Si vous aimez les longues marches dans la neige, précipitez-vous ! Vous allez vous régaler pendant près de la moitié du film. Dieu qu'on peut s'ennuyer en montagne, surtout lorsqu'on cherche à échapper à trois miliciens amateurs à la poursuite de la migrante afghane que Denis Ménochet accompagne. Il faut dire que les trois fachos sont redoutables puisqu'à chaque fois qu'on pense le duo sauvé (au sommet de la montagne, dans le chalet ou dans lle resto de la station), bim : ils surgissent dans les 30 secondes qui suivent. Heureusement qu'un heureux hasard ouvre toujours une porte ou une fenêtre à notre duo en sueur. Ne soyons pas trop dur. C'est un premier film et, indéniablement, le jeune Guillaume Renusson ne manque pas de talent. Ses plans sont bien filmés, d'autant que tourner en montagne n'a pas du être toujours simple. Il lui faut désormais apprendre à se débarrasser des effets faciles, de la musique extra-diégétique trop présente, et étoffer sa trame narrative. D'autant que - et bien que la démarche de Guillaume Renusson soit juste - le sujet de l'immigration clandestine est une problématique humaine sérieuse qui mérite une approche un peu moins manichéenne.
Ce premier long-métrage d'un réalisateur de 31 ans est intense, haletant et d'une grande maîtrise. A la frontière entre l'Italie et la France, Samuel aide Chehreh à passer la frontière. Ils passeront plusieurs jours dans la neige et le froid, poursuivis par trois jeunes ultra nationalistes. Ce duo de survivants, lui du deuil et elle de l'exil, est interprété par deux immenses acteur·trices, Denis Ménochet et Zar Amir Ebrahimi.
Le début du film reprend le style documentaire télévisé pour asseoir aussitôt la dimension sociale de l'histoire, le drame des réfugiés clandestins qui tentent de passer les frontières. Un moyen lourd et un peu facile pour s'offrir une légitimité de fond sur le sujet, pourquoi pas mais encore fallait-il construire son récit autour. Malheureusement on s'aperçoit vite que le film lorgne plutôt du côté de l'action movie pur. Par là même on a un peu de mal à comprendre cet homme brisé, a priori jamais franchement intéressé ou touché jusque là par ses hommes et femmes qui risquent leur vie pour traverser les frontières. Et soudain, sans trop réfléchir il prend tous les risques pour une femme inconnue et dans ces circonstances inquiétantes ?! Pas très vraisemblables, la faute à une rencontre expédiée notamment. La dimension violente et xénophobe se résume à un trio caricatural outrancière de trois bêtas sans une once de nuance ou d'intérêt minimum psychologique minimum. Sur le fond on reste donc loin de l'objectif. Heureusement, le réalisateur est inspiré, il filme les montagnes de façon fabuleuses, comme un troisième personnage central. Les Alpes sont splendides, à la beauté formelle s'instaure une atmosphère pesante, aussi angoissante qu'envoûtante. Site : Selenie.fr
On aurait pu penser que le film se perdrait dans des poncifs sur le drame qu' est l' immigration mais ce n' est pas le cas. En effet les deux héros ont certes pour l' une l' idée d' entrer dans un pays et l' autre de l' aider, le pire ennemi n' est ici pas la nature mais un groupe de fascistes teigneux. Les méchants sont d'ailleurs un peu caricaturaux mais le film ne se mue pas en chasse à l' homme peu crédible pour autant. On garde en effet une forte dose d'humanisme chez le taiseux et écorché Samuel(denis ménochet excellent). Le format assez court sert le propos en évitant tout écueil tout en sachant poser le cadre.
Un film à voir dans ce temps d'insensibilité vers les migrations. Musique et photographie magnifiques, rôles très bien joués et une thématique très importante.
j'ote une étoile car des imperfections : Menochet (que j'adore) a un rôle presque trop fait pour lui, la bande son un peu prégnante par exemple. quelques incohérences ne le ternissent pas vraiment. C'est un beau film utile qui fait du bien par les temps qui courent! On en ressort fatigué de ce périple enneigé mais satisfait d'avoir partagé un moment d'humanité...
Film réaliste au scénario crédible, même si les méchants sont assez tranchés (on en trouve peut-être vraiment des comme ça... ?). Le thriller est bien mené. Les deux acteurs principaux sont très biens : Denis Ménochet est comme toujours impeccable.
Très beau film tout en sobriété. Nous avons Aimé le jeu des acteurs, le cadre majestueux des Alpes. Le sujet est difficile et nous renvoie à des images d'actualité
La moitié du film, c'est le visage "renfrogné" en gros plan de Samuel. Les trois quarts du film, c'est l'essoufflement de Samuel. En tous cas, c'est ce que j'en ai retenu. Heureusement, il y a les paysages de montagne qui permettent de patienter jusqu'à la fin de ce film dont le peu d'évènements est prévisible.
Ce film est un enfer pavé de bonnes intentions mais reste un enfer quand même ! Le scénario asphyxié par son idéologie et la réalisation approximative ne laissent aucune place à l'émotion. Le réalisateur est très vite à court d'idées et son film s'enlise inexorablement dans le manichéisme le plus vulgaire. C'est triste de voir Denis Ménochet s'époumoner pour jouer toujours le même rôle. Un exécrable premier film, sitôt vu, sitôt oublié
film un peu décevant malgré la présentation parfaite des acteurs principaux. la poursuite dans la neige n'est pas crédible avec des policiers italiens prêt à tous pour empêcher une femme de passer la frontière.
L'intensité du jeu de Denis Ménochet est à nouveau considérable. Il maintient le film tendu. On n'a pas le temps de s'ennuyer. Si l'on rajoute la neige photogénique, une bonne direction d'acteurs majoritairement pas très connus et une musique bien sentie, on obtient un film de survie consistant, un très bon film.
Brut et parfois brutal. Du cinéma ancré dans une forte humanité. C'est simple, c'est dur et ça place l'humain au centre de l'essentiel. Du cinéma à des années lumière du Marvel show et des films de divertissement pop corns. Denis Menochet toujours aussi authentique, sans fioritures et terriblement crédible. Une réalisation efficace qui s'attarde sur l'instant, sur les visages, sur la souffrance et, rappelons-le, la profonde humanité des personnages dont on partage le parcours chaotique.
Merci pour ce grand film, Guillaume Renusson arrive ici à nous faire froid dans le dos, mais au premier sens du terme, la survie le froid nous envahit pendant 1 h 34. On garde le souffle coupé pendant tout le long métrage, scotché dans notre fauteuil. Et merci aussi à vous, Denis Ménochet, vous êtes un grand acteur, j’ai pris beaucoup de plaisir et de tristesse aussi du coup, vous donnez tellement dans votre rôle, quel charisme quel prestation ! Un grand acteur. Même si le scénario reste simpliste la justesse est là, plus que des mots. Un Quasi sans faute !