Un très bon film avec deux géants du cinéma qui m'ont impressionnée. C e que j'ai particulièrement aimé c'est les dialogues avec les répliques d'Humphrey Bogart qui font mouche !!
Complètement engagé dans l’effort de guerre, Hollywood en plus d’avoir vu quelques-unes de ses plus grosses vedettes s’engager dans le conflit (James Stewart, Clark Gable, Tyrone Power, Henry Fonda, Audy Murphy,…) a organisé des manifestations diverses de soutien aux troupes sur le terrain et a surtout produit avec les acteurs restant une quantité impressionnante de films de propagande inondant tous les genres, allant jusqu'à mettre les talents de déduction de Sherlock Holmes au service de la lutte anti nazie. « Casablanca » constitue sans aucun doute l’étendard de toute cette production hétéroclite ayant mobilisé tous les talents pour des résultats parfois un peu indigestes à force de manichéisme. En 1940 le grand Charlie Chaplin aura tracé la voie avec « Le Dictateur » qui ouvre enfin les yeux d’une classe politique un peu endormie et frileuse sur les véritables intentions du petit homme à moustache dont il endosse lui-même les tics et les obsessions qu’il tourne en dérision. Mais « Le dictateur » n’est pas vraiment un film de propagande, juste un cri d’alarme lancé à la face du monde. Il fallait ensuite mobiliser les énergies et le film patriotique constituait à coup sûr le moyen le plus efficace pour entrainer les foules. « Casablanca » tiré d’une pièce de Murray Burnett et Joan Alison ( Everybody comes to Rick’s) adaptée par une cohorte de scénaristes, dont Howard Koch réussit le plus beau mariage entre romance et action, entre divertissement et militantisme. Loin du front dans cet ailleurs qui rappelle un peu l’exotisme baroque des films de Von Sternberg (« Morocco » 1930, « Shangaï Gesture »1941), Curtiz concentre en un seul lieu d’action tous les protagonistes du conflit bien obligés de cohabiter dans l’attente de jours meilleurs. Lors d’une introduction de haute volée, le contexte est parfaitement exposé, rappelant la complicité du protectorat français avec l’occupant pour débusquer tous les résistants de passage. Sans transition Curtiz nous plonge dans le « Rick’s Café Américain» lieu où la clientèle fortunée tout en jouant à la roulette ou en dansant prend bouche avec les passeurs pour rejoindre l’Amérique, terre promise de liberté. Les fonctionnaires locaux pour la plupart corrompus à l’image du premier d’entre eux, le capitaine Louis Renault (magnifique Claude Rains) viennent y tuer l’ennui à bon compte. Dans cette atmosphère moite et enfumée typique des endroits du bout du monde va se dénouer un dilemme amoureux sur fond de sauvetage d’un résistant notoire en fuite vers une destination plus sûre. C’est alors l’entrée en scène du couple mythique que formèrent sur l’écran Humphrey Bogart et Ingrid Bergman (sur le plateau il semble que l’ambiance n’était pas au beau fixe). L’histoire d’amour contrarié entre Rick et Ilsa devient désormais la trame de fond majeure du film, expliquant la présence de Bogey à Casablanca et son cynisme de façade consécutif au choc traumatique de la rupture inattendue avec Ilsa sur le quai d’une gare de chemin de fer parisienne. Mais Curtiz quoique tout occupé à développer sa romance, profite du contexte pour la transcender et la magnifier par une cause encore plus grande, symbolisée par l’engagement sans faille et même presque un peu froid du tchèque Victor Lazlo. Quoi de plus chevaleresque que de sacrifier un amour retrouvé pour servir une cause qui doit être placée au-dessus de tout ? Bien sûr avant d’en arriver à cette fameuse fin sur l’aérodrome, Curtiz en réalisateur expérimenté au talent protéiforme aura joué sur tous les ressorts du suspense pour nous tenir en haleine, n’oubliant pas ici où là de distiller une touche d’humour comme lorsque le capitaine Louis Renault jette une bouteille de Vichy à la poubelle. A ce sujet il faut souligner le talent lui aussi multiple de Claude Rains qui campe tout en finesse un fonctionnaire corrompu et servile capable de se sublimer quand lui aussi est emporté par mimétisme par une cause qui le dépasse. Le tournage du film a connu bien des avatars et il n’était certainement pas conçu au départ pour devenir le chef d’œuvre que l'on connait mais l’enchaînement des choses et surtout la maestria de Curtiz ont réussi à surmonter les défauts habituels du film de propagande dont les plus visibles sont sans aucun doute l’invraisemblance des situations et les traits un peu caricaturaux des personnages tous plus grands que nature. Bogart quant à lui entouré d’une partie de sa bande du « Faucon maltais » (Sydney Greenstreet, Peter Lorre) aura montré une facette différente de son jeu lui permettant d’infléchir quelque peu l’image de dur qui commençait à lui coller à la peau. Pris par l’enchevêtrement des choses, les scénaristes n’ont pas répondu à la question du film « Lequel des deux hommes, Ilda aime-t-elle vraiment ? ». C’est peut-être dans ce mystère que réside une partie du culte dont le film fait aujourd’hui l’objet. « Allez savoir ! »
L'ambiance de ce film noir a un charme qui traverse le temps. Ce couple improbable, cette ambiguité autour d'un amour perdu, de destins croisés, film de studio qui réalise le tour de force de vous emmener loin, très loin dans l'univers du cinéma, celui qui fait rêver et qui vous marque à tout jamais.
Casablanca (1942) est une des œuvres les plus emblématiques du cinéma Hollywoodien des années 40, un film qui se passe de commentaires tant il possède toutes les qualités requises. Véritable chef d’œuvre immortel qui aura su émerveiller des générations entières. La mise en scène nous plonge au cœur de l’histoire dès le début du film, aucun temps mort, on se délecte de ce que nous réserve Michael Curtiz, à commencer par cette qualité photo, qui allie le noir & blanc à la perfection, au grès d’un casting tout bonnement magnifique, avec ce sublime couple incarné par Humphrey Bogart & Ingrid Bergman, sans oublier les excellents échanges entre Bogart & Peter Lorre (M le Maudit - 1931). Un film passionnant, qui fut nominé à plusieurs reprises aux Oscars de 1943 mais ne rapporta que trois statuettes, dont celle du Meilleur Film !
Un film qui fait honneur à sa légende et mérite l'admiration. Une élégance maîtrisée du début à la fin dans le cadre, le décor, la photographie et la prestance des acteurs. Un joyau sur pellicule qui reste et restera longtemps des années lumières au-dessus des films romantiques qui ont pu suivre. Le couple Bergman/Bogart crève l'écran dans une œuvre mythique où tout semble rouler sur la perfection (mise en scène, atmosphère, dialogues, interprètes, musique...). Un grand moment de cinéma.
Un an après "The maltese falcon", Humphrey Bogert retrouve une partie de l'équipe du film (Peter Lorre, Sydney Greenstreet), pour un résultat encore bien supérieur. En effet, "Casablanca" est une oeuvre beaucoup plus profonde et intemporelle, qui plonge son héros devant un choix cornélien : privilégier l'amour ou la morale... Car il se trouve que Bogart retrouve par hasard son amour de jeunesse, dans le décor de Casablanca en 1942, ville contrôlée par le gouvernement de Vichy ; or la belle Ingrid Bergman est mariée à un héros tchèque de la Résistance, qui doit impérativement rejoindre les Etat-Unis. Par conséquent, les 2 sauf-conduits détenus par Bogey deviennent un enjeu primordial pour l'ensemble des protagonistes, autorités françaises et allemandes comprises. S'en suit une intrigue magnifique, ancrée dans la grande Histoire, mêlant romance, patriotisme, dilemmes et trahisons... Tourné en pleine Seconde Guerre Mondiale, "Casablanca" peut évidemment être perçu comme un film de propagande alliée, en sachant que l'écriture du scénario se poursuivait durant le tournage, au gré de l'évolution des évènements... Un an après "Citizen Kane", le cinéma américain des 40's nous offrait un nouveau monument du septième art, qui reste une référence incontournable aujourd'hui encore.
Casablanca est un phare, pour son Art, pour son temps, dans sa démonstration comme pour son audace à filmer ses " Héros " troubles, une splendeur encore plus étayable à chaque reprise.
Une évidence lors de ce premier visionnage, une suite qui s'est confirmé aux fil des ans !
Casablanca est la définition du Romantisme, le flashback de Paris sert une jolie scène, mais c'est bien dans le Nord de l'Afrique que l'étoffe de ce mot développe sa plus belle tessiture. J'irai jusqu'à dire, qu'enfermé dans un café la grande Histoire sert sa petite pour mieux la grandir encore. Une splendeur qui va à des comédien.e.s en état de Grace !
Un mot tout de même pour cette " Marseillaise ", un enchantement ! La plus belle jamais entendu par mes soins, et dire que se sont des Américains ... Pas de blague ici, ce moment est juste magnifique.
1942, Oui cela semble fou, il y'a comme pour The Dictator de Chaplin un courage et une certaine forme de folie dans la bâtisse de tel longs-métrages ! Continuons de les regarder, de nous en émouvoir, pour sa forme, comme pour son fond et faisons fi de ces quelques petites choses qui n'ont pas de sens à être ébruité, quelques murmures si suffisent ...
Un point de repère qui me rappel que le cynisme doit être éloigné, que cette barrière sert de rempart, mais est aussi, un trou pour celui qui n'y place que tout son être. Alors, continuons à réfléchir, penser et en quelques sortes se battre pour s'unir contre cette démence qui surine et charcute toute aspiration à croitre et à vivre.
Casablanca est et restera un film pour la postérité.
Classique parmi les classiques, "Casblanca" a maintes fois été cité au cours de divers classements de titres honorifiques du plus grand film de tous les temps... Il paraîtrait qu'outre-Atlantique sa qualité est incontestable. Mouais, sa qualité pas sûr, sa magie intacte. Eh oui, il y a parfois des oeuvres sur lesquelles il ne faut pas trop se poser de questions, plutôt se laisser emporter purement et simplement, et "Casablanca" fait partie de celles-là. Long-métrage de propagande anti-nazie tourné en 1942 sous la houlette du reconnu réalisateur hongrois Michael Curtiz, il met en scène l'un des couples les plus glamour de l'histoire du septième art à savoir un Humphrey Bogart qui n'a jamais été aussi bon fou amoureux d'une Ingrid Bergman à la beauté resplendissante. Après, on pourra toujours critiquer le côté un peu nunuche de la chose, ce mélo très convenu, tire-larmes même lors d'une fin très discutable en plus d'être moraliste... Mais qu'est-ce-qu'on s'en fiche ! Car s'il y a bien quelque chose de marquant dans cette oeuvre intemporelle, c'est l'élégance qui s'en dégage, l'émerveillement cinématographique comme un gosse qui découvre pour la première fois son héros favori. La photographie très appuyée n'en demeure pas moins sublime, la caméra vole d'un personnage à l'autre pour capter les nombreux instants de grâce d'une intrigue au rythme très soutenu, ne connaissant finalement pas de véritable temps-mort. Alors d'accord les flashs-back sont gnagnan, d'accord tout est prévisible mais franchement, ça change quoi ? D'ordinaire très (trop critique), je n'ai même pas d'évoquer dans les détails les défauts de "Casblanca" dans la mesure où jamais ils n'ont gâché ma vision d'un film je me répète magique, intemporel, à l'atmosphère reconnaissable entre mille, à l'histoire d'amour si émouvante, à ces deux heures faites de mythes incontournables que l'on apprécie sincèrement. Non "Casablanca" n'a pas vieilli et c'est tant mieux ! A voir et revoir en famille !
Grand classique, dans tous les sens du terme, Casablanca repose d'abord sur un casting impressionnant: Paul Heinfeld, Claude Rains, Peter Lorre et bien sûr le couple mythique Humpfrey Bogart/Ingrid Bergman qui se retrouvent embarqués dans une histoire d'amour impossible, épargnée de toute mièvrerie. Bien sûr, tourné en 1942 ce film s'inscrit dans une optique de propagande, mais il évite tout patriotisme exacerbé ou arrogance insupportable, notamment grâce à des personnages ambigus face à des dilemmes moraux (le capitaine Renault bien sûr, Ugarte et même le héros Rick). La tension est maîtrisée et nous tient en haleine jusqu'à la dernière minute. Ce n'est définitivement pas sans raison que ce film est toujours considéré comme un chef d'oeuvre 60 ans après.
Placer ce film parmi les plus grands classiques du cinéma m'a toujours paru tenir de la mystification. Tout est taillé sur mesures pour des acteurs venu faire étalage de leur talent, mais cela ne suffit pas à transcender ce qui n'est au mieux qu'un trés bon divertissement. C'est pas parce que nos "stars" actuelles sont moins séduisantes que des larves d'insectes xylophages qu'il faut élever des temples au glamour d'hier.
Même si son statut de chef-d'oeuvre n'est pas amplement mérité, "Casablanca" n'en reste pas moins un grand film. Déjà, la mise en scène, qui repose sur un noir et blanc magnifique, atteint un summum de sobriété. Ensuite, la romance que vivent les deux amants est totalement crédible, tant les interprétations de Bogart et de Bergman sont touchantes. D'autant que le scénario et les répliques fonctionnent bien. Une seule chose à reprocher: quelques longueurs.