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    Swallow
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    3,7
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    90 critiques spectateurs

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    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    632 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 janvier 2020
    Voilà un film déconcertant et assez inédit par le sujet qu'il traite. En effet, rien ne laisse présager la tournure du scénario qui s'avère à la fois dérangeant et fascinant. Carlo Mirabella-Davis signe ici un premier long-métrage prometteur car il allie habilement un scénario fignolé avec une mise en scène à l'esthétique singulière et maitrisée. C'est une belle surprise qui laisse un gout amer. En bref, "Swallow" raconte le quotidien étouffant d'une jeune mariée dans un monde aseptisé et macho. Dans ce calvaire, elle va exorciser ses peines en se mettant à avaler des objets incongrus et dangereux. Personnellement, je ne connaissais pas du tout ce trouble du comportement alimentaire, ce qui a pu jouer dans mon ressenti mais je l'ai trouvé extrêmement bien traité, sans fioritures ni effets spectaculaires. L'interprétation de Haley Bennett, d'ailleurs, est incroyable, presque impassible dans ce rôle de femme parfaite bousculée de l'intérieur par des pulsions incontrôlables. Mais en plus d'aborder la maladie de Pica, le réalisateur pointe subtilement du doigt un patriarcat repoussant mais néanmoins existant, que ce soit le jeune mari en quête de jouissance et d'image publique ou les beaux-parents en quête d'une descendance. Heureusement, le film ne manque pas d'humour face à cette poignée de scènes intenses et dresse un portrait de femme honnête et percutant. Cependant, j'aurai préféré une fin moins terre-à-terre, moins psychologique, cherchant moins à expliquer les origines de ce trouble afin de satisfaire les attentes du spectateurs désorienté. Mais "Swallow" reste tout de même un ovni anxiogène, étrange et inattendu.
    moket
    moket

    524 abonnés 4 329 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 septembre 2022
    Une esthétique et une interprétation qui installent bien le malaise mais un film qui aurait mérité un peu plus de consistance parce que, par moments, les 90 minutes paraissent bien longues...
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2020
    Elle se tient droite, devant la piscine, dans la magnifique demeure où elle habite avec son mari, récemment promu comme DF par son père dans l'entreprise familiale. Elle apprête sa coiffure, si importante, comme l'en atteste l'affiche. Mais Hunter n'est rien d'autre qu'une femme au foyer, docile, aux ordres de son époux et de sa belle-famille. Elle occupe ses journées, sans doute longues, dans un quotidien qui s'étire et elle n'est rien d'autre que la femme d'un homme à qui elle doit son niveau de vie, son statut de bourgeoise et surtout son ennui.

    "Smallow" est un film autant angoissant que fascinant. Il dissèque la façon si insidieuse dont les femmes continuent de subir le joug de la domination masculine. Elle succombe à une étrange addiction qui la pousse à dévorer des objets étranges, comme si elle devait absolument faire mal à son propre corps et à son identité. Le film entraîne le spectateur dans l'enfer de cette drogue contre laquelle elle ne peut rien, et surtout l'enfer d'une société patriarcale où les femmes doivent tenir le rôle de la potiche, si elles veulent garder le niveau de vie qui leur est accordé.

    Le récit est magistralement mené, entre dégoût, interrogations, et stupéfaction. Evidemment, il y a une sorte de facilité entre les raisons de cette obscure addiction et la manière dont l'héroïne parvient à se sortir de sa dépendance. Mais le film fonctionne très bien et emporte le spectateur dans les torpeurs de cette jeune-femme.
    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 avril 2022
    Un drame psychologique dérangeant qui dépeint le combat intérieur d'une femme prisonnière de son quotidien, porté par l'interprétation troublante de Haley Bennett
    orlandolove
    orlandolove

    134 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2020
    Une proposition originale, à la frontière entre cinéma d'horreur et analyse sociétale. Les personnages sont soignés, chaque protagoniste ayant ici un rôle intéressant dans le déroulement du récit. Quant aux acteurs, ils sont à la hauteur de cette belle découverte.
    Artriste
    Artriste

    116 abonnés 2 005 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2024
    Film dramatique, écrit et réalisé par Carlo Mirabella-Davis, dont c'est le premier long-métrage, Swallow est aussi énigmatique que perturbant, pour un résultat à la hauteur de ces sentiments. L'histoire nous fait suivre Hunter, une femme semblant mener une vie parfaite aux côtés de Richie, son mari, et entourée de ses riches beaux-parents. Pourtant, elle se sent cantonnée au rôle de femme-objet. Mais son attitude va brutalement changer lorsqu'elle va tomber enceinte. En effet, la future mère de famille développe alors un trouble du comportement alimentaire rare, le pica, caractérisé par l'ingestion d'objets non comestibles. Ce scénario s'avère prenant à suivre tout du long de sa durée d'environ une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue montant crescendo en tension et s'aggravant au fil des minutes, même si sa dernière partie dévie un peu de son sujet et est peu moins réussie. Le récit traite d'une pathologie intéressante car aussi incompréhensible qu'intrigante. Un sujet très bien abordé à travers des scènes aussi écœurantes que douloureuses, faisant ressentir de façon palpable la sensation parcourant le corps ingérant ces objets immangeables. L'ambiance inquiétante et dramatique est très bien retranscrite. L'ensemble est parfaitement porté par Haley Bennett dont le visage illumine l'écran. Le reste de la distribution est tout aussi convaincante entre les rôles joués par Austin Stowell, Denis O'Hare, Elizabeth Marvel ou encore David Rasche. Mais c'est vraiment l'actrice principale qui est au centre des débats et au cœur du propos. Toute cette cellule familiale entretient des rapports tourmentés par le trouble d'Hunter, provocant de nombreuses émotions. Des échanges soutenus par des dialogues de bonne facture. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain se veut sobre mais efficace. Surtout, sa mise en scène est magnifiée par une photographie naturellement lumineuse particulièrement soignée. Une esthétique franchement ravissante accompagnée par une b.o. aux compositions dans le ton, renforçant l'atmosphère lorsqu'il le faut. Ce désordre alimentaire s'achève sur une fin impactante, venant mettre un terme à Swallow, qui, en conclusion, est un film marquant méritant d'être découvert.
    gabdias
    gabdias

    85 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mai 2021
    Un premier film sous forme de claque qui mixe les sujets : les secrets de famille, la maladie de PICA, le rôle de la femme. L’image est parfaite, l’interprétation fine et précise. Un drame exquis sur la libéralisation de la femme, plus politique et engagé qu’il n’y parait. Le genre de film ovni jusque dans la réalisation.
    Gwen R
    Gwen R

    47 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2020
    Un point de départ original, de bon acteurs le film déçoit dans sa dernière partie plus "normale" .
    Kivodulh
    Kivodulh

    36 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2020
    Une histoire surprenante dans laquelle on se laisse emporter, notamment grâce à l'excellente prestation de
    Casimirismylegend
    Casimirismylegend

    52 abonnés 314 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2022
    Swallow, un titre dérangeant pour un film anxiogène et finalement très élégant, porté par une actrice qui donne son maximum avec justesse. J'ai beaucoup aimé.
    Benjamin L
    Benjamin L

    15 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mai 2021
    Un film très esthétique, avec une réalisation précise, une mise en scène soignée, une photographie magnifique... Dommage que le scénario manque un peu de profondeur, d'un petit coup de pep's. Bref, l'ensemble demeure tt de même de bonne facture, mais avec cette frustration d'être passé à côté de ce qui aurait pu être un grand film...
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2020
    Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Hunter. Elle vit dans une belle maison auprès de son beau mari, accueillie à bras ouverts par ses beaux beaux-parents auxquels elle va bientôt donner un petit-enfant. Mais la grossesse de la jeune femme provoque chez elle des troubles obsessionnels du comportement. Hunter se met à avaler toutes sortes d’objets, dangereux et incomestibles : une bille, un clou, une pile…

    La folie est un sujet très cinématographique. Les plus grands s’y sont frottés : Polanski ("Rosemary’s baby", "Repulsion"), Cronenberg ("Le festin nu", "Spider"), Cassavetes ("Une femme sous influence", "Faces"), Aronofsky ("Requiem for a dream")…

    Le réalisateur Carlo Mirabella-Davis raconte s’être inspiré de l’histoire de sa grand-mère, une femme au foyer dans l’Amérique patriarcale des années cinquante, internée en asile psychiatrique pour soigner les TOCs causés par une vie sans joie. Reconnaissant que « filmer un personnage qui se lave les mains n’est pas très cinématographique », il a infligé à son héroïne une maladie peu commune : le syndrome de Pica et l’ingestion compulsive d’objets divers. L’effet est radical. On déconseille vivement "Swallow" à l’heure du repas et/ou aux amateurs de popcorn tant l’ingestion par Haley Bennett d’objets de plus en plus dangereux provoque des haut-le-cœur.

    Les deux premiers tiers du film sont particulièrement réussis qui ne franchissent quasiment pas les portes de la prison dorée de Hunter et de son bellâtre de mari, dont la beauté n’a d’égale que l’absence glaçante de sensualité. Au bout d’une heure on étouffe des objets ingérés comme de l’atmosphère oppressante qui y règne. On a envie de s’enfuir. Le réalisateur avait le choix de nous enfoncer la tête une demie heure de plus dans ce cauchemar ou de nous autoriser une échappée belle.

    C’est malheureusement pour le second parti qu’il opte. Une cure psychanalytique permet à Hunter de mettre des mots sur son mal. Ce dévoilement mélodramatique – et assez bateau – la conduira à des choix radicaux dont on ne révèlera rien sans se faire accuser d’être un infâme spoiler. C’est dommage car il y avait encore beaucoup à dire de ces dix dernières minutes, de ces retournements et de ce plan final, interminable, glaçant et paradoxalement énergisant.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 359 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2020
    Hunter est amoureuse de son mari. Ce jeune couple s’installe dans une belle maison offerte par les parents de Richie, le mari. La parfaite femme au foyer va rapidement se rendre compte qu’elle s’ennuie. Son mari est souvent au travail et quand il rentre, c’est à peine s’il l’écoute parler. C’est lorsqu’elle tombe enceinte qu’Hunter se met à développer un étrange trouble compulsif en avalant des objets. Spectateurs, préparez-vous, si la bille passe plutôt bien, la punaise est un moment difficile à vivre. La maladie de Pica est donc le trouble que traverse la future mère de famille. L’esthétisme et l’ambiance ont su s’installer progressivement pour provoquer un climat mélangeant les références à Hitchcock et De Palma. Malheureusement, “Swallow” reste finalement très sage et en trouve une excuse un peu facile sur les raisons qui ont poussé Hunter à une telle situation.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    islander29
    islander29

    861 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 janvier 2020
    Un film difficile émotionnellement...Cette jeune femme est perdue dans son couple, avec un mari qui semble idéal, mais qui ne peut empêcher le mal être intérieur...C'est du cinéma indépendant américain original et qui finit par emporter le spectateur
    dans une sorte d'introspection psychologique...Pourquoi la vie est elle si difficile par moments...Peut être à cause du passé semble répondre le film (il suffit de creuser les relations entre le père et la mère, pour comprendre certaines choses) ...Le mal se répète indéfiniment, même avec l'aide ici de personnages secondaires (la psy, le syrien)...Le trouble est là, l'héroïne avale des objets (la maladie existe vraiment, je la découvre), qu'ils soient ronds, pointus, dangereux. Les conséquences peuvent être graves…..Techniquement la photo manque de contraste, même si elle est agréable, mais la musique est accrocheuse et grave, résonne bien avec le sujet….Le film est difficile, je le répète, et il n'est pas dans sa finalité à vous donner le moral, mais il est intéressant …..Je conseille
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2021
    Les influences du cinéma féministe touchent intensément le corps des femmes et pour son premier envol, Carlo Mirabella-Davis aura toutes les raisons de bluffer son audience. Entre le désir de rendre hommage à sa grand-mère, condamné à rester au foyer, il arme son récit d’une fresque pittoresque de la société qui surexploite le moindre détail jusqu’à la vie d’une femme. On la rétrograde au rang de procréatrice, mais on en oublie souvent la dualité derrière. Le rapport à l’homme est fastidieux pour celui qui cherche à explorer les dilemmes moraux d’une jeune femme contemporaine. Au-delà des mœurs, le réalisateur cherche avant tout à bâtir une sorte d’allégorie et d’éloge sur un statut que nul autre ne peut se substituer. Si la femme dépend désespérément de sa moitié, cette dernière de reste pas moins indépendante dans ce qu’elle peut bien assimiler, au sens propre comme au sens figuré.

    Aux côtés de Hunter (Haley Bennett), nous épluchons le zeste de sa vie monotone et sans inspiration. Elle ne constitue pas l’objet d’une réussite sociale et son genre de l’aide pas à assumer l’autonomie financière. Les faits sont subtilement rappelés, car dans les pays où le capitalisme ne finit pas traverser notre foyer, il reste peu d’issues afin de trouver satisfaction. Pour Hunter, c’est le cas et elle s’en rend bien compte, car elle oscille entre deux mondes sans pouvoir choisir sa voie. Elle se découvre alors rapidement une quête dont elle assume les risques, au détriment de son entourage. Il y a d’abord une question de compulsions chez la femme enceinte, puis celle de sa motivation pour la liberté, rimant avec la réussite personnelle, voire universelle, en extrapolant et en étant un peu plus ouvert d’esprit. Le patriarcat constitue donc une barrière qui l’empêche de s’épanouir et sa prison dorée, en apparence, la conditionne à des tâches ménagères, amplifiant ainsi une détresse mentale.

    C’est alors que la maladie de Pica intervient. L’ingestion d’objets non comestibles et surtout dangereux, pour les êtres vivants en général, ramène Hunter à son stade primitif, à savoir celui d’un enfant. Elle devra donc tutoyer un traumatisme lié à son passé et dont elle est elle-même sa propre cicatrice. Cet enjeu justifie bien des choses dans son comportement, car il est évident que dans ces actes quasi-masochistes, elle suit une véritable thérapie. En voie de guérison, elle finit par atteindre l’âme des hommes, dont celui de son mari, manipulateur et sournois, comme sa famille. Mais la galerie de personnages masculins ne se résume pas à cette pensée pessimiste, car il y a de l’espoir et il y a le pardon. En embrassant certaines vérités, l’enfantement qu’elle prépare devient un acte de courage qu’elle répète et dans la plus folle des douleurs, mais rien d’assez fort pour détruire ou empoisonner son intégrité.

    “Swallow” révèle donc un nouveau portrait de la femme sur un écran suffisamment large pour qu’on s’immerge tous auprès des victimes de notre époque. De plus, le film soulève également une question de légitimité très intéressante, bien que dans la démarche tout ne soit pas aussi parfait. L’intrigue sait prendre son temps sur une première partie glaçante, mais captivante, avant de nous expédier dans une révolution qui cherche la tension, sans jamais la palper. Passé ce temps, le film renoue avec les saveurs dont on nous a donné les nuances un peu plus tôt, puis on dégage toute la morale sur une nouvelle génération, qui a décidé d'éprouver les règles de la société et sur une autre qui libérera la femme jusqu’à son ascension spirituelle, vis-à-vis des hommes négligents.
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