Avec “Midsommar” faut-il rire ou pleurer ? Pour ce qui est de la tension, je suis d’accord que le long-métrage nous fait suffoquer à souhait. Nos yeux en prennent plein les mirettes : dissections, cassages de cranes, sexe tantrique, champignons et plantes en tout genre, etc. Mais le but dans tout ça, toute cette folie, cette boucherie ? Faut-il lui donner un sens ? Qu’est ce qui est bon, mauvais ? Faut-il juger tout ça ? Faut-il le subir en restant muet, sans révolte ?
Ce qu’il me dérange avec ce long-métrage, c’est qu’on fait du morbide avec du vent. Quelques idées macabres et inhumaines, et on sert ça sur un plateau d’argent avec un beau soleil, une lumière éblouissante et épuisante, des tenues et personnages atypiques. C’est sur, c’est très épuré, la mise en scène est incroyable, on se laisse bercer par de longues, voir interminables séquences de rituels. La maison brûle avec toutes les raisons du désarroi à l’intérieur, une fois cette étape révélée, la reine de Mai peut à nouveau respirer…normalement. Au moins je l’avoue, Florence Pugh est encore une fois incroyable et nous pousse à ce qu’on s'intéresse à son jeu de comédienne tellement il nous est communicatif.
Mais je ne pense pas encore comprendre le but derrière ce genre horrifique, encore trop de voyeurisme pour peu d’explications sur le sujet, un fatalisme sur le devenir des personnages qui me dérange tellement ceux-ci n’essayent pas de s’échapper, ni se rebeller. Pas de surprise, pas de rebondissements, c’est extrêmement long et linéaire.