Très beau film sur le thème des transgenres très bien abordé, sans complaisance et évitant tout voyeurisme et tout aspect glauque. Je voulais absolument voir ce film mais j'avoue être sortie de sa projection complètement subjuguée par son contenu à tous points de vue : scénario, casting, musique. A voir absolument quelque soient vos sentiments sur le thème des "différences".
Utilisant admirablement New-York comme décor naturel, le film de Danielle Lessovitz, à la limite du cinéma documentaire, est admirable.
Si le scénario ne brille pas par son originalité (une jeune fille et un jeune homme de milieux très différents tombent amoureux l'un de l'autre), le film sidère par son traitement naturaliste qui nous plonge instantanément dans un New-York paupérisé et dans le milieu incroyable du voguing.
Si vous ne connaissez pas le voguing (ou la vogue), il faut vraiment aller voir Port authority pour découvrir ce style de danse urbaine né dans les années 1970 dans des clubs fréquentés par des homosexuels, transexuels et transgenres afro-américains. Le spectacle est impressionnant.
Au-delà de tous ces aspects contextuels le film s'apprécie aussi pour le jeu très délicat de ses acteurs, la mise en scène pleine de tact et les péripéties narratives assez malines. L'ambiance que Port authority dégage est douce, tendre et spectaculaire.
Absolument indispensable pour les amoureux de New-York.
La première chose à dire : la salle était pleine ! Beau film qui dit des choses dures en emballant le tout d'une romance. C'est aussi un film sur le couple, ses non-dits et mensonges qui empoisonnent l'existence.
Un très beau film, qui aborde de nombreux thèmes. Il y a l'histoire classique mais toujours passionnante - et qui nous rappelle ce qu'est le quotidien de nos compatriotes les plus démunis - du jeune qui débarque dans une ville (New York en l'occurrence, dont on ne verra que les tours de Manhattan au loin, comme un symbole) où il ne connaît (quasiment) personne. Et ce jeune fait donc des petits boulots peu recommandables, tout en rencontrant des gens... en marge de la société, comme lui. Le problème viendra évidemment quand se croiseront les deux marges de la vie de cet adolescent, la marginalité de ses collègues et amis, et celle de sa copine et de ses autres amis. Un film qui explore en profondeur le thème des mensonges par omission et les secrets dans un couple. Et qui a enfin l'avantage de ne pas chercher à choquer par des images frappantes ou désespérantes, mais se contente souvent de suggérer en enveloppant le tout d'une certaine poésie.
Belle immersion dans un milieu certainement très éloigné du spectateur parisien. Malheureusement, comme elle l'a appris à l'école, la réalisatrice (et/ou le producteur) se doit s'intégrer une romance à son histoire. C'est ça qu'on apprend, à l'école. Hélas, on se perd ici en conjectures physiologiques. En effet, les attributs de la transgenre semblent parfaitement réceptionner les poussées désordonnées (On suppose) du jeune mâle Alors, où est le problème ? Du coup, on ne comprend plus rien. Mais l'actrice (?) Est vraiment époustouflante, alternant les intonations pour vraiment laisser planer une ambiguïté. Malgré tout, mon fauteuil a pas mal grincer…
"Port Authority" est le premier long métrage réalisé par l'américaine Danielle Lessovitz, dont on ne connaissait jusqu'à présent que la participation à l'écriture du scénario de "Mobil Homes" de Vladimir de Fontenay. La réalisatrice nous met sur les pas de Paul, un jeune homme blanc originaire de Pittsburgh, en conditionnelle, qui débarque à New-York où il pense être accueilli par sa demi-sœur. En l'absence de celle-ci, il va se retrouver dans la bande de Lee, spécialisée dans les délogements commandités par des propriétaires qui veulent se débarrasser de leurs locataires. Par ailleurs, il va faire la rencontre d'une "famille" qui pratique le voguing. Au sein de cette communauté LGBT noire se trouve la magnifique Wye, dont Paul va tomber amoureux. La bande de Lee et la "famille" de Wye, 2 groupes dont il serait souhaitable qu'ils ne se rencontrent pas ! Il parait que l'interprétion par Antony and the Johnsons de « If it be your Will », chanson de Leonard Cohen, est plus ou moins à l'origine du projet de Danielle Lessovitz. Un film qui, par sa description des rapports humains, s'avère plus réussi que ce qu'on pouvait penser a priori, même si les homosexuels noirs apparaissent comme étant vraiment très caricaturaux. Dans le rôle de Paul, on retrouve le comédien Fionn Whitehead qu'on avait pu voir dans "Dunkerque" et dans "My lady". Quant à la sublime Leyna Bloom, l'interprète de Wye, elle pouvait se vanter d'être la première actrice transgenre noire à être invitée à Cannes.
Fionn Whitehead confirme à nouveau son talent !!! Quel beau film plein d'énergie dans un monde si cruel. Malheureusement je pense que ce film en désintéressera beaucoup car il n'est pas à la portée de tous
Combien de temps peut-on cacher un lourd secret à son nouveau rencard? Là réside le problème de Wye, trans, qui rencontre un jeune blanc hétéro. Là réside le problème de ce jeune homme, dont le boulot est dégradant. Ne sachant se parler, leur histoire se termine avant même d'avoir véritablement commencé. Si le film est esthétique, les personnages travaillés, on ne partage finalement pas complètement leur désarroi. L'émotion reste trop peu travaillée.
« Port Authotity » est une gare routière de New-York. C’est aussi le lieu de refuse de Paul qui sort de prison à vingt ans et donc sa demi-sœur refuse de l’héberger. Il s’intègre très rapidement dans une bande de garçon machiste et homophobe qui vit de magouilles en chassant des familles de leurs appartements à cause de leurs dettes. Mais Paul est rapidement rattrapé par sa fascination pour un danseur. « Port Authority » est alors la découverte de la communauté LGBTQ (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres et Queers). Cette rencontre entre deux communautés évite les clichés pour nous offrir des scènes fortes sur l’acceptation et le rejet de la différence. Danielle Lessovitz filme cette intimité avec une once de romantisme et de pudeur. Malgré de nombreuses faiblesses dans l’écriture ou la direction artistique, ce film tout en mouvement aborde l’identité et la transidentité avec modernité. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com