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chas
37 abonnés
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3,5
Publiée le 13 février 2022
C’est du lourd : non comme le titre le laisse entendre avec l’état en accusé automatique, mais comme on le dit d’un dossier allant au-delà des anecdotes individuelles pour insister sur l’importance des trafics de drogues qui mobilisent, immobilisent, les énergies de la police, de la justice, des douanes. Pendant 2 heures, ces affaires complexes ne sont pas traitées lourdement, quand les moyens légaux sont parfois contournés https://blog-de-guy.blogspot.com/2021/08/bac-nord-cedric-jimenez.html . Les clichés sont évités, mais la première partie peut apparaître énigmatique, surtout si « El Chapo » ne vous dit rien, le puzzle narratif vous semblera long à se remettre en place. Alors que pour ma part j’ai apprécié le rythme, le montage, les suggestions et non le boum boum tac tac des productions de ce genre. Si j’ignorais que c’est « l’affaire François Thierry » qui a inspiré le scénario, adapté du livre « L’infiltré » d’Emmanuel Fansten (le journaliste) et d’Hubert Avoine (l’infiltré en question), un reportage récent dans « Le Monde » concernant le port du Havre, « sous l’emprise croissante du trafic de cocaïne » rendait compte de l’étendue du problème. Le réalisateur n’oppose pas d’une façon simpliste le vertueux journaliste au policier ripou, mais donne à voir le travail collectif de la rédaction de Libération qui aurait pu inspirer un titre plus original à ce film, c’est un de leur talent. Les acteurs Roschdy Zem, Pio Marmai, Vincent Lindon et même Valeria Bruni -Tedeschi sont excellents.
Thierry de Perett propose ici un film ou il faut s'accrocher aux dialogues au risque d'être largué... intéressant mais trop bavard et parfois trop confus pour en faire un fil "référence " sur le sujet (trafic de drogues - y a t'il des gens honorables qui s'en mettent plein les poches). Il faut tout de même souligner le jeu de Roschdy Zem qui lui ne déçoit pas (mais ca c'est devenu une habitude).
Ce Drame, coécrit et dirigé par Thierry de Peretti, nous fait suivre une enquête journalistique éprouvante menée par un très bon Pio Marmaï alias Stéphane Vilner jeune journaliste à Libération, et un superbe Roschdy Zem alias Hubert en infiltré des stups. Sans rien résoudre ni démontrer quoi ce soit, ce film, sombre et complexe, laisse néanmoins à réfléchir. A noter également la très belle prestation de Vincent Lindon dans le Rôle de Jacques Billard, chef de la SIAT (police française des Stup)
Loin de l'ambition d'un Traffic, ce film français est avant tout ce qu'annonce son titre: le déroulé d'une enquête journalistique, car c'est bien la mécanique des investigations de la presse écrite qui y est décryptée, et pas tellement les arcanes du trafic de stupéfiants qui sert seulement de toile de fond. De fait, le film est très bavard et nécessite une attention sans failles, car les interprétations sont épurées de toute emphase et les personnages abondent et s'expriment beaucoup. Dans son ensemble, le film est solide et se suit avec intérêt. La mise en scène quasi documentariste fait aussi beaucoup pour son efficacité.
Dans le genre des films d’investigation journalistique, ce film est dans la lignée de « L’Enquête » de Vincent Garenq sorti en 2005. « Enquête sur un scandale d’état » fait le choix d’insister sur le doute du journaliste face aux vents contraires du pouvoir et de sa profession. C’est très bien joué – très beau casting ! - et cela fait réfléchir sur la méthode à employer par les pouvoirs publics face aux trafiquants de drogue.
Pas de courses poursuites, de gros flingues, d'effets spéciaux à gogo et de punch lines dans ce film. Ce n'est pas le polar à la française standard, mais un film diablement efficace. Complexe mais lisible et facile à suivre, cette fiction n'en dépeint pas moins les recoins difficiles de la lutte contre la drogue, ses enjeux, risques, dévoiements... et elle le fait avec talent, grâce à la partition impeccable de Roschdy Zem et Vincent Lindon. Une bonne surprise.
Un film qui a du mal à démarrer et dans lequel on relève des problèmes de rythme. Il a cependant un vrai sujet qu'il aborde de manière intéressante, hyperréaliste et non spectaculaire, à rebours de tous les reportages télé et de nombreux films consacrés à la drogue. Le casting est impeccable : Lindon s'avère particulièrement convaincant même si on le voit assez peu, Zen et Marmaï sont impeccables eux aussi.
Je trouve ce genre de film un peu "casse-gueule" car pour le spectateur ça passe ou ça casse. Ce genre de film c'est celui qui est basé sur un scandale, le politico-financier par exemple, où l'intrigue est complexe car il y a des dizaines de personnages, qui font autant de liens et de ramifications et complexifie l'intrigue au maximum. Dans ce film, on évite un peu ça mais le scénario reste complexe. De plus, ce qui peut être positif, comme filmer façon doc et notamment voir les journalistes travaillés de façon réelle peut devenir quelque chose de négatif, on comprend mal les dialogues, du au fait que l'environnement est bruyant par exemple. Bref, un bon film, une histoire très intéressante mais parfois c'est difficile à suivre.
"Enquête sur un scandale d'état" est un film que j'ai trouvé plutôt sympa. L'histoire est intéressante et les acteurs jouent très bien. Par contre j'ai trouvé qui y avais un peu de longueurs à certains moments du film et j'aurais bien aimé voir un peu d'action. J'ai trouvé dommage que le film ne soit pas plus dynamique.
Assez déçu par Enquête sur un scandale d'état que j'attendais avec impatience. Je ne suis tout simplement rentré que très peu dans ce film que je trouve mal aimable. Cela dans le sens où la mise en scène n'aide vraiment pas à l'implication du spectateur. Fort de son casting, le film échappe au film plutôt classique dans sa forme mais malheureusement est compliqué à la compréhension alors qu'en 5 minutes on aurait pu comprendre les enjeux.
Comme son titre pas très sexy l’indique, ‘Enquête sur un scandale d’état’ s’intéresse à un scandale politico-médiatique qui a éclaté en 2015, lorsque le quotidien Libération découvrit que l’Office français de lutte contre les stupéfiants, sous couvert de vouloir décapiter les têtes des filières d’acheminement de la drogue marocaine vers l’Europe, tentait de s’infiltrer au sein des réseaux et, dans les faits, devenait importateur net de came. Si le procédé est vieux comme le monde, il n’en devient pas légal et moral pour autant. Plutôt que de soupeser les bonnes et les mauvaises raisons de rejouer “Les infiltrés” en espérant y gagner un coup d’avance sur le grand banditisme, le film de Thierry de Peretti s’intéresse plutôt à la manière dont se déroule une enquête journalistique touchant à un sujet sensible et mettant en cause “l’état profond” : le choix de faire ou non confiance à une source qui ne transpire pas nécessairement le sérieux et la probité, l’amitié interpersonnelle qui se noue inévitablement, les pressions plus ou moins explicites pour que l’enquête meure de sa belle mort avant d’avoir rendu ses conclusions, ou encore l’obligation de convaincre collègues, éditeurs, policiers et magistrats que le sujet est trop explosif pour qu’il s’agisse uniquement des élucubrations d’un mythomane. Tout cela, même si le débat est resté très franco-français, est plutôt intéressant…mais étant donné qu’il s’agit d’un film-dossier dans la plus pure acceptation de ce concept, parfois plus proche de documentaire que de la fiction, le résultat n’est jamais plus que “intéressant”, sans jamais posséder les atouts que la fiction utilise pour transcender la reproduction de la réalité.
Le film, qui est une fiction, est inspiré du livre « L’infiltré » (2017) d’Hubert AVOINE et Emmanuel FANSTEN, le second, journaliste à "Libération » recueillant le témoignage du premier qui a infiltré les filières de la drogue pour le compte du directeur de l’office des stupéfiants, François Thierry. Débutant en 2012 à Marbella (à 100 km au nord-est du détroit de Gibraltar), le film tourne autour de 3 personnages principaux : l’infiltré [en Espagne mais aussi, auparavant dans le cartel mexicain de Sinaloa (dirigé alors par Joaquín Guzmán dit El Chapo)], Hubert Antoine (Roschdy ZEM), Stéphane Vilner, journaliste au quotidien « Libération » (Pio MARMAÏ) et Jacques Billard, directeur de l’office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Vincent LINDON, excellent comme toujours). Ce dernier, conscient de son impuissance à bloquer l’entrée de la drogue en France, se contente de la suivre pour identifier et frapper les commanditaires, tout en fermant les yeux sur son indicateur principal, également baron de la drogue. Le titre, trop accrocheur, n’est pas à la hauteur du film politique que l’on attend : on est loin de ceux de Costa-Gavras, Yves Boisset, sans parler de « Pentagon papers » (2017) de Steven Spielberg ou « Spotlight » (2015) de Tom McCarthy. Le sujet est pourtant intéressant : un état démocratique peut-il combattre les hors-la-loi de façon illégale ? La réponse du quotidien « Libération » est négative, d’où le combat de Stéphane Vilner, allant jusqu’au procès pour diffamation intenté par Jacques Billard (qualifié de menteur compulsif par Hubert Antoine et que le policier considère comme un mythomane). Ce sont d’ailleurs les scènes les plus réussies du film (ainsi que celle du début avec Valeria BRUNI TEDESCHI dans le rôle du procureur de la République). Néanmoins, le terme de scandale d’état est trop fort puisque, malgré les révélations, rien ne change après la disgrâce du directeur des Stups, à part le nom de l’office qui devient OFAST en 2020, continuant des saisies minoritaires dans le flux des stupéfiants. D’autres affaires ont mérité le nom de scandale d’état car ayant entrainé la mort de nombreuses personnes (affaires du sang contaminé par le V.I.H., du Médiator, de la chlordécone aux Antilles françaises, et de la radioactivité due aux essais nucléaires en Polynésie française). Certes, le contexte des relations diplomatiques avec les narco-états ainsi que la collaboration franco-espagnole [création du mouvement paramilitaire G.A.L. (Groupement Antiterroriste de Libération) exécutant, entre 1983 et 1987, à l’instigation du gouvernement espagnol de Felipe González, les militants de l’E.T.A., y compris sur le territoire français et qui, en échange, se livrait au trafic de stupéfiants] sont évoqués. Malheureusement, le film est assez confus, surtout au début, manque de pédagogie et comporte plusieurs scènes gratuites (notamment en discothèque) qui en augmentent la durée (123 mn).
Déjà le choix des comédiens, ceux que j'apprécie, m'a donné l'envie de voir le film. J'ai aimé la relation ambivalente des deux hommes, du journaliste, de l'infiltré. Le jeu des acteurs est très naturel, entre comédie et sincérité, réalisme. La thématique aussi m'a attiré. Plein de sujets intéressants qui donnent à penser, parfois trop confus dans la construction et du coup difficile à comprendre... Mais n'est-ce pas une stratégie pour obliger à la réflexion. Aurions-nous été manipulés ? Car ça parle justement de manipulation, mais laquelle ? lesquelles ? De la part de qui ? Les politiques ? L'état ? les médias ? Que ce soit la presse écrite ou les émissions télévisés ? Et le monde de la justice avec ce procès vitrine ? On suit surtout l'enquête journalistique comme dans un documentaire. Qui arriver à croire? qui gagne ou perd ? Ou se situe l'objectivité ? Peut-elle exister ? Encore un film où les points d'interrogation sont très ( trop ) présents. Est-ce que le fait de vouloir écrire cette chronique nécessite forcément de comprendre et d'expliquer ? J'ai un tas de questions qui incitent à l'approfondissement et pas certaine d'apporter de quelconques réponses du moins aujourd'hui.
Le scandale, si scandale il y a eu, c'est que cette histoire n'a pas fait tant de bruit à l'époque. Film bavard, normal, c'est une histoire de journaliste. Cela dit, c'est assez captivant, porté par une distribution du tonnerre avec, au firmament, Roschdy Zem.