Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
moket
556 abonnés
4 374 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 22 septembre 2023
Un film documenté, passionnant et édifiant sur l'affaire Weinstein qui montre avec réalisme et sobriété les dessous d'une enquête journalistique sans pareil et qui a secoué le milieu du cinéma et la société en général.
She said, du cinéma d'investigation journalistique qui retrace les faits de plusieurs témoignages sur plus de 20 ans, de ce qui deviendra l'affaire Wenstein. Avec, pour résultats l'effet d'une bombe dans le milieu du cinéma, la chute du producteur et plus largement d'ouvrir le débat sur le harcèlement sexuel dans le milieu professionnel. Une évocation essentielle, prenante, qui aurait néanmoins pu être plus resserrée en terme du durée.
Si vous voulez savoir comment est sortie l'affaire Weintein qui a changé la place de la femme dans le monde, courrez voir ce film très bien documenté avec un duo d'actrices incroyables. Une pépite !
Les films dossiers sur se battre pour diffuser la vérité dans le monde de la presse, généralement j'adore ça, et le fait que ce soit l'affaire Harvey Weinstein, j'appréhendais de voir la sauce bon Hollywood genre on va rafler les Oscars , j'ai vu que le film traite le sujet de façon intelligente et "She Said " est une œuvre particulière. Bon, quand on voitles bureaux du "New York Times" et deux femmes travaillant avec dévotion peuvent faire penser à "Les hommes du président" d'Alan J. Pakula entre autres, ça y ressemble un peu mais j'ai été attentif à l'histoire et à l'enquête de faire parler des femmes, actrices, assistantes ou autres du studio Miramax, le silence, la peur, après des agressions sexuelles du grand manitou Harvey Weinstein. Le scénario est très bien élaboré à l'histoire avec l'accent sur les émotions. Beau travail de la réalisatrice Maria Schrader et des deux actrices principaux Carey Mulligan et Zoé Kazan qui arrivent à nous faire plonger dans l'enquête et j'ai vu dans le générique Ashley Judd que je n'ai pas reconnu qui fait partie des vraies victimes, quel courage!
Les événements ayant bouleversés en profondeur l’industrie du cinéma sont extrêmement rares. Effectivement, il n’y a peut-être qu’un scandale récent qui peut se targuer d’avoir en outre modifié la société occidentale : l’affaire Harvey Weinstein ! Si le milieu cinématographique et du show-business avait connu des scandales sexuels (comment ne pas penser à l’affaire Polanski ?), ceux-ci n’avaient pas entrainé une prise de conscience aussi profonde des dérives d’un milieu machiste se pensant au-dessus des lois (la haine qu’a connu le Showgirls de Paul Verhoeven à sa sortie pouvant être vu comme une forme de négation de cela) et des conséquences sociétales plus larges que cela a engendré avec la création du mouvement #metoo qui s’est étendu à toutes les strates de la société occidentale. Comme cela est une tradition dans le cinéma américain, un événement de cette importance ne peut que connaître une rapide retranscription sur grand écran. C’est la réalisatrice Maria Schrader qui relève le défi avec She said qui montre le travail que Megan Twohey et Jodi Kantor pour faire éclater au grand jour les exactions de celui qui était le producteur le plus puissant d’Hollywood. Elle réussit un film-enquête passionnant, extrêmement bien rythmé, prenant de bout en bout, parfaitement interprété et bénéficiant en outre de l’aide de certaines protagonistes de l’affaire avec les brèves participations physiques ou vocales d’Ashley Judd, Gwyneth Paltrow (dont l’ancien compagnon, Brad Pitt, participe à la production du film) ou encore Judith Godrèche. En outre, alors que le cinéma hollywoodien souffre, depuis cette affaire, d’un discours inclusif trop forcé pour être sincère, la réalisatrice évite tout manichéisme (les hommes ne sont pas tous des harceleurs et une partie de la gente féminine protège également Weinstein qui tient surtout son impunité par la peur qu’il fait ressentir à tous, qu’ils soient hommes ou femmes) pour interroger de façon juste le machisme peu dissimulé qui régnait dans l’industrie du spectacle jusqu’à ce coup de tonnerre. Histoire vraie à l’importance sociétale capitale, interprétation parfaite, scénario et réalisation rondement menés : tous les éléments sont réunis pour faire de She said un film d’enquête journalistique passionnant du début à la fin.
Une grande et complète enquête sur l'un des plus gros mouvement de la décennie, dans la digne lignée du film " Spotlight " ! Quelques dialogues un peu long, mais on se laisse très vite prendre au film !
L'intouchable prédateur. Sa majesté l'ogre, Weinstein qui tombe de son piédestal, balancer comme un porc par son harem muselé. Ce sont elles, elles qui ont parlé qui ont écrit, elles qui ont osé. Elles qui aurait mérité un meilleur hommage pour leur parcours. Harvey t'as aimé?
She Said est un film puissant du fait de son sujet et de la sobriété avec laquelle il le traite. Les actrices et acteurs parviennent à donner vie au récit, compensant une mise en scène assez pauvre.
Un film passionnant et palpitant, qui montre l’importance des journaux et des journalistes aux États-Unis. Une place aussi importante que la justice et qui permet de temps en temps de faire bouger les choses beaucoup plus que dans certains autres pays. Pendant plus de deux heures, on découvre une enquête menée par deux femmes journalistes qui jouent magnifiquement bien ! Carey Mulligan et splendide et très pro quand à Zoe Kazan un petit brin de femme avec un peu moins de charisme mais assez convaincante quand même. On prend beaucoup de plaisir jusqu’à la fin : une réussite !
La force de ce biopic partiel provient du matériau qui questionne, interpelle, insurge, des récits de ces femmes prises entre diverses considérations et des différents éléments repris intégralement de l'enquête (témoignages, écoutes, déclarations). Cependant sur un plan cinématographique, le film se rate sur plusieurs aspects! Même si les actrices ne sont pas en cause, les personnages de super-mamans, stéréotypés à outrance, peu intéressants, vont à l'encontre du féminisme revendiqué puisqu'elles se doivent d'être autant mères que journalistes mais n'y parviendraient pas sans leurs hommes! En outre, le récit manque de dynamisme malgré quelques bonnes idées de mises en scène (telle la séquence de narration de l'agression sous forme de masturbation sous la douche) tandis que l'objectif dynamique pourtant évident est surligné lourdement. Enfin, qu'il est dommage (et que faut-il en conclure?!) que les actrices évoquées n'aient pas tenu leur propre rôle (à l'exception d'Ashley Judd) pendant que les mâles solidaires du combat sont ouvertement dédaignés, créant un manichéisme contre-productif. Quand la réalité dépasse la fiction...celle-ci peine parfois à lui rendre justice!
Comme tout film d’investigation, la conduite est classique. Pourquoi imaginer de l’original avec montage déstructuré façon puzzle qui risquerait de perdre le spectateur ? Le récit d’investigation demande rigueur et chronologie. Ne serait-ce que pour bien comprendre l’évolution de l’enquête. Des « Hommes du Président » d’Alan J Pakula à « Spotlight » de Tom McCarthy en passant même par « Zodiac » de David Fincher, tous ces films ont pour obligation de suivre avec précision une orbite chronologique. « She Said » de Maria Shrader se cale sur cette orbite classique. Classique ne veut pas dire ennuyeux. Le plus difficile est le traitement.
Comme « Les Hommes du Président » et « Spotlight » l’affaire Harvey Weinstein est un sujet qui touche au sacré. Même si un grand ponte du cinéma international ne peut se comparer à un président d’un pays, il reste que l’affaire Harvey Weinstein a déclenché une déflagration dans l’industrie du cinéma et a permis enfin à reconsidérer les mentalités dans le rapport hommes-femmes dans tout milieu professionnel (Même si je ne suis pas dupe, il doit demeurer encore à ce jour des cas qui finiront par se dévoiler). Et le mouvement #MeToo naît de cette monstrueuse affaire.
Maria Schrader que j’avais appréciée comme actrice dans la série « Deutschland » a eu la bonne idée de faire jouer quelques vraies victimes dont Ashley Judd. Si Gwyneth Paltrow et Judith Godrèche ont prêté leur voix, si la voix de Rose McGowan a été jouée, Ashley Judd a joué son propre rôle. Elle a de nouveau témoigné, elle a de nouveau été courageuse pour dénoncer le harcèlement sexuel de Weinstein dont elle a été la proie.
Dans « Le 15h17 pour Paris », Clint Eastwood avait fait jouer les trois jeunes hommes qui avaient fait preuve d’héroïsme en neutralisant un terroriste marocain dans le Thalys Bruxelles-Paris. On peut toujours douter de cette démarche qui consiste à appeler de vraies victimes ou de vrais héros pour (re) jouer leur situation. Cette radicalisation du cinéma vérité peut desservir le film. Le cinéma doit rester intrinsèquement un pur divertissement avec de vrais acteurs pour illustrer un fait historique. Mieux vaut s’inspirer du clin d’oeil de Steven Soderbergh : pour son film « Erin Brockovich », Steven Soderbergh avait invité la vraie Erin Brockovich, celle-ci servait le café à Julia Roberts, son interprète.
La démarche de Maria Schrader est certainement plus légitime que celle de Clint Eastwood. L’affaire Harvey Weinstein concerne son milieu : le cinéma. Weinstein ne s’est pas contenté de brutaliser de jeunes femmes qu’il traînait dans son sillage, il a brutalisé des actrices débutantes et professionnelles reconnues. « She Said » est un film d’utilité publique bien interprété par Carey Mulligan et Zoe Kazan qui ont su rendre hommage respectivement à deux femmes engagées nommées Megan Twohey et à Jodi Kantor.
Un film forcément intéressant, parfois prenant, mais affaibli par une réalisation très plate et un scénario sans audace. Dieu merci, le casting est parfait.
Très intéressant d'un point de vue informatif, le film accumule d'excellentes actrices et son discours féministe est le bienvenu. Les images sont belles, au point que New York devient presue un personnage. Néanmoins le film manque de tension et
Ce film relate le travail de deux jeunes femmes, journalistes au New York Times, qui ont révélé au grand jour le scandale des agressions sexuelles dans le milieu du cinéma hollywoodien, engendrant ainsi le mouvement d’ampleur international : #Metoo et brisant le silence autour de ces abus.
L’investigation journalistique met en lumière des détails glaçants : la prostration des victimes réduites au silence en échange d’une indemnisation ; les scènes de crimes, désormais vides de personnes, mais remplies du son des enregistrements où l’on entend Harvey Weinstein harcelant les jeunes femmes travaillant pour lui; la protection dont a bénéficié ce producteur à cause de son influence et de son argent. Mais la détermination des deux journalistes, que l’on suit par ailleurs dans leur vie quotidienne avec maris et enfants, et le courage de victimes qui vont oser parler vont faire tomber petit à petit les barrières jusqu’à l’éclosion de l’article de presse aux retombées bienfaitrices.
C’est un film de journalisme filmé à la manière d’une enquête policière où l’objectif est davantage de mettre en scène l’investigation de terrain et le processus même de l’écriture, cœur de métier des journalistes, ce qui en fait un film sur le journalisme réussi.