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sentenza
18 abonnés
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2,0
Publiée le 4 mai 2022
Malgré un cadre paradisiaque (la Croatie, pays que je n'avais jamais vu sur grand écran), le film s'embourbe très rapidement dans le déjà vu, les poncifs (partir étudier à Harvard en tête), la faible caractérisation de ses personnages qui font manquer à ce récit une subtilité et une originalité qui auraient pu être bienvenues.
Le premier long métrage de la réalisatrice croate Antoneta Alamat Kusijanovic se laisse regarder sans encombre. A l’aide d’une mise en scène sans artifice, ce film sorti en 2021, parvient à transmettre quelques émotions même si l’ensemble reste très linéaire. Le récit retrace l’émancipation d’une jeune fille qui défie son père caractériel et violent. L’analyse psychologique des personnages se cantonne dans des caricatures dont on ne connaît ni les tenants ni les aboutissants. Bref, une description honnête mais sans grande passion du passage à l’âge adulte.
Passion, séduction, pression, tension voici quelques adjectifs pour définir ce film. On pressent des secrets, des non dits, des désirs refoulés... beaucoup d'interrogations. Il y a opposition entre l'immensité de la mer qui évoque la liberté, Javier voyageur visiteur qui vient et repartira et le quotidien étriqué de Julija, l'enfermement sur une île, lieu d'isolement, coincée dans sa famille , un père très autoritaire,violent, une mère qui joue l'ambivalence amoureuse et rajoute à la confusion dans les relations. Comment échapper à ce milieu. Quels sont les liens entre chaque protagoniste ? Ambiguïté des gestes : affectueux, tendres ou sensuels j'ai lu divers articles, certains de vos posts et commentaires et là même si beaucoup ont aimé le film les interprétations sont diverses. Le fait de laisser le spectateur dans une forme d'ignorance est assez frustrant. Alors ce film est séduisant et coche beaucoup de cases pour me plaire mais ces flous m'ont désemparé. Nager pour oublier. Nager pour s'échapper. Nager à l'infini. Nager pour l'éternité .
Couronné de la caméra d'or à Cannes ( meilleur premier film de toute la compétition), "murina" fait l'objet d'une presse élogieuse qui donne envie d'aller juger sur pièce.
A mes yeux, le film est une déception. Certes, le thème abordé est intéressant ( celui de l'émancipation d'une jeune fille unique qui vit dans un univers familial toxique, lié au père et l'envie de le tuer).
Finalement le père ( dont le caractère tyrannique necessiterait pour le moins une consultation psychiatrique) est peut-être le personnage central de cette histoire, sans qui rien de ce qui suit ne pourrait avoir lieu.
Le thème n'est pas nouveau et beaucoup de réalisateur de talent l'ont abordé. Je pense par exemple à Pialat, maître dans le traitement de ce type de sujet.
Malheureusement, " murina" s'il n'est pas dépourvu de qualité ( paysage de la côte Croate, casting et interprétation féminine réussie), il présente plusieurs défauts qui obliterent le résultat final.
Le scénario et les dialogues ne sont pas travaillés, associés au manque de rythme de nombreuses scènes pour les compenser, un sentiment d'ennui finit par saisir le spectateur.
Quand on pense à "Monika" de Bergman qui me parait présenter plusieurs analogies avec ce film, on ne peut qu'éprouver un sentiment très mitigé à l'égard de " Murina" qui ne me semble pas accompli.
Ceci dit, mon opinion est minoritaire alors si vous le sentez, allez juger par vous-même, mais vous l'avez compris pas sur mes conseils.
Même si le scénario est finalement convenu (opposition père -fille) la mise en scène, sobre, sans fioritures, et le jeu des comédiens, surtout la jeune Julia, apportent un vent de fraîcheur à l'ensemble.
Difficile de se faire une opinion , tant la fin n'en est pas une. Il manque une explication . Cependant découverte d'une jeune actrice très juste, et la Méditerranée en personnage principal...
Je ne comprends pas l'engouement pour ce film. Il y a beaucoup trop de plans de l'actrice en maillot de bain, ce qui produit un effet exhibitionniste sur son corps, alors que ce n'est pas le sujet. Mais peut-être que faute d'avoir un scénario riche et construit, on filme l'actrice sous toutes les coutures? Je n'ai pas trouvé non plus le père tyrannique, tout au plus colérique. Bref rien de divertissant ni d'intéressant, une perte de temps.
En Croatie, ou du moins dans cette famille l'homme régente la famille et principalement femme et fille.
Sa femme est a "sa" place acceptant et justifiant son comportement, toute velléité indépendance éteinte. Sa fille est sa fierté nageuse émérite avec laquelle il partage des parties de pêche toute a lui. Le tout sur une ile un lieu et un monde clos. Un projet immobilier et un investisseur potentiel vont venir rompre cet équilibre. Ouverture sur un futur autre, un autre monde, des rêves qui vont faire que la fille va se détacher du père, remettre en cause le modèle patriarcale ce qui bien entendu inadmissible et générateur de conflit.
Un film dur, âpre comme le sont les hommes de l'ile.
"Murina", réalisé par Antoneta Alamat Kusijanović, est une œuvre cinématographique qui transporte le spectateur dans les profondeurs à la fois littérales et métaphoriques de l'existence humaine. Situé dans l'éblouissant cadre de l'archipel des Kornati en Croatie, le film dévoile une histoire familiale complexe à travers les yeux de Julija, interprétée avec une intensité remarquable par Gracija Filipović.
La réalisation de Kusijanović est à la fois subtile et puissante, capturant avec brio la beauté sauvage de l'île et la tension sous-jacente qui anime ses personnages. La photographie de Hélène Louvart est un atout majeur, baignant chaque scène d'une lumière naturelle qui accentue la beauté brute de l'environnement et la complexité des émotions humaines.
Le scénario, co-écrit par Kusijanović et Frank Graziano, est une toile tissée avec soin, mettant en lumière les dynamiques de pouvoir et les conflits intergénérationnels. Cependant, bien que le récit soit profondément immersif, il laisse parfois le spectateur sur sa faim, manquant de la densité nécessaire pour explorer pleinement certains thèmes sous-jacents.
La musique, composée par Evgueni et Sacha Galperine, complète de manière subtile l'ambiance du film, guidant les émotions sans jamais les dominer. Les costumes d'Amela Baksic et le montage de Vladimir Gojun contribuent également à l'authenticité et à la fluidité du récit.
Les performances sont indéniablement fortes, en particulier celle de Filipović, dont la représentation de Julija est à la fois captivante et déchirante. Danica Curcic et Leon Lučev, dans les rôles des parents de Julija, offrent des performances nuancées qui ajoutent de la profondeur à leurs personnages respectifs.
Cependant, malgré ses nombreuses qualités, "Murina" souffre parfois d'un rythme inégal et d'une certaine prévisibilité dans son déroulement. Ces éléments empêchent le film d'atteindre son plein potentiel, laissant le spectateur avec un sentiment d'inaccompli.
En conclusion, "Murina" est un film captivant qui brille par sa réalisation, sa photographie et ses performances, mais qui ne parvient pas tout à fait à concrétiser toutes ses promesses. C'est un voyage visuel et émotionnel qui mérite d'être entrepris, malgré quelques lacunes dans son exécution.
C’est typiquement le genre de film d’auteur qui n’est pas dénué de qualités, qui a de bonnes critiques mais que personnellement je trouve assez ennuyeux…
Voyage sur une Ile Croate, dans un paradis devenu prison. Un scénario qui laisse monter la tension jusqu’à la finale … Des images somptueuses de plongée sous-marine, de ces paysages encore préservés… Des acteurs convaincants… Oui c’est un beau film, très bien réalisé, et on regrettera seulement le côté improbable du dénouement.
Mais c’est aussi un film féministe, politique même tant la situation décrite ici rejoint une triste réalité sur le machisme encore répandu en Croatie. J'ai été surpris en regardant le film, pensé que la violence qu’il décrit était exagérée. Le réalisateur explique : « Il était important, pour moi, de raconter l'histoire de ces deux générations de femmes piégées dans le machisme et la violence, ce que beaucoup d’entre nous appellent la « mentalité croate »." Une jeune génération aspire donc à l’émancipation, espérons que ce film y contribuera !
Un film divin qui traite de la question du désir d'émancipation de la jeune fille (notion déjà abordée dans le récent "Les poings desserrés", serait-ce une thématique à la mode ?) . Le film est d'une grande beauté, les acteurs jouent super bien, et le discours véhiculé est très pertinent ! Je recommande chaudement. spoiler: Très belle fin lorsqu'elle parvient à s'enfuir, et qu'elle nage vers une autre île. Ce plan fait écho à la réplique de Javi qui lui explique que nager entre deux îles fait des jeunes garçons des hommes ; en faisant la même chose elle conquiert sa position de femme émancipée du joug familial.
L'intérêt de ce film repose sur la tension présente dès les premières images et qui vous tient en haleine et dans une certaine attente. Malheureusement, c'est bien là le seul point positif et au final, il ne se passe pas grand chose... Durant une heure trente, on voit donc une jeune femme de dix-sept ans déambuler en maillot de bain et se confronter sans cesse à un père il est vrai BIEN, BIEN macho et lourdingue (du reste, l'acteur joue TRÈS bien les cons !). Mais c'est à peu près tout et ça ne suffit pas pour faire un film...