Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Mumbai Murders" et de son tournage !

Raman Raghav

The Mumbai Murders prend pour point de départ Raman Raghav, un serial killer tristement célèbre pour avoir assassiné une quarantaine de personnes à Bombay dans les années 1960. Le réalisateur souhaitait à l'origine mettre en scène un biopic sur ce criminel mais reconstituer les années 1960 exigeait un budget qu'il n'avait pas : "J’ai utilisé ce fait divers pour l’inscrire dans le contexte politique actuel, ce qui m’est apparu au bout du compte beaucoup plus riche et pertinent. Mon récit ne s’intéresse plus à Raman Raghav mais à deux incarnations du Mal et à l’histoire d’amour qui les unit".

Briser les tabous

The Mumbai Murders aborde des sujets difficiles comme l'inceste, les violences faites aux femmes, le poids de la tradition... Le réalisateur souhaitait les traiter de manière réaliste mais sans être trop frontal : "Ces choses là existent très profondément dans la société indienne et je désire en parler, non pas pour que le public soit mal à l’aise mais pour qu’il s’interroge sur ces phénomènes".

Le cinéma indien, ça n'est pas que Bollywood

Le réalisateur Anurag Kashyap s'est fait connaître avec Gangs of Wasseypur - Part 1 et 2, films de gangster présentés à la Quinzaine des réalisateurs en 2012. Il retourne sur la Croisette l'année suivante avec le thriller poisseux Ugly.

La violence

Si le réalisateur a souvent recours à la violence dans ses films, c'est "pour bousculer le spectateur. Je vis dans une société coercitive, en raison de la religion, de l’idéologie et de l’absence de liberté dont souffrent les Indiens. Dès que je trouve quelque chose extrême, je l’injecte dans mes films". Il souligne toutefois que les scènes de meurtre sont en grande majorité hors-champ dans The Mumbai Murders afin de laisser l'imagination du spectateur jouer.

Une narration singulière

À l'instar de ses précédents longs-métrages, Anurag Kashyap joue avec la narration dans The Mumbai Murders, lassé des récits traditionnels des autres productions de son pays : "J’ai envie d’affirmer mon style. Je souhaite m’investir dans des films dont les histoires ne sont pas formatées. Je veux qu’ils stimulent l’imaginaire des gens et qu’ils viennent du coeur".

Ce travail sur la chronologie se construit dès l'écriture et non pas au montage : "Je tourne vite. J’ai fait ce film en un mois et avec peu de décors, pour réduire les coûts de production".

Love Story

Le réalisateur revient sur la relation particulière qu'entretiennent les deux personnages principaux de son film, le tueur et le policier : "Mon film est une love story. Ramana, le tueur, est le miroir de Raghavan, le policier. Ils ne sont pas amoureux l’un de l’autre, au sens traditionnel du terme, mais le tueur identifie chez le policier la même nature malsaine que la sienne. La seule chose qui les différencie, c’est le statut de représentant de la Loi de Raghavan, qui lui donne l’autorisation de tuer. [...] Ramana tombe amoureux du potentiel criminel qu’il voit en Raghavan. Il se reconnaît en lui".

Miss Univers

Dans le rôle de la petite amie du policier, on trouve Sobhita Dhulipala, Miss Univers 2013, qui fait ses débuts devant la caméra. Le réalisateur se souvient : "Quand elle s’est présentée au casting, je ne la connaissais pas du tout mais elle était si convaincante que je n’ai même pas souhaité la revoir pour d’autres essais. Elle s’est complètement investie dans le rôle, de manière quasi obsessionnelle, sans se soucier de son apparence, ce qui m’a surpris de la part d’une gagnante d’un concours de beauté !"

Cannes

Psycho Raman a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2016. Le metteur en scène Anurag Kashyap est un habitué de la Croisette puisque Gangs of Wasseypur y a été projeté en 2012 et Ugly en 2013, toujours dans le cadre de la Quinzaine.

Histoire vraie

Psycho Raman est inspiré par la vraie vie de Raman Raghav, un serial killer ayant sévi dans les années 60 à Mumbai.

Cocaïne

Raghavan, le personnage incarné par Vicky Kaushal est un accro à la cocaïne. Le comédien inhalait ainsi une poudre à base d'amidon de maïs pendant les prises où il devait sniffer de la drogue. Il devait aussi fumer 5 à 6 paquets de cigarettes par jour pour les besoins du tournage. C'est ce qu'on appelle donner de sa personne.

Cocaïne

Raghavan, le personnage incarné par Vicky Kaushal est un accro à la cocaïne. Le comédien inhalait ainsi une poudre à base d'amidon de maïs pendant les prises où il devait sniffer de la drogue. Il devait aussi fumer 5 à 6 paquets de cigarettes par jour pour les besoins du tournage. C'est ce qu'on appelle donner de sa personne.

Une histoire 2.0

Si le titre original est Psycho Raman 2.0, c'est parce que le réalisateur Anurag Kashyap souhaitait au départ situer son film dans les années 60. Confronté à des problèmes de budget, il a finalement opté pour transposer son récit de nos jours, d'où le titre 2.0.

Tournage éprouvant

En raison d'un budget serré, le tournage a dû être bouclé en 20 jours. Ce dernier a été particulièrement éprouvant pour l'acteur principal Nawazuddin Siddiqui qui l'a qualifié d'expérience de "drainage mental". Le comédien a d'ailleurs été hospitalisé durant 5 jours en raison de l'environnement peu hygiénique régnant sur le plateau. La femme de l'acteur a confié qu'il continuait de répéter les dialogues du film même à moitié inconscient sur son lit d'hôpital.

Impression de grandeur

Le cinéaste Anurag Kashyap a révélé qu'il avait écrit environ 200-220 scènes quand un film normal en comprend 70-80. Grâce à cela, il voulait donner l'impression d'un film à plus gros budget et le rendre plus imposant qu'il ne l'est en réalité.

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