de Cannes 2021, “Murina” expose la relation entre une fille et son père sous le cagnard d’une île Croate. Face à l’autorité sévère de son père, c’est dans les profondeurs de la mer, que la jeune fille trouve son émancipation. Ce quotidien ennuyeux va basculer lors de l’arrivée d’un vieil ami du père. Charismatique et riche, ce dernier s’invite dans un jeu de séduction interdit avec la jeune Julija… Pour son premier long-métrage, Antoneta Alamat Kusijanovic signe une chronique crédible et délicatement menée, mais dont le prix étonne. En effet, “Murina” emploie un ton fade et s'étire en longueur sans jamais sortir de son écriture banale. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Je ne comprends pas l'engouement pour ce film. Il y a beaucoup trop de plans de l'actrice en maillot de bain, ce qui produit un effet exhibitionniste sur son corps, alors que ce n'est pas le sujet. Mais peut-être que faute d'avoir un scénario riche et construit, on filme l'actrice sous toutes les coutures? Je n'ai pas trouvé non plus le père tyrannique, tout au plus colérique. Bref rien de divertissant ni d'intéressant, une perte de temps.