Une belle claque que j'ai pris sur "Enquète sur un scandale d'état" réalisé et co-écrit brillamment par le cinéaste Thierry De Peretti !! Rares sont les films fait en France a nous transportés hautement le ton dans un scénario ultra détaillé et une mise en scène superbe mais cela arrive de temps en temps qui plus est sur une affaire d'état récente, il faut de l'audace et c'est intelligemment mis à l'écran. L'histoire de la haute magistrature de la police Française qui fait passer sur les frontières de la drogue comme tactique de les prendre, sauf que ça va au tribunal et un infiltré en froid avec le patron et ami pour l'avoir laché donne des informations à un journaliste de la revue Libération sur les détails, notamment des tonnes de drogues et faire pèter l'état. C'est un film qui bavarde beaucoup mais avec des dialogues intelligentes en apprenant progressivement sur l'enquète et c'est passionnant pour un spectateur comme moi de la première à la dernière minute, j'ai été plongé en plein la dedans. C'est intrigant, humain avec les descriptions des personnages principaux joués avec conviction par Roschdy Zem, Pio Marmai avec aussi de très bons roles secondaires comme Maryline Canto, Valeria Bruni-Tedeschi entre autres et Vincent Lindon excellent en patron pointé du doigt. Des longs métrages comme ça, on en redemande.
Un sujet qui donne envie mais un film qui passe à côté du sujet. Centre sur 2personnages , les autres sont mis de côté et pourtant ce sont sûrement ceux qui avaient le plus à dire Cerise sur le gâteau c est filmé en 4/3 !!! Merci pour ce moment de cinéma raté.
On s'ennuie et visiblement les comédiens aussi. Le sujet est gâché par un montage anarchique On en ressort en ayant déjà vite oublié pourquoi nous étions venus
Inspiré de l'affaire François Thierry ayant éclaté en 2017 (un flic français soupçonné d'être un peu trop proche du milieu des trafiquants de drogues qu'il est censé combattre), ce thriller politico-judiciaire nous plonge dans les coulisses de la lutte incessante contre les stupéfiants en France et ailleurs dans le monde. Le scénario se concentre essentiellement sur la relation entre un infiltré / indic de la police (interprété par le très bon Roschdy Zem) et le journaliste qui va faire sortir ce scandale dans les médias (joué par un Pio Marmaï appliqué). Filmé à la manière d'un documentaire d'investigation, et plaçant le spectateur au coeur de toutes les scènes, le réalisateur Thierry de Peretti recherche un peu trop l'aspect brut et épuré des choses, au détriment d'une trame véritablement captivante et des émotions pouvant en rejaillir. Le jeu des comédiens est très bon, mais ça ne m'a pas suffit à adhérer totalement à ce récit légèrement décousu et n'apportant que peu de réponses au final. Globalement très moyen. Site CINEMADOURG.free.fr
Ce film m'a particulièrement attiré pour ses acteurs, qui m'ont pas déçus, la déception vient de la forme (style documentaire) et la mise en scène totalement inexistante, c'est dommage car le potentiel du scénario était présent. Plutôt décevant me concernant.
Autant dire tout de suite que je ne partage pas les dithyrambes de la presse ! film beaucoup trop long pour le message qu'il veut porter. Pas de dialogues. ni de direction des acteurs qui semblent improviser en permanence avec plus ou moins de réussite. On évite l'ennui complet en relevant le tout par quelques scènes sulfureuses et inutiles. Le tout n'a ni queue, ni tête, sonne faux et fait flop. En revanche j'ai beaucoup aimé la musique du générique de fin.
Le troisième long-métrage de Thierry de Peretti traite d'une obscure affaire d'un trafic de drogue qui aurait été organisée par les sommets de la police française dans les années 2010. Plutôt que d'éclaircir les nombreuses zones d'ombre de ce "scandale d'état", le cinéaste corse va au contraire creuser le mystère en créant de longues scènes dialoguées dans lesquelles il devient vite impossible de démêler le vrai du faux. Le personnage le moins opaque, car le plus neutre et dont le devoir est justement de faire la lumière sur cette histoire, est celui de Stéphane, journaliste à Libération, qui va entrer en contact avec Hubert Antoine, lequel prétend être un ex infiltré des stups qui a pu observer de très près les manœuvres illégales du grand patron Jacques Billard. Or, de cet Hubert Antoine, personnage paradoxal dans la mesure où il est à la fois hyper bavard et extrêmement secret, on ne saura définir une identité unique : c'est parce qu'il est capable de donner une quantité de détails sur sa période en tant qu'infiltré que le spectateur – et par extension Stéphane –, serait tenté de le croire ; sauf que Hubert devient soudain très intéressé quand il apprend qu'un livre relatif à l'affaire pourrait sortir et qu'il pourrait toucher beaucoup d'argent. On peut alors se demander ce qui pousse Hubert Antoine à parler : on peut y voir une démarche éthique radicale qui lui permettrait de prendre une revanche sur les stups et notamment Jacques Billard – dont la relation reste illisible, comme en témoigne leur seule scène en commun, d'ailleurs vite expédiée, dans un restaurant, où la proximité de langage se mêle à la tension ; on ne peut pas non plus écarter l'idée selon laquelle Hubert Antoine serait pétri de contradictions et purement intéressé, manipulerait tout son monde pour rafler la mise. Quant à Billard, il est aussi beau parleur que l'indic, à l'image de cette scène finale du procès, où il est capable d'endormir toute l'assistance en portant une argumentation qui semble irréfutable, mais qui se verrait facilement démentie par tous les éléments précédemment apportés par Hubert Antoine. Inscrits dans un cadre souvent large, dans des plans fixes et ouverts, les personnages apportent leur version, mais sans que l'on sache vraiment si c'est dans le but de malmener leurs concurrents, de rester fidèle à une honnêteté morale ou si les deux tendent à se mélanger. Moins un film d'espionnage qu'un grand film sur le pouvoir de la parole, "Enquête sur un scandale d'état" ne résout rien, il épaissit le mystère : de l'ouverture dans la somptueuse villa à Marbella jusqu'à cette balade nocturne en voiture, chacun aura dévoilé ses raisons, mais c'est bien l'absence d'élucidation qui clôt ce film dense et passionnant.
Je ne comprends pas l'engouement de la presse. Le film est trop bavard, c’est brouillon, cela part dans tous les sens au niveau du récit et il faut parfois s’accrocher pour comprendre l’histoire : Paris, octobre 2015. Après la saisie de sept tonnes de cannabis, Hubert Antoine, un ancien infiltré de l'office anti stupéfiants, contacte un journaliste de Libération. Il accuse son ancien employeur, le commissaire Jacques Billard (Vincent Lindon), de tremper dans le trafic sous couvert d'une stratégie de lutte antidrogue…le film s'inspire du livre du même nom écrit par le journaliste Emmanuel Fansten et l'informateur Hubert Avoine…En 2016, dans un café parisien, Hubert Avoine étale devant Emmanuel Fansten une foule de documents démontrant son implication dans des activités illégales réalisées pour le compte de la police. Il met en lumière les méthodes troubles de la lutte anti-drogue dont il avait été le témoin : proximité entre voyous et policiers, disparition de marchandises ou de billets, importations de stupéfiants sous escorte policière. Après plusieurs semaines d’enquête, le journaliste de Libération découvre que le patron de l’Office central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), le commissaire François Thierry, a favorisé l’importation de plusieurs tonnes de drogue sur le territoire français…cette drogue serait remontée vers la France par go-fast pour le compte de Sofiane Hambli, trafiquant notoire …La révélation de ces affaires reflète les rivalités entre policiers et douaniers engagés dans la lutte antidrogue. Elle se traduit par une compétition d'ambition des chefs et une guerre des indics…Ce n’est pas nouveau et cela a donné lieu à plusieurs films du même genre…le film commence dans une vaste villégiature de Marbella, on y suit les déambulations d’un homme (Roschdy Zem alias Hubert Avoine), jusqu’à une plage privée où des individus cagoulés déchargent depuis des Zodiacs une prodigieuse quantité de stupéfiants, indifférents à l’occupant des lieux. Séquence captivante, qui fait planer l’ambiguïté sur le statut de ce personnage, (« Ni flic, ni voyou, ni indic », déclarera-t-il au micro de Libé) et tout autant sur l’identité des individus cagoulés …. Cette Enquête… est donc avant tout affaire de croyance, celle d’un journaliste Stéphane Vilner (Pio Marmaï) pour sa source, jouée par Roschdy Zem, l’atout maître de la distribution, et le seul acteur à se hisser à la hauteur des modèles « américains » auxquels aspire le film. Son cocktail vénéneux de flegme et de paranoïa place sa prestation de solitaire insondable sous le signe d’une ambivalence jamais complètement dissipée, malgré les recoupements opérés pour vérifier la véracité de ses allégations. Face à lui, Marmaï peine à traduire le conflit dans lequel s’embourbe son personnage, sous l’emprise d’une confession-fleuve qui pourrait tout aussi bien relever de l’affabulation. Dans la réalité de l’affaire, la question s’est posée. Dans le box des accusés, Vincent Lindon ne convainc pas davantage en « grand flic » contorsionniste à même de désarçonner procureurs et magistrats. Truffés d’hésitations, les interminables louvoiements du commissaire mettent d’autant plus en évidence la limite du film, à savoir la banalité avec laquelle l’exercice de la parole y est mis en scène. Et il s’agit précisément d’un film où l’on parle beaucoup, au point de rendre toute vérité indémêlable. Qui manipule qui ? Quels sont les ténébreux secrets que dissimule Hubert Antoine, cet antihéros peut être mythomane qui semble prêt à tout pour nuire à ses ex-supérieurs qu'il a servis de longues années ? Jusqu'à quel point les méthodes douteuses de Jacques Billard pour démanteler les réseaux de trafiquants sont-elles compatibles avec les lois de la République ??? Thierry de Peretti prend un malin plaisir à slalomer entre les figures du cinéma de genre (film d'enquête, film sur les journalistes, polar) pour signer une fiction étrange et labyrinthique où il morcelle la narration et la chronologie du récit pour rendre compte des mystères et ambiguïtés de ses protagonistes …mais ce récit qui aurait pu donner lieu à un thriller politique haletant reste un film dossier foisonnant mais étrangement atonique…