« Qui m’aime me suive », sans doute ! Et on aurait aussi aimé suivre l’idée de cette comédie et tomber sous son charme !
D’autant plus que dès les premiers instants, en voyant Daniel Auteuil en vieux grincheux détestable, on se dit que ça semble bien parti...
L’histoire d’un couple qui s’effiloche sous la complicité d’un amant et voisin, une relation humaine faite de vacheries mais pas trop, d’un peu de tendresse, où chacun ne sait plus trop où il en est !
Le thème est déjà vu certes, mais on attend donc de voir ce que ce trio va pouvoir nous réserver...
Hélas après un bon début bien ciblé, le film joue un peu les montagnes russes en passant par des baisses de régime qui frisent l’ennui, pour redémarrer avec un ou deux moments plus enlevés, et surtout en surfant sur des clichés très tendance et totalement dans l’air du temps, une fois de plus...
À savoir s’émanciper, profiter et s’amuser, rester jeune, être ouvert et tolérant à tout, ce que Catherine Frot en femme devenue mamie, fumant son « pétard », semble vouloir nous montrer et démontrer !
Pourquoi pas ? Mais ce qui est vraiment dommage, c’est que cette histoire au lieu de s’intéresser au plus profond à ces deux personnages, ne fait que s’intéresser à ces thèmes plutôt connus et superficiels en insistant bien sur les menus détails, comme si le spectateur risquait de ne pas comprendre !
On en oublie ainsi la relation de ce couple pour tomber dans des situations assez communes et répétitives, où chacun joue un peu à l’adolescent attardé, voitures vintage et bord de mer en prime et au programme bien sûr !...
Le seul à avoir finalement un peu de plomb dans la tête est encore le jeune Terence, incarné très justement par Solam Dejean-Lacréole, qui regarde tous ces vieux adultes d’un œil neuf, aiguisé et plutôt très clairvoyant !
On aurait quand même bien aimé une autre fin et voir cette famille resserrer enfin ses liens autour de leur fille et de leur petit-fils qui semblent en avoir bien besoin, mais on aura vite retenu et compris le message que veut faire passer avec insistance José Alcala, c’est à dire qu’aujourd’hui, l’essentiel dans notre vie, est décidément d’être « open » avant tout et quoiqu’il arrive !
Un peu réducteur et décevant...