La seule présence d’Elisabeth Moss eu générique d’un film suffit en général pour y aller voir. N’ayant pas vu les précédents de Josephine Decker, celui-ci est plutôt une belle découverte.
Comme on l’aura remarqué, cinéma et littérature font parfois bon ménage (Truman Capote, Le festin nu, Barfly, etc.), et l’œuvre de Shirley Jackson, célèbre auteure fantastique, aura déjà fait l’objet de marquantes adaptations à l’écran (notamment La Maison du Diable de Robert Wise, et plus récemment The Haunting of Hill House de Mike Flanagan).
Or, ce n’est pas tant l’univers fantastique du personnage qui intéresse la cinéaste (encore que), mais bien la romancière elle-même, acariâtre, asociale, incapable de faire face à la vie quotidienne, et coachée par son mari pour écrire. Confrontée à une jeune ingénue (Odessa Young, sublime), Shirley (Moss enlaidie, mais au regard toujours aussi limpide) va retrouver un sujet d’inspiration, et surtout, le désir extralucide d’émanciper cette nouvelle muse.