Cela fait plus de deux semaines que j'ai vu MIDSOMMAR et je ne sais toujours pas par où commencer, tellement cette oeuvre m'a secoué.
C'est une oeuvre hallucinante et percutante !
Ari Aster avait fait grand bruit, en 2018, avec sa première réalisation nommée HÉRÉDITÉ, mais je ne pourrais pas en parler car j'avoue avoir pris conscience trop tard que ce film n'était pas un film d'horreur banal comme tout ceux qui sortent sans même qu'on y prête attention.
J'ai donc loupé le premier long métrage du réalisateur.
Mais revenons à MIDSOMMAR et particulièrement à sa bande annonce, qui m'avait scotché, par son originalité et surtout par sa bande originale.
Malheureusement ce son qu'on entend dans cette bande annonce ne sera pas présent dans le film... Mais quel film !
Le métrage est une véritable démonstration du talent de Ari Aster, qui nous prouve qu'il a un vrai sens artistique, avec une mise en scène d'une beauté redoutable.
Techniquement, on pense facilement au talent de Gaspar Noé, pour ce qui est des déplacement de caméra.
Dans MIDSOMMAR, la mise en scène ne peut que être vu, tellement qu'elle aide à rendre le métrage angoissant.
Le plan où la caméra fait un tour complet au dessus de la route (pendant que la voiture avance) et que nous voyons la banderole du festival, totalement à l'envers, c'est magnifiquement pensé.
Mais il y a aussi des scènes où la caméra suit totalement les actions des personnages : Je pense notamment au plan autour du premier repas, où les personnages doivent se lever de leur chaise et se rasseoir. La caméra suit absolument toute l'action, comme si elle était un personnage aussi.
C'est admirable comme idée.
L'ambiance inquiétante est présente tout au long du récit mais la pression qui monte lentement, c'est assez remarquable.
Le casting est quant à lui, très bon aussi, même si Florence Pugh et Jack Reynor sont les oersonnages principaux dans cette histoire sordide.
Je ne dirais pas que Jack Reynor est et sera un grand acteur mais je pense sincèrement que Florence Pugh va devenir une grande actrice.
Sa beauté est évidente, certes mais dans ce métrage, elle n'est pas forcément mise en valeur et son charisme est pourtant bien là.
Hâte de la voir dans d'autres films, donc.
Pour ce qui est de l'univers de ce festival religieux et sectaire, tout est hyper bien maîtrisé.
Tout est là pour choquer, mais avec subtilité.
L'ascension du personnage torturé qu'est Dani (Florence Pugh) était assez prévisible étant donné son passé, mais il est impossible de s'imaginer à quel point une personne ayant des souffrances internes, puisse devenir celle qu'elle sera dans cette communauté.
Passé, par lequel le film commence et quelle mise en abîme, à couper le souffle (si je peux me pernettre, vu le contexte).
Ne serait-ce qu'avec cette scène de début de film, j'ai compris le talent de Ari Aster.
Puis il y a eu cette fin hallucinante, où on ne sais pas vraiment ce qu'on ressent, si ce n'est du malaise profond et une admiration par la grande maîtrise du réalisateur.
MIDSOMMAR est une immense claque !