Inspiré d'un fais divers tiré du documentaire ''Roubaix, commissariat central'' de Mosco Boucault, le nouveau film d'Arnaud Desplechin nous plongent dans les profondeurs de Roubaix.
''Roubaix, une lumière'' présente l'histoire de Dahoud ( Roschdy Zem ), chef de la police de Roubaix et la nouvelle recrue Louis ( Antoine Reinartz ), étant appeler à intervenir pour une affaire de meurtre d'une vieille dame. Les soupçons vont vite se porter sur deux femmes, Claude ( Léa Seydoux ), et Marie ( Sara Forestier ).
Roubaix est une ville qui tient à cœur à Arnaud Desplechin : il y a grandi, y a tourner certains de ses films ... Mais le genre du polar est pour lui une toute première, et disons qu'il le manie plutôt bien ! Le film nous plongent dès ses premières minutes vers une descente aux enfers; dans les bas-fonds d'un Roubaix mélangé entre violence et misère. Au milieu de tous ça, la police essayant de faire régner l'ordre.
Le film s'aventure dans sa première heure, sur plusieurs affaires gérées par la police de Roubaix, tel un incendie, un viol, une fugue ... Mais rentre assez vite vers le crime qui va être celui principal du film, le meurtre d'une vieille dame où les soupçons, qui d'abord multiples, vont vite se centrer sur deux femmes, alcooliques et toxicomanes, Claude et Marie.
Deux femmes, aveuglées par la misère les entourant, qui vont commettre l'irréparable à travers ce meurtre. Une vérité qui sera très dure à avouer aux policier après leurs multiples mensonges et qui remettra en question leurs amours et leurs propre vie.
Donc comme vous le comprenez, ''Roubaix, une lumière'' ne veux pas se centrer un scénario et un fais divers clair et précis mais se veux nous faire voyager à travers la misère de la ville.
Bien que l'intrigue se déroule au plein cœur des fêtes, où célébration et joie de vivre doivent être au rendez-vous, le film se veut froid et violent, nous faisant ressentir cette atmosphère à laquelle sont confrontés tous les jours les policiers.
Policiers, dont l'intrigue va surtout ce concentrer autour de deux personnages : le chef de la brigade nommé Dahoud, un homme qui a grandi et qui est fortement attaché à la ville de Roubaix ( qui s’attache surement au passé et a tendance à ne plus reconnaître le Roubaix de nos jours ), et enfin la nouvelle recrue Louis, un catholique pratiquant dont les rares moments de prière sont comme froid et et très distant en raison de l’atmosphère qui l'entoure, celle de Roubaix dans le film.
Le film n'est pas non-plus dénué de défaut : certains acteurs sont justes ( heureusement n'apparaissant que quelques minutes à l'écran ), ou encore une partie finale qui traîne trop dans la longueur je trouve.
Mis à part ça, ''Roubaix, une lumière'' s'avoue très intéressant et Arnaud Desplechin réussi à nous conquérir grâce à son premier polar, nous plongeant dans un Roubaix sans la moindre source d'espoir; un Roubaix entre violence et misère !