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    Roubaix, une lumière
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    3,6
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    323 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 août 2019
    Magnifique film et super interprétation. D'une jutesse inégalée.Film,pour une fois,qui a dû bénéficier d'un conseiller technique.Celà pourrait être un documentaire sur le travail de la police d'investigation.J'ai adoré.
    Laurent C.
    Laurent C.

    262 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2019
    Le film s'ouvre sur des lumières de Noël qui scintillent sur des capots de voiture, et une musique classique qui ne quittera plus vraiment le récit, emporte le spectateur dans les nuits et journées d'un commissariat de Roubaix, en pleine période de fêtes. Cette entrée en matière annonce déjà le point de vue que ce film-là n'est pas un polar comme les autres. "Roubaix, une lumière" n'est pas une succession des histoires ordinaires et malheureuses des policiers. C'est l'état d'une ville Roubaix, sinistrée par la désindustrialisation, et ravagée par une pauvreté endémique et des tensions sociales entre communautés. Desplechin montre, il ne dénonce pas. Mais il va au-delà de la monstration, le brillant cinéaste déroule, comme à chaque fois dans sa filmographie, un roman social et personnel de son propre rapport à sa ville d'origine. Il tient à une écriture quasi romanesque, qui élève ses personnages, même les plus sordides, à une forme de beauté intemporelle.

    Avec ce "Roubaix, lumière", Arnaud Desplechin signe un nouveau chef d'œuvre, à la puissance évocatrice aussi importante que "Comment je me suis disputé ou ma vie sexuelle", "Un Conte de Noël" ou "La vie des morts". La perfection n'est pas loin. Il s'agit d'un cinéma mature, ancré dans la réalité tragique de ces gens, les roubaisiens, baignés de la lumière factice de Noël. La ville est au bord de la faillite, comme l'écrit un des nouveaux lieutenants de police. Au départ, face à l'écorchure des visages, on craint la caricature, l'exagération. En vérité, autant Léa Seydoux, Sara Forestier qu' Antoine Reinartz donnent chair à des personnages détruits par leurs conditions sociales et familiales, ou bien, s'agissant du policier, contraintes à un exil personnel. La magie des mots, la volupté des sons créent du Beau là où tout pourrait se réduire à la mort ou du désespoir.

    On ne peut pas parler de ce film sans saluer l'interprétation gigantesque de Roschdy Zem. Il s'agit sans doute d'un des grands rôles de sa vie. Il y a dans son jeu la noblesse qu'on lui trouvait chez Téchiné. Il y a aussi l'écho sans doute très personnel dans son jeu du poids des racines migratoires qui continuent de hanter les générations nées de parents étrangers. Il y a dans sa présence qui rend hommage aux roubaisiens, aux immigrés, et à un corps de métier, la police, dont on comprend soudain combien la défaillance n'est jamais loin dans l'exercice de ce métier.

    Chapeau bas Monsieur Desplechin !
    Alesi27
    Alesi27

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2019
    Un excellent thriller français dans l'univers sombre de Roubaix A noter une magnifique interprétation de Sarah Forestier et Roshdy Zem .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 août 2019
    Comme la plupart de ceux qui ont pris le temps de partager leur regard sur le film, et le cinéma en général, de Desplechin, je ne peux qu'admirer son talent. Oui ce film est plus lent que beaucoup de polars. Pas de hurlement, de coup de théâtre, de poursuite toutes sirènes hurlantes, de cascade et d'effets spéciaux. Mais la peinture minutieuse d'une enquête policière tentant de parvenir à la manifestation de la vérité laisse à chacun la possibilité de s'intéresser à la détresse de ces êtres à la dérive dans une société qui les exclut. Permettre à chaque comédien de se sublimer ainsi relève du prodige. Mention particulière à la composition de Sara Forestier.
    Reverdy
    Reverdy

    22 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2019
    Desplechin change de genre cinématographique. On débarque dans un univers poisseux, sur les lieux d'un crime : il s'agit vous l'avez compris, d'un polar. Ce qui fait la force de Desplechin revient tout de même rapidement à savoir un monde, une capacité à raconter des choses, à mettre en place ce monde et à le penser. C'est la question du mal qui se pose ici : pourquoi ce mal ? Pour répondre à cette question philosophique classique, reposent sur le bureau de l'adjoint de Daoud (Daoud est joué par un Roschdy Zem inspiré et qui habite son rôle de commissaire), un livre de Lévinas (Ethique et infini), et les pensées de Pascal...
    johnlat
    johnlat

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 août 2019
    Superbe film. Roshdy Zem est incroyable. On plonge dans Roubaix presque comme dans un documentaire. La musique est magnifique.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    183 abonnés 1 171 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2019
    Desplechin n'en finit plus d'ausculter sa ville natale qu'il fût si content de quitter arrivé à l'âge adulte. Roubaix autrefois reine de la houille et désormais reine du caniveau nous est présentée sous son aspect le moins reluisant où la petite délinquance ordinaire naît sur le terreau d'une misère sociale étouffante. Seuls phares dans la nuit, la bonté et la force tranquille d'un commissaire qui mène son enquête dans cette ville délabrée qu'il a aimée et qu'il refuse de quitter. Film policier âpre et théâtral, maîtrisé de bout en bout, servi par un casting remarquable dans lequel brillent Roschdy Zem et Sara Forestier qui trouvent sans doute ici leurs plus beaux rôles.
    fcarco
    fcarco

    3 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 août 2019
    Témoignage édifiant sur le quotidien du commissariat de Roubaix, la ville la plus pauvre parmi les 100 plus grandes villes de France. Seconde partie dans laquelle Desplechin développe un fait divers réel. Très bonne interprétation de Roschdy Zem, de Léa Seydoux et de Sarah Forestier, trois valeurs sûres de notre cinéma français
    Corbett
    Corbett

    34 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 août 2019
    Super polar que nous livre Desplechin. Classieux, Roschdy Zem magistral, Lea Seydoux et Sara Forestier sont épatantes.
    ça fait du bien de voir un film français de cette qualité à mon retour de vacances !!
    Joce2012
    Joce2012

    213 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 août 2019
    Très bon film policier qui tient en haleine jusqu'au bout, très bonnes interprétations, bon moment de cinéma !
    ffred
    ffred

    1 744 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 août 2019
    Très curieux de voir Arnaud Desplechin sortir de son ordinaire. Pour la première fois, il relate un un fait divers. Aucun de ses films n'a jamais été aussi proche du réel, aussi noir, aussi oppressant. D'entrée, une ambiance lourde et glauque s'impose. Son scénario, inspiré lui-même d'un documentaire traitant du sordide assassinat d'une vieille femme à Roubaix en 2002 , nous tient en haleine en permanence. Il porte un regard plutôt bienveillant sur les personnages, nous les rendant facilement attachants, qu'ils soient policiers ou suspects, tout en nous laissant, une fois de plus, perplexe sur la noirceur de l'âme humaine. Le tout sans concession sur une société à la dérive, tout autant que sur une région (d'où le réalisateur est originaire). L'ensemble est parfaitement ficelé par une mise en scène magistrale. La direction d'acteur est au diapason. Roschdy Zem trouve là un de ses meilleurs rôles, Léa Seydoux et Sara Forestier (que je n'apprécie guère d'ordinaire) sont assez bluffantes toutes les deux, et Antoine Reinartz (césarisé en 2018 pour 120 BPM) très convaincant en jeune flic récemment muté. Roubaix, une lumière, chronique policière tout autant que drame social, est un film troublant, sombre, intense et poignant. Première incursion dans le polar totalement réussie donc pour Arnaud Desplechin. L'un des meilleurs films français de l'année.
    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 août 2019
    Au début du film, il y a la nuit, mais pas n’importe quelle nuit, puisque c’est celle de Noël. Les guirlandes qui scintillent dans les rues de Roubaix semblent cependant bien dérisoires. Ont-elles le pouvoir de dissiper un tant soit peu la disgrâce de la ville réputée la plus pauvre de France ? 46% des habitants y vivent sous le seuil de pauvreté. C’est là, cependant, dans cette ville où la misère sociale et humaine est omniprésente, ville où lui-même est né, qu’Arnaud Desplechin a entrepris de chercher de la lumière. Ou, plutôt, une lumière, comme l’indique le titre. Il s’inscrit ainsi dans une veine, parfois exploitée, dans le genre du film noir, y compris à l’époque de son âge d’or, durant les années 40 et 50. Un film comme La Maison dans l’Ombre (On dangerous ground – 1952) de Nicholas Ray en est l’exemple parfait. Dans une histoire de violence très sombre intervient un personnage porteur de lumière, le paradoxe étant, dans le film de Ray, qu’il s’agit d’une femme aveugle jouée par la sublime Ida Lupino.
    Mais revenons au film d’Arnaud Desplechin, qui s’est lui-même inspiré d’un documentaire de 2008 intitulé Roubaix, commissariat central, documentaire au cours duquel on pouvait voir deux femmes qui, pressées de questions par les policiers, passaient aux aveux, admettant avoir commis le meurtre d’une personne âgée. Tous les éléments de ce documentaire, dans lequel il est également question, entre autres, d’un incendie criminel, de la fugue d’une jeune fille mineure et d’un viol dans le métro, se retrouvent dans le film de Desplechin. Du coup, on peut légitimement se demander s’il était vraiment utile de faire jouer à des acteurs les rôles de ces personnes bien réelles. La réponse est oui, ne serait-ce qu’à cause de l’intention affichée dans le titre du film, chercher une lumière là où il semble impossible d’en trouver, de quelque ordre que ce soit.
    Nul besoin pour Arnaud Desplechin de mettre en scène les crimes, il lui suffit de quelques plans pour placer en évidence la sordidité des lieux où se traînent des vies sans le moindre espoir d’un avenir meilleur. C’est là que, enquêtant sur un incendie criminel, les policiers se trouvent en présence d’un couple de deux femmes dont on devine aussitôt, rien qu’à leur aspect, qu’elles ne connaissent que la misère. Claude et Marie sont interprétées de manière persuasive par Léa Seydoux et Sara Forestier. Interrogées d’abord parce qu’elles sont voisines de l’immeuble incendié, elles deviennent progressivement suspectes, non seulement d’avoir provoqué l’incendie mais également d’avoir tué, pour lui dérober ses quelques biens, la femme âgée qui y résidait et dont on a fini par retrouver le cadavre.
    Or, parmi les policiers qui interviennent au cours du film, il en est deux qui se détachent : le commissaire Daoud (joué par l’excellent Roschdy Zem) et Louis (Antoine Reinartz), l’un de ses lieutenants. La grande idée d’Arnaud Desplechin, c’est de les avoir conçus de façon complémentaire. Le second, Louis, quelques plans rapides nous font savoir qu’il est croyant. Il a certes rejeté, à l’époque où il devait faire sa première communion, un appel au sacerdoce, mais un plan très fugace nous le fait voir en train de prier, demandant à Dieu la force du pardon. Or cet homme qui prie, lorsqu’il exerce son métier de policier, n’en reste pas moins un enquêteur comme les autres, prompt à s’énerver, à crier, à s’emporter, voire à menacer, quand il est en présence des supposées coupables qu’il s’agit d’interroger. À contrario, Daoud, lui, se distingue invariablement par sa patience, sa prévenance et sa douceur. Dès qu’il est là, quelque chose change. Lui qui n’est pas présenté comme quelqu’un de croyant, quand il apparaît, c’est comme s’il portait avec lui la lumière. En somme, l’on a affaire deux hommes dont l’un est un croyant sans la grâce et l’autre un sceptique porteur de grâce.
    En écrivant cela, je songe à d’autres œuvres abordant ce même thème, par exemple A la merveille (2013) de Terrence Malick, film dans lequel Javier Bardem jouait le rôle d’un prêtre n’ayant plus la foi mais n’en continuant pas moins de servir les pauvres. Qu’est-ce qui est préférable ? Avoir la foi tout en étant dépourvu de grâce ou en être doté bien qu’incroyant ? Je n’ai pas la moindre hésitation, pour ma part, quant à la réponse.
    Pour la première fois dans son parcours de cinéaste, Arnaud Desplechin aborde le genre du film noir, ou du polar, et il le fait avec un indéniable talent. Captivant, le film, sans jamais céder au voyeurisme, n’occulte rien ni de la misère sociale ni de ses terribles conséquences. Deux filles paumées, exclues, sans avenir, assassinent une pauvre vieille. Le commissaire Daoud fait son boulot de policier mais il a bien perçu que ces filles-là, si elles sont coupables, sont aussi et d’abord des victimes.
    Jean-Flavien P
    Jean-Flavien P

    26 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 août 2019
    Film (très) noir réussi, le film est d’ailleurs comme le dit le titre vraiment bien éclairé et sombre, belle mise en scène, Roshdy Zem comme Léa Seydoux et Sara Forestier sont totalement justes et il est surtout intéressant et rare de voir le travail quotidien d’un inspecteur de police aussi bien traité, tant dans son environnement que dans ses procédures.
    Alice L
    Alice L

    169 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 août 2019
    Desplechin prouve une fois encore qu'il est un des cinéastes français les plus passionnants et nous surprend avec un polar efficace porté par Roschdy Zem magistral
    regard00
    regard00

    2 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2019
    Formidable film très prenant un vrai polar français sur fond social. Des acteurs si justes. Une mise en tension vraiment prenante à voir
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