Le Doom de 2005 avec Dwayne Johnson ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable en dehors de sa fameuse scène en vue FPS. Celui de 2019 ne fera guère mieux. Et quand j'ai vu que ID Software, le studio à l'origine des jeux vidéo, s'était désolidarisé du projet, je me suis dit que ça sentait mauvais. Pourtant, ils ont fait des efforts. On retrouve les flingues comme le BFG ou la tronçonneuse. Les barils d'acide à faire exploser. Certains ennemis comme les diablotins. Manque les Cacodémons, les Spectres, les Marines corrompus. A la place, on a des scientifiques infectés comme dans le Doom de 2005. Ça avait si bien marché, autant recommencer. Après, de base, le scénario de Doom n'est pas le plus recherché. Ce serait malhonnête de critiquer Doom Annihilation sur ce point-là. Ce n'est pas un jeu de rôle mais un jeu de tir à la première personne où on entendait que des grognements ou des halètements. Et là, pour meubler dans leur base en carton-pâte, dans Annihilation, ils causent tous beaucoup trop. En soi, comme avec Duke Nukem, il y aurait moyen de faire un bon nanar d'action sur Mars avec des répliques funs, des gros flingues, des monstres bien laids, du sang à en repeindre les murs et le plafond, du gore, des nichons. Pourquoi on n'a pas ça ? Pourquoi, à la place, on a un groupe de Marines (alors que dans le jeu, on est tout seul) qui meurent tous en vingt minutes ? Aucun est à ressortir du lot tellement ils n'ont aucune personnalité sauf Carley parce qu'elle a, euh, les cheveux bleus. On sait d'avance qui va rester à la fin. Une fin dans les enfers somme toute pas si mal faite en comparaison du reste et qui indique qu'une suite...pourrait s'envisager ? Sérieusement ?