Jeremy Guez, scénariste de bons polars, et réalisateur du remarqué Blue Bird, mène un film sur l'univers des irlandais de Philadelphie face aux italiens. ça rappelle d'autres films de mafieux connus. Mais Guez n'a pas "encore" le talent d'un Martin Scorcese. Son film est lent et les flash-backs pour expliquer ce qui relie les deux cousins casse le rythme. De mon point de vue, on est plus dans un film sur la filiation et comment se sortir des sillons tracés par sa famille que dans un film de gangster à proprement dit. Matthias Schoenaerts montre qu'il est vraiment un bon acteur qui monte de plus en plus. Son Charisme, sa froideur et ses silences donnent une dimension interessante au film.
Sons of Philadelphia s'inscrit dans la longue liste sur la "mafia" dont on ne retiendra pas le nom. Pas mauvais mais un scénario et un jeu d'acteurs assez banal qui ne permet pas de se sortir du lot.
L'histoire se déroule habilement avec une multitude de mini-flash backs. Matthias le taiseux multiplie les oeillades et les têtes baissées. Film très noir : tout le monde s'entretue (famille, amis, relations,...) Faut pas avoir le moral dans les chaussettes!
Avant de tenter d’exploiter la veine de l’excellent « Quand vient la nuit » de Michaël ROSKAM, le réalisateur aurait dû d’abord essayer d’apprendre le métier qu’il ambitionne d’exercer, vraisemblablement sans le moindre succès d'ailleurs, à en juger par ce lamentable « Sons of Philadelphia ». Non seulement le scénario est inexistant, mais l’intrigue est incompréhensible, les acteurs ne semblent pas concernés et, cerise sur le gâteau, dans la version française, le doublage est comique, à force d’être calamiteux. Que Jérémie GUEZ s’oriente donc vers des tâches plus modestes comme, par exemple, apporter les cafés aux équipes de tournage, pendant les pauses décidées par les réalisateurs ( les vrais ).
Vu sur une chaîne Canal plus Sons of Philadelphia. On le sait, la première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise. Ici, dès la notice de présentation, lire qu'un film qui se passe aux USA est une coproduction entre trois ou quatre pays européens vous alerte sur la probabilité qu'une telle fiction, sans doute réalisée par quelqu'un d'ici croyant rendre hommage au cinéma de là-bas, force le spectateur à subir tous les travers que charrient presque inévitablement des productions ainsi mises en œuvre. Et c'est ce qui arrive. Scénario rendant volontairement l'intrigue incompréhensible, filmage chichiteux dans lequel on se fait gloire d'une photographie sciemment contraire aux règles, dialogues réduits à des tics de langage, et doublage si calamiteux qu'il devient impossible de savoir qui parle. Évidemment, comme c'est un film de malfaiteurs, aucun vrai rôle féminin. Une question pour conclure: l'acteur principal, qui promène tout au long de l'histoire un mal de vivre rendu de façon schématique, a-t-il été subventionné par une marque cherchant à relancer le tricotage, pour avoir à porter à chaque scène ou presque le même bonnet de laine ?
Sons of Philadelphia est donc un polar classique mais efficace. Jérémie Guez propose des portraits passionnants de deux hommes reliés par le sang, magnifiés par les prestations parfaites de Joel Kinnaman et Matthias Schoenaerts.
Sons of Philadelphia évite de peu d'être envoyé dans les cordes par son scénario qui sème les intrigues tout au long du film, pour n'en suivre (et encore moins aboutir) aucune, ce qui reste une frustration. Ce qui le retient, c'est l'interprétation de son casting, totalement dans la peau de leur personnage respectif et dont le duo principal (joué par Matthias Schoenaerts et Joel Kinnaman) parvient vite à une parfaite symbiose. L'un a besoin d'être exubérant et le chien-fou qui dégaine trop vite son arme (Kinnaman), l'autre ne cille pas et fait passer toute sa colère glaciale dans le regard qu'il coule lentement à ses adversaire (Schoenaerts). On ne regrette pas d'avoir succombé à ce film de Jérémie Guez (présent pour débriefer son film, les explications étant les bienvenues lorsque le film ne répond pas assez - et cela est souvent le cas...) même s'il reste ce sentiment d'inaboutissement dans les intrigues qu'il lance sur chaque personnage. La musique est soignée, le montage est bon (même si l'on a parfois du mal à suivre au début entre les enfants que l'on voit et les adultes, il n'est pas toujours facile de relier les passés de chacun aux bonnes images) et la photographie est plus qu'impeccable. Ce drame aurait pu n'être qu'un énième film de gangs irlandais et italiens qui se font la guerre outre-Atlantique, mais a l'intelligence de sortir rapidement de cette grande ligne (archi-vue) pour s'impliquer davantage dans le suivi de ses personnages, là où il excelle. Malgré les pistes narratives vite abandonnées, Sons of Philadelphia peut compter sur son duo Schoenaerts et Kinnaman pour construire une symbiose de jeu parfaite, et sur sa réalisation très soignée. [PS : une pensée pour le technicien du son qui est décédé de la Covid juste avant la première du film, et à qui Guez tenait à rendre hommage lors de la projection.]
Initialement écrivain et scénariste, Jérémie Guez s’est essayé à la réalisation de long-métrage avec “Bluebird” en 2018. “Sons of Philadelphia” est son second film. Adapté du roman “Brotherly Love” de Peter Dexter, l’histoire nous plonge dans les rues sombres de Philadelphie. Deux cousins qui ont grandi ensemble vont voir leur passé ressurgir après que l’un des deux ait été victime d’une tentative d’assassinat. Noir et pessimiste en apparence, le thriller décrit les tourments et rancoeurs des âmes esseulées dans une ville ou mafias et violences règnent en maîtres. Fort heureusement, le casting offre des nuances plus intimes à cette intrigue trop souvent neurasthénique. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un bon polar noir, sobre, sombre et bien interprété. La mise en scène est élégante, l'ambiance poisseuse et le héros au centre, malgré lui, des querelles entre les mafias italienne et irlandaise tente comme il peut de gérer les tensions avec son cousin ingérable... Mathias Schoenaerts est excellent en héros taiseux même si on a l'impression de toujours le voir avec sa veste d'aviateur et son petit bonnet, quel que soit le film.
A vouloir respecter les codes du film noir Jérémie Guez a fait un film monotone, sans rythme, bref, soporifique. Idem pour l'interprétation monocorde de Kinnaman et Schoneaerts qui renforce l'ennui. Reste l'ambiance bien rendue et des personnages intéressant mais mal exploités.